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NOTICE
PBELIMINAIRE.
particulier:
ainsi
est-il
bien
necessaire
d'estre
munis
de
vraye
patience,
a
fin
de
ne
defaillir
point
sous
le
fardeau
cependant
que
les
verges
de
Dieu
continuent
sur
nous:
comme
aussi
cela
mesmes
est
un
des
poincts
de
l'amendement
qu'il
requiert
de
nous.
Or
c'est
une
chose
qui
ne
se
peut
apprendre
d'ailleurs
que
de
la
parole
de
Dieu:
car
iacoit
que
les
Philosophes
anciens
et
autres
sages
du
monde
en
ayent
parle
et
baille
certains
enseignemens:
tant
y
a
que
iamais
il
ne
s'est
trouve
homme,
qui
pour
avoir
apprins
en
leur
escole,
peust
monstrer
avoir
sceu
que
c'est
au
besoin,
et
quand
il
a
este
question
de
la
practique.
Et
de
faict
ceux-la
mesme
qui
se
mesloyent,
comme
il
a
este
dit,
d'enseigner
les
autres,
outre
ce
que
leur
doctrine
desia
en
soi
estoit
imparfaicte,
quant
aux
dangers
il
leur
a
fallu
practiquer
la
chose,
le
plus
souvent
n'ont
sceu
la
ou
ils
en
estoyent:
et
ceux
qui
ont
fait
le
mieux,
ont
monstre
ie
ne
scai
quoi
qui
de
loin
ressembloit
a
patience,
mais
estant
considere
de
pres
y
estoit
du
tout
contraire.
Pourtant
non
sans
cause
l'Apostre
sainct
Paul
nous
ramene
a
toute
l'Escriture,
pour
profiter
en
patience
et
consolation:
comme
aussi
en
l'autre
passage
il
dit,
Qu'elle
tend
a
rendre
l'homme
accompli
et
appareille
a
toute
bonne
oeuvre.
Mais
encore
entre
les
livres
de
l'Escriture,
celui
de
Iob
nommement
nous
est
recommande
pour
cest
usage
par
l'Apostre
sainct
Iaques.
Or
l'histoire
desia
estant
simplement
leue,
monstre
suffisamment
que
ce
n'est
pas
sans
cause.
Cependant
il
n'y
a
point
de
doute
que
l'aide
d'un
bon
expositeur
ne
soit
chose
fort
utile
aux
plus
savans,
et
comme
necessaire
au
commun,
pour
tant
mieux
cognoistre
et
entendre
les
matieres
diverses,
et
faire
son
profit
de
la
doctrine
qui
y
est
contenue.
C'est
ce
qui
a
esmeu
aucuns
bons
personnages
a
mettre
en
lumiere
ceste
annee
ces
sermons
du
fidele
serviteur
de
Dieu
et
de
son
Eglise
Maistre
Iean
Calvin
sur
ce
livre
de
Iob:
iacoit
que
lui
mesme
qui
en
est
l'autheur,
et
de
la
bouche
duquel
iis
ont
este
recueillis,
y
resistast
entant
qu'en
lui
est:
comme
il
a
fait
quant
a
ses
autres
sermons.
Au
reste,
combien
que
d'autres
savans
personnages
ayent
travaille
pour
donner
intelligence
plus
facile
de
ce
livre
par
leurs
escrits:
toutesfois
outre
ce
que
ces
Sermons
sont
en
commun
langage
Francois,
la
maniere
de
traicter
la
doctrine
y
est
si
simple,
et
compassee
a
la
portee
des
plus
grossiers
(comme
on
dit)
sans
toutesfois
obmettre
les
choses
necessaires,
d'advantage
appliquee
par
ci
par
la
a
l'usage
du
temps
present,
que
pour
certain
tous
ceux
qui
voudront
iuger
droictement
et
sans
malignite
trouveront
encore
ici
un
bon
aide,
et
auront
do
quoi
se
contenter.
Pour
le
monstrer,
il
n'est
ia
besoin
de
faire
ici
un
sommaire
du
livre,
ou
des
principaux
poincts
de
la
doctrine
et
de
l'usage
d'icelle
en
diverses
sortes.
Car
outre
ce
qu'il
vaut
mieux
le
cognoistre
par
ci
par
la
en
lisant
ces
Sermons:
le
premier
en
contient
une
deduction
assez
suffisante,
et
toutesfois
briefve,
pour
estre
plus
aisement
retenue.
Quoi
qu'il
en
soit,
si
ceux
qui
liront
le
tout,
sont
gens
qui
ayent
desia
laisse
les
idolatries,
pour
s'addonner
a
la
doctrine
de
l'Evangile,
ils
trouveront
ici
a
profiter
tousiours
d'advantage
en
la
cognoissance
de
Dieu
et
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ:
mais
principalement
a
se
confermer
en
droite
patience
en
leurs
afflictions.
Que
si
ce
sont
gens,
lesquels
n'ayent
pas
encore
sceu,
ou
voulu
discerner
la
vraye
religion,
pour
s'y
ranger
en
laissant
les
fausses:
quelque
occasion
qui
les
ait
empeschez,
estans
advertis
par
la
doctrine
de
ce
livre,
ainsi
maschee
comme
ils
la
trouveront,
et
principalement
resveillez
par
ce
iugement
extraordinaire
en
la
personne
de
Iob,
qu'ils
y
verront
deduict
et
declare
au
long:
ils
seront
preparez
a
mieux
penser
a
eux-mesmes,
et
a
faire
leur
profit
de
tant
d'adversitez
qu'on
voit
auiourd'hui
parmi
le
monde,
et
de
plus
grandes
encore,
desquelles
il
est
bien
a
croire
que
Dieu
menace
les
hommes,
pour
le
grand
et
manifeste
mespris
de
l'Evangile.
Car
combien
que
les
choses
qui
sont
advenues
ceste
annee,
tant
en
ses
iugemens
sur
les
meschans
et
ennemis
de
Iesus
Christ,
qu'en
ses
chastiemens
sur
les
fideles,
soyent
bien
espouvantables:
si
est-ce
que
d'autant
que
bien
peu
s'amendent,
et
au
contraire
plusieurs
s'enveniment
tant
plus
a
batailler
contre
Iesus
Christ,
aucuns
ayans
commence
a
bien
faire,
s'anonchalissent:
voire
mesmes
se
revoltent:
on
ne
peut
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