23:690
ne
crain
point,
car
ie
suis
le
Dieu
tout
puissant,
qui
fay
tire
hors
de
Chaldee,
et
de
Eur
des
Caldeens,
et
comme
nous
verrons
cy
apres,
et
comme
desia
il
a
este
traite
en
partie
au
chap.
12.
Abram
donc
n'a
point
creu
a
Dieu
pour
ouir
je
ne
scay
quoy
qui
ne
luy
appartint
de
rien,
ou
pour
ouir
quelque
sentence
particuliere:
mais
il
a
creu
a
Dieu
quand
il
a
creu
qu'il
estoit
retenu
et
reserve
pour
estre
heritier
du
Royaume
des
cieux.
Voila
sa
croyance.
Pour
mieux
comprendre
le
tout,
notons
qu'il
y
a
une
foy
particuliere,
et
qu'il
y
a
une
foy
qui
comprend
tout
ce
qui
est
requis
a
nostre
salut.
Quand
maintenant
Dieu
nous
menaceroit,
ceux
mesmes
qui
sont
hypocrites
et
contempteurs
de
sa
parole,
pourroyent
estre
esmeuz
et
touchez
en
leurs
courages.
Ceste
foy-la
est
particuliere.
Combien
en
voyons-nous,
quand
on
leur
propose
[pag.
112]
le
iugement
de
Dieu,
qui
sont
esbahis,
et
qui
ont
vu
un
cautere
qui
les
brusle
la
dedans,
et
regardent
de
tous
costez
ce
qui
leur
pourra
advenir:
et
pourquoy?
En
despit
qu'ils
en
ayent,
il
faut
qu'ils
cognoissent
et
qu'ils
apprehendent
qu'ils
ne
peuvent
eschapper
de
la
main
du
Iuge
celeste.
Ceux-la
donc
ont
bien
quelque
espece
de
foy,
mais
ce
n'est
qu'en
partie:
c'est
une
piece
qui
ne
leur
peut
de
rien
servir:
comme
il
y
en
a
d'aucuns
qui
s'asseurent
sur
une
promesse
particuliere
quand
ils
se
verront
en
danger:
si
on
vient
a
les
consoler
en
lour
disant,
que
Dieu
leur
sera
pitoyable,
encores
pourront-il
s
savourer
ceste
parole-la,
mais
ce
n'est
que
pour
une
seule
attente.
Voila
un
homme
qui
sera
en
maladie
extreme,
ou
redige
en
povrete:
et
bien,
il
se
pourra
presenter
devant
Dieu.
Un
autre
se
trouvera
en
extremite
si
grande
qu'il
sera
confus,
et
toutesfois
il
ne
laissera
pas
encores
de
respirer
aucunement,
sachant
que
Dieu
le
secourra.
Or
toutes
ces
facons
de
croire
sont
particulieres,
et
ne
peuvent
suffire
a
nostre
salutr
et
par
consequent
ne
nous
peuvent
iustifier:
mais
quand
nous
serons
arrestez
a
l'adoption,
ou
gist
tout
nostre
bien,
c'est
que
nous
esperons
que
Dieu
nous
sera
Pere
iusques
a
la
fin:
comme
il
a
promis,
qu'estans
ses
enfans
nous
ne
pourrons
perir:
que
nous
le
pouvons
invoquer
comme
nostre
Dieu
pour
nostre
salut
[pag.
113]
infaillible.
Quand
donc
nous
aurons
ceste
promesse-la,
par
laquelle
Dieu
nous
conioinct
a
soy
et
s'allie
avec
nous
tellement
que
nous
ne
doutons
point,
que
iamais
il
nous
mette
en
oubli:
voila
une
foy
qui
comprend
toutes
les
promesses.
Car
(comme
dit
sainct
Paul)
la
crainte
de
Dieu
qui
procede
de
foy,
a
les
promesses
non
seulement
de
la
vie
a
venir,
mais
aussi
de
la
vie
presente.
Car
nous
pouvons
conclure
que
tout
ira
bien
pour
nous,
moyennant
que
Dieu
nous
recoyve
en
sa
grace
et
qu'il
nous
accepte.
Voila
donc
ea
somme
ce
que
nous
avons
maintenant
a
retenir,
44
|