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SERMON
CLXXXIIL
a
delaissez,
que
iamais
il
ne
nous
adviendra
nul
mal
que
de
luy,
c'est
a
dire,
que
toutes
les
afflictions
que
nous
sentirons,
sont
autant
de
chastimens
de
sa
main.
Ne
pensons
point
donc
que
Dieu
laisse
les
hommes
a
l'aventure,
quand
il
les
punit
a
cause
de
leurs
offenses:
mais
plustost
alors
il
est
prochain,
pour
leur
faire
sentir
sa
vertu,
se
monstrant
iuge
de
leurs
iniquitez.
Mais
quant
a
les
tenir
en
sa
garde,
quant
a
les
maintenir,
il
menace
qu'il
leur
sera
absent,
c'est
a
dire,
qu'ils
ne
cognoistront
plus
qu'il
les
ait
sous
ses
aisles:
comme
auparavant
il
avoit
use
de
ceste
similitude.
Or
notamment
il
dit:
Qu'il
verra
quelle
sera
leur
fin.
Iei
Dieu
parle
a
la
facon
des
hommes:
car
devant
que
le
monde
fust
cree,
desia
il
a
cogneu
toutes
choses
:
et
il
ne
faut
point
qu'il
soit
enseigne
par
le
temps,
comme
les
creatures
mortelles.
Mais
pource
que
nous
ne
pouvons
pas
comprendre
la
maieste
de
Dieu
en
Ba
hautesse,
il
faut
qu'il
se
face
semblable
a
nous:
et
le
tout
pour
nostre
doctrine
et
edification.
C'est
donc
autant
comme
s'il
disoit
a
ceux
qui
l'ont
mesprise:
Et
bien,
vous
ne
tenez
conte
de
moy:
ie
m'estoye
rendu
familier
a
vous,
et
vous
avez
abuse
de
ceste
grace:
i'ay
demande
d'estre
honore
et
servi
entre
vous,
et
vous
ne
m'avez
fait
que
tout
opprobre:
il
vous
a
semble
mesmes
que
i'estoye
comme
attache
a
vous,
et
qu'il
falloit
que
ie
ne
cessasse
point
de
vous
estre
pere,
encores
que
vous
me
fussiez
enfans
rebelles.
Or
maintenant
ie
vous
laisseray
pour
tels
que
vous
estes:
faites
du
pis
que
vous
pourrez,
et
vous
sentirez
en
la
fin
que
c'est
de
m'avoir
abandonne.
Ie
me
cacher
ay
de
vous}
c'est
a
dire,
ie
vous
abandonneray:
au
lieu
que
ie
vous
ay
maintenus
et
gardez
par
ci
devant,
ie
vous
quitte
toute
accointance.
Advisez
maintenant
quelle
sera
vostre
condition,
et
ie
verray
aussi
quelle
sera
vostre
issue:
c'est
a
dire,
qu'on
sentira
que
c'est
quand
ie
n'ay
plus
le
soin
des
hommes.
Dieu
donc
ne
parle
point
ici
tant
de
sa
cognoissance,
comme
de
ce
qui
sera
en
la
fin
veu
et
apperceu
par
experience.
Car
(comme
desia
nous
avons
dit),
il
ne
faut
point
que
Dieu
soit
enseigne
par
les
choses
qui
changent,
car
tout
luy
a
este
present
devant
la
creation
du
monde:
mais
ici
il
declare,
qu'apres
que
le
peuple
aura
este
ainsi
abandonne,
qu'on
verra
que
toute
la
felicite
des
hommes
gist
a
estre
gardez
de
leur
Dieu
:
et
au
contraire
qu'ils
sont
plus
que
miserables
et
malheureux,
quand
Dieu
les
a
abandonnez.
Or
il
adiouste
la
raison:
car
c'est
une
generation
muable,
et
perverse,
des
enfans
ou
il
n'y
a
nulle
verite.
Le
premier
mot
dont
Moyse
use,
vient
d'un
verbe
qui
signifie
tourner
ou
renverser.
Ainsi,
c'est
autant
comme
s'il
disoit:
C'est
une
generation
de
perversitez:
car
il
use
du
nombre
plurier.
Mais
cela
emporte
autant
comme
s'il
di*
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