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7
SERMON
I
la
volonte
de
Dieu.
Car
(comme
dit
l'apostre
en
l'epistre
aux
Hebrieux)
nul
ne
se
doit
ingerer,
c'est
une
chose
trop
noble
et
trop
precieuse
de
gouverner
l'Eglise
de
Dieu,
pour
dire
que
les
hommes
prenent
ceste
hardiesse:
mais
il
y
a
Dieu
qui
s'est
reserve
cest
office
d'ordonner
ceux
que
bon
luy
semble.
Or
il
a
commence
a,
Iesus
Christ,
afin
qu'en
luy
nous
ayons
comme
un
patron
general.
Combien
qu'a
nostre
Seigneur
Iesus
appartient
toute
maieste
et
empire,
si
est-ce
qu'il
a
voulu
encores
estre
depute
de
Dieu
son
Pere
avec
serment
solennel.
Pourquoy?
Il
nous
est
comme
un
miroir,
que
les
choses
ne
se
doivent
point
faire
confusement
en
l'Eglise
de
Dieu,
mais
que
chacun
doit
attendre
sa
vocation.
Et
notamment
sainct
Paul
parle
ici
de
la
volonte
de
Dieu.
Car
combien
que
les
hommes
quelques
fois
eliront
(comme
Dieu
a
voulu
que
la
police
soit
gardee),
toutesfois
si
esf-ce
que
Dieu
gouverne
tousiours
quand
les
choses
sont
bien
conduites.
Vray
est
qu'il
y
a
eu
une
consideration
propre
en
l'office
d'apostre:
car
il
a
falu
que
Dieu
parlast
comme
en
personne.
Mais
quand
il
est
question
de
tous
les
prescheurs,
et
du
regime
ordinaire
de
l'Eglise,
cela
doit
avoir
lieu
que
tous
parvienent
a
ce
degre
d'office
par
la
volonte
de
Dieu,
que
son
nom
soit
invoque,
afin
qu'il
preside
au
conseil,
que
celuy
qui
sera
appele,
ait
tesmoignage
que
ce
n'est
point
du
coste
des
hommes,
que
ce
n'est
point
par
son
ambition
ne
par
autre
mauvaise
prattique.
Nous
voyons
donc
en
somme
que
sainct
Paul
a
voulu
ici
monstrer
qu'il
n'est
pas
en
chacun
de
s'avancer,
mais
que
Dieu
nous
doit
tendre
la
main,
qu'il
ait
bon
ordre
en
l'Eglise,
et
que
les
choses
ne
soyent
point
confuses.
Et
cependant
il
reserve
tousiours
a
Dieu
son
droit,
afin
qu'on
cognoisse
qu'il
n'a
point
resigne
son
empire,
mais
qu'il
veut
que
les
siens
luy
soyent
suiets.
Et
en
cela
voit-on
aussi
une
amour
singuliere
quil
nous
porte.
Car
quand
il
dispose
selon
sa
volonte
les
estats
en
son
Eglise,
c'est
signe
qu'il
y
est
present,
et
qu'il
veille
dessus.
Quand
nous
voyons
un
tel
soin
que
Dieu
a
de
nous,
et
que
c'est
luy
qui
nous
pourvoit
de
pasteurs,
que
c'est
luy
qui
les
choisit,
en
cela
(di-ie)
nous
sommes
tant
plus
admonestez
d'une
bonte
infinie
qu'il
nous
monstre,
et
avons
dequoy
nous
consoler,
magnificans
ceste
bonte
paternelle
qui
nous
est
ici
testifiee.
Or
cependant
il
y
a
aussi
un
autre
poinct,
c'est
que
sainct
Paul
magnifie
ici
la
seule
grace
de
Dieu,
sans
alleguer
ses
merites,
sans
dire
qu'il
ait
desservi
cest
honneur.
Car
quand
il
parle
de
la
volonte
de
Dieu,
il
y
a
comme
une
comparaison
tacite
entre
une
election
gratuite
que
Dieu
fait
de
nous,
et
entre
les
merites
que
nous
pourrions
apporter,
comme
il
semble.
Les
hommes
voudroyent
bien
tousiours
estre
reputez
assez
habiles,
et
qu'on
imaginast
quelque
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