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patron
de
toutes
vertus
Angeliques,
en
chastete
[pag.
124],
en
patience,
en
obeissance
de
Dieu,
en
piete,
brief
s'estant
despouille
de
toutes
affections
pour
se
conformer
pleinement
a
la
iustice
de
Dieu.
Ayant
fait
tout
cela
neantmoins
n'a-il
rien
encores
pour
se
glorifier
(dit
sainct
Paul),
il
faut
qu'il
ait
la
bouche
close,
iusques
a
ce
que
par
la
foy
il
soit
iustifie,
ainsi
donc
nous
voyons
que
par
la
circonstance
du
temps
la
iustice
de
la
foy
de
laquelle
nous
parlons,
n'est
pas
telle
que
les
Papistes
imaginent.
Mais
c'est
autant
comme
si
l'Escriture
disoit,
cependant
que
nous
sommes
povres
pecheurs
redevables
a
Dieu
et
estans
sous
condamnations
de
mort
eternelle:
il
faut
donc
qu'il
nous
accepte
d'un
autre
moyen,
c'est
n'examinant
point
quels
nous
sommes,
ne
cerchans
point
en
nous
dequoy
nous
approuver,
mais
nous
tenant
pour
iustes,
d'autant
qu'il
luy
plait,
ou
pour
ce
que
nous
sommes
appuyez
sur
ses
promesses
par
lesquelles
il
nous
a
prevenus.
Voila
donc
la
iustice
qui
dure,
qui
a
son
estendue
et
son
cours
en
la
vie
et
en
la
mort.
Or
maintenant
nous
avons
a
deduire
les
choses
plus
au
long.
Et
en
premier
lieu
il
nous
doit
souvenir
de
ce
que
i'ay
naguieres
touche,
c'est
qu'il
nous
faut
aller
cercher
nostre
iustice
ailleurs
que.
en
nous,
d'autant
que
nous
en
sommes
tous
desnuez.
Et
voila
pourquoy
sainct
Paul
insiste
tant
[pag.
125]
sur
la
malediction
du
genre
humain
quand
il
nous
veut
amener
a
cest
article,
c'est
que
Dieu
nous
iustifie
gratuitement:
car
il
monstre
mesmes
que
les
Payens
sont
damnez
encores
qu'ils
n'ayent
nulle
Loy,
ni
Escritures,
ni
Prophetes,
desia
les
voila
condamnez
en
eux
mesmes
et
ne
faut
par
aller
plus
loing,
dit-il.
Oar
Dieu
se
manifeste
a
tous
en
general,
quand
il
nous
a
donne
des
yeux
pour
contempler
ses
vertus
en
la
creation
du
monde.
Or
nous
voyons
que
les
hommes
suffoquent
et
suppriment
ceste
gloire
qui
leur
devroit
estre
toute
patente.
Il
faut
donc
conclure
que
les
voila
tous
ingrats
voire
sacrileges,
d'autant
qu'ils
desrobent
a
Dieu
l'honneur
qui
luy
appartient.
Quant
a
ceux,
qui
sont
sous
la
Loy
ils
sont
condamnez
au
double,
car
ils
pechent
a
leur
escient
cognoissans
la
volonte
de
Dieu,
qui
leur
est
plainement
manifestee.
Ainsi
donc
voila
tout
le
genre
humain
enclos
sous
la
malediction.
Toute
bouche
est
fermee
dit-il,
et
n'y
peut
avoir
aucune
replique:
la
dessus
il
allegue
tant
de
passages
de
l'Escriture
pour
monstrer
que
Dieu
a
regarde
a
tous
hommes,
et
qu'il
n'en
a
pas
trouve
un
seul
bon,
qu'il
n'y
a
que
pourriture
en
eux,
c'est
a
dire,
qu'ils
sont
tellement
confis
en
leurs
iniquitez,
qu'ils
doivent
estre
tenus
pour
detestables.
Voila
donc
ce
que
nous
[pag.
126]
avons
a
noter
en
premier
lieu,
c'est
de
cognoistre
quelle
est
nostre
condition
iusques
a
ce
que
Dieu
viene
a
nous,
qu'il
nous
recoive
a
merci,
et
qu'il
nous
cerche
du
temps
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