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7
NOTICE
LITTERAIRE.
Enfin
M.
Vielles
a
eu
la
bonne
fortune
de
trouver
chez
un
libraire
de
Niort
un
autre
volume
qu'il
a
eu
l'extreme
obligeance
de
mettre
a.
notre
disposition.
C'est
un
petit
in
16
de
302
pages,
sans
indication
d'editeur
ni
de
lieu
d'impression.
En
voici
le
titre:
TREZE
|
SERMONS
|
DE
M.
L
CALVIN,
|
Traitans
de
l'election
gratuite
de
|
Dieu
en
Iacob,
et
de
la
reiection
en
Esau.
|
Traite
auquel
chacun
Chrestien
pourra
|
voir
les
bontez
excellentes
de
Dieu
en-
|
vers
les
siens,
et
ses
iugemens
merveil-
|
Ieux
envers
les
reprouvez.
|
Recueillis
de
ses
predications
|
Van
mil
cinq
cens
soixante.
\
Rom.
11,
33.
|
o
profondes
richesses
de
la
sapience
et
\
cognoissance
de
Dieu,
que
ses
iugemens
sont
|
incomprehensibles,
et
ses
voyes
impossibles
|
a
trouver!
|
M.
D.
LXII.
L'enonce
meme
de
ce
titre
fait
voir
que
le
traite
de
la
Predestination
est
laisse
de
cote.
En
tete
du
volume
se
trouve
une
^Epistre"
qui
commence
ainsi:
Parce
que
la
dispute
de
la
Predestination,
et
election
gratuite
de
Dieu,
semble
a
plusieurs
estre
enveloppee,
et
cognue
de
peu
comme
il
faut,
et
que
cependant
la
droite
cognoissance
d'icelle
nous
apporte
une
grande
consolation
et
confirmation
de
foy,
cela
nous
a
fait
mettre
en
lumiere
ces
trese
sermons
de
Maistre
Iean
Calvin,
esquels
tu
trouveras
ceste
matiere
liquidee
et
vuidee
avec
telle
facilite,
que
tu
auras
dequoy
te
contenter,
si
riestois
trop
curieux".
De
ces
lignes
M.
Vielles
conclut
que
n
cette
edition
a
ete
publiee
probablement
par
les
pasteurs
de
Geneve,
collegues
de
Calvin
(qui
semblent
ignorer
la
premiere,
puisqu'ils
parlent
de
mettre
ces
sermons
en
lumiere)0.
Nous
ne
partageons
point
cette
maniere
de
voir.
Il
est,
en
effet,
difficile
d'admettre
que
le
souvenir
d'une
edition
anterieure
ait
ete
completement
efface
a
Geneve,
chez
les
collaborateurs
memes
du
maitre,
deux
annees
a
peine
apres
qu'elle
eut
vu
le
jour,
surtout
lorsqu'on
sait
combien
le
public
de
ce
temps
se
passionnait
pour
les
discussions
relatives
a
la
predestination.
On
sera
plutot
amene
a.
penser
que
cette
edition
a
paru
dans
une
autre
ville
(de
France
sans
doute)
ou
les
fideles
n'avaient
pas
connaissance
de
la
premiere,
mais
se
preoccupaient
des
memes
questions.
La,
le
passage
precite,
qui
indique
les
motifs
de
la
publication,
avait
toute
sa
raison
d'etre.
L'examen
de
plus
d'une
centaine
d'ouvrages
sortis
des
presses
contemporaines
ne
nous
a
pourtant
pas
permis
de
determiner,
d'apres
les
signes
typographiques,
le
lieu
d'impression
du
recueil.
Nous
n'admettons
pas
non
plus
l'opinion
exprimee
par
M.
Forget
dans
sa
these:
nous
sommes
convaincu
qu'il
n'y
a
pas
la
^une
edition
nouvelle
ignorant
absolument
la
precedente"
(p.
13),
mais
une
reimpression.
L'editeur,
quel
qu'il
ait
ete,
a
du
emprunter
le
texte
des
Treize
sermons
a
la
publication
de
Durand,
sinon
a
celle
de
Cercia,
car
s'il
s'etait
servi
pour
son
travail
d'une
copie
manuscrite
de
ces
Sermons,
on
constaterait
certainement
quelques
differences
entre
les
textes;
or,
ces
differences
n7existent
pas.
Dans
les
(deux)
editions
de
1560,
il
est
vrai,
les
sermons
portent
chacun
sa
date
(Le
premier
sermon
de
Jacob
et
Esau,
par
M.
Jean
Calvin.
Du
lundi
huitieme
jour
de
juillet,
1560.
.
Le
second
sermon
.
.
Du
mardi
neufieme
jour...,
et
ainsi
de
suite
jusqu'a:
Le
trezieme
sermon
.
.
Du
samedi
vingUseptieme
..),
tandis
que
celle
de
1562
se
borne
a
cette
indication
toute
sommaire
sur
le
titre:
^TREZE
SERMONS
DE
M.
J.
CALVIN
.
.
.
Becueillis
de
ses
predications
Van
mil
cinq
cens
soixanteu.
.
Nous
ne
pensons
pas
non
plus
qu'on
puisse
invoquer
les
deux
textes
de
l'Ecriture
qui
figurent,
l'un
sur
le
titre,
l'autre
a.
la
fin
des
Sermons,
et
qui
ne
se
trouvent
pas
dans
les
editions
de
Durand
et
de
Cercia,
pour
etablir
,,que
les
deux
editions
(de
1560
et
de
1562)
sont
independantes
l'une
de
l'autre,
et
que
la
seconde
ignorait
la
premiereu
(Forget,
p.
15).
Notre
volume
gagne
en
importance
par
le
fait
qu'il
contient
encore
sur
les
dix
dernieres
pages
une
^Epistre
aux
fidelesa
intitulee:
RESPONSE
A
CERTAINES
CALOMNIES
ET
blasphemes,
dont
quelques
malins
s'efforcent
de
rendre
la
doctrine
de
la
Predestination
de
Dieu
odieuse.
|