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7
SERMON
CXXV.
d'autruy?
Oar
il
s'en
trouvera
beaucoup
quand
ils
pourront
par
subtils
moyens
avoir
ce
qu'ils
cognoissent
ne
leur
appartenir
point,
que
pour
cela
ils
ne
s'estiment
point
coulpables
devant
Dieu.
Pourquoy?
Car
ils
n'en
viendront
point
en
iustice.
Voire,
mais
qui
est-ce
qui
les
absout?
Pensentils
se
iouer
ainsi
avec
Dieu?
Or
comme
desia
nous
avons
monstre,
en
la
Loy
il
n'est
pas
seulement
dit
qu'il
nous
faut
abstenir
de
toute
rapine:
mais
que
nous
devons
conserver
le
bien
de
nos
prochains.
Car
si
ie
fay
le
guet,
pour
savoir
comme
ie
pourray
attrapper
k
moy,
et
que
i'appovrisse
celuy
qui
a
dequoy,
et
que
ce
soit
pour
m'enricbir,
que
ie
cerche
mon
profit
au
dommage
de
mon
voisin:
quand
nous
y
aurons
este
ainsi
par
subtils
moyens,
ne
pensons
point
que
Dieu
se
contente
de
nos
finesses
et
nos
subterfuges:
quand
nous
aurons
bien
lave
les
mains
devant
les
hommes,
qu'aurons-nous
gagne,
si
le
Iuge
celeste
nous
condamne?
Voila
comme
nous
avons
a
prattiquer
ce
passage:
c'est
que
nous
cognoissions
quelle
est
l'intention
de
Dieu,
quand
il
a
condamne
les
larrecins
en
sa
Loy:
c'est
qu'il
veut
que
nous
taschions
a
faire
le
profit
de
nos
prochains
entant
qu'en
nous
sera:
et
qu'un
chacun
possede
ce
qu'il
a
en
bonne
paix,
et
qu'on
luy
aide,
et
que
nous
evitions
toute
perte
et
dommage
de
nos
voisins,
comme
nous
voulons
qu'on
nous
face:
et
que
cela
se
prattique
envers
tous.
Yoila
en
somme
ce
que
nous
avons
a
retenir.
Mesmes
nous
voyons
qu'en
ceste
bestise
de
la
papaute
encores
a-on
retenu
quelque
trace
de
ceste
doctrine.
Il
est
vray
que,
comme
ces
prestrailles
ont
este
des
gouffres,
et
qu'ils
ont
eu
leurs
filets
tendus
pour
attirer
la
proye
de
tous
costez:
qu'ils
ont
voulu
qu'on
appliquast
en
offrande
ce
qu'on
avoit
trouve:
quand
le
maistre
ne
se
cognoissoit
plus,
que
cela
estoit
confisque
a
Dieu,
c'est
a
dire,
a
leur
bource.
Mais
tant
y
a
que
tousiours
ceci
est
demeure,
qu'il
n'estoit
point
licite,
a
peine
de
larrecin,
de
cacher
une
chose
trouvee,
quand
on
savoit
qu'elle
avoit
este
perdue:
mais
qu'il
falloit
faire
tout
devoir,
afin
de
cognoistre
le
maistre.
Or
puis
que
les
povres
aveugles
qui
estoyent
ainsi
abrutis,
ont
neantmoins
cogneu
cela,
quelle
excuse
y
aura-il
entre
nous?
Mais
auiourd'huy
nous
voyons
quelle
licence
beaucoup
de
gens
se
donnent:
que
ceux
qui
font
semblant
d'avoir
l'Evangile,
sont
des
larrons
pour
tout
potage,
qu'il
n'est
question
que
de
piller
et
de
ravir.
Or
il
est
vray
que
beaucoup
de
ceux-la
n'ont
iamais
gouste
que
c'estoit
de
la
verite
de
Dieu.
Mais
quoy
qu'il
en
soit
ceste
voix
de
Dieu
retentit
ici,
et
on
aura
les
aureilles
battues
de
ceste
doctrine,
que
nous
devons
procurer
le
bien
d'autruy:
qu'on
aille
par
les
champs,
on
ne
trouvera
que
larcins
et
pillages.
Par
les
villes,
quoy?
Encores
pis:
qu'on
verra
des
volleries
et
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