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M.
Dufour,
se
fondant
sur
un
passage
des
Registres
du
Conseil,
en
date
du
27
Avril
1537
(imprime
dans
nos
Annales
p.
210)
a
demontre
que
l'imprimeur
s'appelait
Wigand
Koeln,
comme
d'ailleurs
cela
a
ete
dit
aussi
par
nous
dans
les
Prolegomenes
du
Tome
IX.
p.
Iiij.
Pour
la
reimpression
du
texte
francais,
que
nous
estimions
ne
pas
devoir
manquer
dans
notre
edition,
nous
n'aurions
sans
doute
pas
eu
de
peine
a
obtenir
communication
du
precieux
volume
de
la
part
du
gouvernement
francais
qui
autrefois
deja
nous
avait
secondes
dans
notre
entreprise
par
des
prets
de
livres
appartenant
a
differentes
bibliotheques
de
Paris.
Mais
comme
nous
pouvions
avoir
la
plus
entiere
confiance
dans
l'exactitude
de
la
roimpression
faite
a
Geneve,
nous
n'avons
pas
hesite
a
nous
adresser
aux
savants
editeurs
pour
leur
demander
s'ils
avaient
une
objection
a*
faire
a
ce
que
nous
nous
en
rapportions
tout
simplement
a
leur
travail.
Ils
ont
repondu
a
notre
demande
avec
une
parfaite
amabilite,
et
nous
ont
ainsi
menage
les
moyens
de
completer
notre
edition
des
Oeuvres
de
Calvin
avec
moins
de
frais
et
sans
autre
delai.
En
tout
cas,
si
celle-ci
n'a
pu
qu'y
gagner,
c'est
a
eux
avant
tout
qu'en
revient
tout
le
merite,
et
nous
les
prions
d'en
recevoir
ici
meme
nos
sinceres
remerciments.
Nous
n'avons
que
peu
d'observations
a
faire
sur
notre
reimpression
du
Catechisme
francais.
Comme
l'imprimeur
Genevois
de
1537
s'est
servi
de
caracteres
gothiques,
il
va
sans
dire
que
nous
avons
du
chercher
a
conserver,
autant
que
possible,
Forthographe
primitive,
propre
a
cette
espece
de
types.
Les
nouveaux
editeurs,
suivant
en
ceci
un
usage
generalement
adopte
en
France,
y
ont
mis
les
accents,
les
apostrophes,
les
v,
les
u,
et
les
j
,
conformement
aux
regles
actuellement
en
vigueur,
et
y
ont
introduit
une
ponctuation
plus
complete
et
plus
rationnelle.
Nous
avons
supprime
les
accents
et
les
apostrophes,
dont
on
ne
se
servait
pas
encore
a
cette
epoque,
ainsi
que
la
lettre
j
.
Nous
avons
employe
les
signes
de
la
ponctuation
beaucoup
plus
parcimonieusement,
en
la
reduisant
au
strict
necessaire,
comme
nous
la
savions
usitee
alors.
Ce
n'est
qu'a
l'egard
des
v
et
des
u
que
nous
avons
continue
a
suivre
la
regle
que
nous
nous
etions
tracoe
des
l'abord
pour
notre
edition.
De
plus
nous
devons
faire
observer
que
pour
l'emploi
des
majuscules
nous
avons
du
nous
en
tenir
au
texte
de
la
nouvelle
edition,
bien
que
les
editeurs
nous
aient
avertis
(p.
cxii)
que
leur
choix
se
reglait
a
ce
sujet
sur
les
usages
modernes.
Une
collation
de
l'exemplaire
parisien
ne
nous
a
pas
paru
necessaire
pour
un
detail
de
si
peu
d'importance.
En
plusieurs
endroits
les
editeurs
ont
corrige,
dans
leur
texte
meme,
des
fautes
d'impression
evidentes,
signalees
d'ailleurs
dans
la
notice
bibliographique.
Nous
avons
prefere
faire
les
corrections
en
marge;
d'autres
fois,
quand
nous
pouvions
croire
que
les
lecteurs
se
tireraient
d'atfaire
sans
notre
secours,
nous
nous
sommes
contentes
de
marquer
les
lecons
fautives
d'un
asterisque,
comme
nous
l'avons
fait
precedemment.
Mais
ce
qui
a
le
plus
attire
notre
attention
c'est
le
rapport
entre
le
texte
francais
et
le
texte
latin.
Nous
eumes
bientot
constate
que
ces
deux
textes
correspondent
entre
eux
on
ne
peut
plus
exactement
et
liberalement.
Le
latin
est
partout
moule
sur
le
francais,
ou
plutot,
pour
dire
toute
notre
pensee,
il
nous
a
semble
que
le
texte
francais,
qui
pourtant
doit
etre
l'original,
a
ete
redige
par
un
ecrivain
accoutume
a
penser
en
latin,
au
moins
a
l'egard
de
ce
qui
tenait
a
la
theologie.
Et,
verification
faite,
nous
nous
sommes
convaincus
que
ce
sentiment
ne
nous
a
pas
trompes.
Le
texte
francais
du
Catechisme
est
reellement
traduit
en
grande
partie
sur
un
texte
latin
anterieur,
lequel
a
ensuite
ete
simplement
recopie
dans
l'edition
latine
publiee
en
1538.
Nous
entendons
parler
du
texte
de
la
premiere
Institution,
redigee
dans
le
courant
de
l'ete
de
1535
et
mise
en
vente
au
mois
de
Mars
suivant.
Cette
redaction
etait
par
consequent
encore
assez
recente
pour
servir,
sans
trop
de
remaniements,
a
celle
du
Catechisme;
et
cela
etait
d'autant
plus
naturel
que
la
premiere
ebauche
de
la
theologie
calvinienne
n'etait
au
fond
autre
chose
qu'un
catechisme
dans
le
sens
large
de
ce
mot,
et
que
les
deux
ouvrages
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