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SERMON
LXIX.
dire,
de
sa
vertu:
il
y
a
un
miracle.
Que
l'ouvrage
de
Dieu
soit
aboli,
que
dira-on?
Ne
faut-il
pas
que
le
peuple
qui
en
est
cause
perisse
du
tout?
Si
nous
faisons
comparaison
entre
la
parolle
de
Dieu,
et
le
salut
des
hommes:
il
est
certain
que
la
parolle
de
Dieu
est
beaucoup
plus
precieuse.
Or
voila
la
parolle
de
Dieu
qui
est
escrite,
elle
procede
comme
du
ciel,
ie
di
mesmes
l'escriture
qui
est
faite
en
deux
tables
de
pierre,
ce
n'est
point
d'artifice
humain,
Dieu
mesmes
y
a
besongne
de
sa
propre
vertu
:
quelle
punition
donc
doivent
recevoir
ceux
qui
ont
commis
un
tel
crime,
et
si
enorme,
qu'il
ait
falu
que
ce
que
Dieu
avoit
engrave
s'en
allast
a
neant,
et
qu'il
fust
aneanti?
Nous
voyons
donc
comme
Dieu
a
magnifie
sa
bonte
inestimable
envers
ce
peuple,
quand
il
a
voulu
que
ces
deux
tables
fussent
remises
en
estat,
et
que
derechef
sa
Loy
fust
escrite
comme
un
memorial
perpetuel,
qu'il
estoit
le
protecteur
de
la
lignee
d'Abraham,
et
qu'il
le
vouloit
tenir
a
soy,
et
pour
son
troupeau.
Ainsi
ce
n'est
pas
sans
cause
que
Moyse
derechef
recite
qu'il
a
fait
de
nouveau
deux
tables
qu'il
a
presentees
a
Dieu,
et
que
les
dix
commandemens
y
ont
este
escrits
:
c'estoit
une
chose
plus
que
memorable,
et
en
laquelle
les
hommes
se
devoyent
exercer
iour
et
nuict,
et
savoir,
que
Dieu
s'estant
gratuitement
allie
avec
une
maison,
ne
s'est
point
contente
de
cela:
mais
encores
que
les
successeurs
fussent
une
nation
perverse,
et
maudite,
qu'il
y
eust
une
rebellion
desesperee,
qu'il
y
eust
une
ingratitude
si
villaine
que
rien
plus:
toutesfois
que
Dieu
n'a
pas
laisse
de
continuer
son
alliance:
qui
plus
est
qu'il
n'a
pas
laisse
de
la
remettre
au
dessus,
et
en
son
entier.
Or
en
cela
voyons-nous
qu'il
n'a
point
eu
esgard
aux
hommes,
ni
a,
leur
dignite:
mais
il
veut
qu'on
tienne
tout
de
luy,
mesmes
il
surmonte
par
sa
bonte
toute
la
malice,
et
perversite
des
hommes,
lesquels
se
monstrent
indignes
du
bien
qu'il
leur
faisoit
en
les
adoptant
pour
estre
de
sa
maison,
et
de
ses
heritiers.
Voila
ce
que
nous
avons
a
retenir.
Mais
notons
que
Moyse
n'a
point
parle
pour
son
temps
seulement
:
mais
qu'auiourdhuy
ceste
doctrine
nous
attouche
autant
ou
plus
que
iamais:
et
sur
tout
quand
nous
pourrons
prendre
la
similitude
qui
est
entre
nous
et
le
peuple
ancien.
Il
est
vray
qu'auiourd'huy
nous
n'aurons
point
la
Loy
escrite
en
deux
tables
de
pierre:
mais
nous
avons
la
grace
de
Dieu
qui
est
beaucoup
plus
ample
envers
nous,
et
qui
merite
d'estre
beaucoup
plus
prisee:
d'autant
que
nous
sommes
asseurez
qu'il
nous
retient
pour
son
Eglise,
et
veut
que
nous
soyons
gouvernez
par
luy.
Or
regardons
d'ou
procede
cela,
et
quelle
en
est
la
cause?
Il
est
vray
que
nous
sommes
creatures
formees
a
l'image
de
Dieu,
si
nous
regardons
a
ce
qui
a
este
donne
a.
nostre
pere
Adam:
mais
nous
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