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69
IOB
CHAP.
L
70
avons
une
si
forte
partie,
voyans
que
Satan
tasche
tant
qu'il
luy
est
possible,
de
nous
ruiner
encores
que
nous
ayons
este
fortifiez
long
temps
par
la
main
de
Dieu,
cognoissons
que
nous
avons
bon
besoin
que
Iesus
Christ
soit
nostre
advocat,
et
qu'il
nous
maintiene
par
sa
vertu
a
l'encontre
de
eatan,
afin
que
par
ses
cautelles
et
astuces
nous
ne
soyons
iamais
circonvenus.
Voila
donc
de
quoi
nous
sommes
admonestez
en
ce
passage
afin
de
nous
recommander
a
Dieu,
luy
demandans
qu'il
nous
fortifie
contre
les
tentations
de
Satan,
tellement
que
nous
n'en
soyons
iamais
vaincus,
quand
le
Seigneur
nous
aura
confermez
en
la
vertu
invincible
de
son
sainct
Esprit.
Or
nous
nous
prosternerons
devant
la
face
de
nostre
bon
Dieu
etc.
C
I
N
Q
U
I
E
M
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S
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R
M
O
N
SUR
LE
I.
CHAPITRE.
9.
Satan
dit
au
Seigneur,
Iob
craint-ii
le
Seigneur
pour
neant?
10.
Ne
luy
as-tu
pas
este
rem-
2>ar
de
tous
costez?
yi
as-tu
point
muni
sa
maison,
et
tout
ce
qu'il
a?
Ne
fais-tu
point
prosperer
toutes
ses
affaires,
sa
possession
ri
est-elle
pas
de
longue
estendue?
l
l
.
Mais
que
tu
estendes
ta
main
sur
luy,
et
que
tu
affliges
ce
qu'il
a,
voir
s'il
ne
te
maudira
point
en
face?
12.
Le
Seigneur
dit
a
Satan,
ie
te
permets
toutes
les
choses
qu'il
possede,
mais
que
tu
riattouches
point
a
sa
personne.
Et
Satan
sortit
de
la
precence
du
Seigneur.
Combien
que
icy
le
diable
face
son
office,
c'est
de
pervertir
tout
bien,
et
qu'il
accuse
faussement
Iob,
comme
s'il
estoit
un
hypocrite:
neantmoins
si
est-ce
qu'il
descouvre
le
mal
qui
est
vonioutiers
aux
hommes,
et
auquel
nous
sommes
enclins
de
nature.
Car
comme
il
est
fin
et
ruse,
il
sait
bien
dc
quel
coste
il
nous
faut
assaillir.
Notons
donc
qu'icy
le
diable
monstre
une
maladie,
de
laquelle
nous
sommes
tous
entachez,
iusques
a
tant
que
Dieu
nous
en
ait
gueris
par
sa
grace,
c'est
qu'en
temps
de
prosperite
nous
pourrons
benir
Dieu,
mais
s'il
nous
afflige,
que
nous
changeons
de
propos,
et
alors
commencons
a
murmurer
contre
lui,
et
oublions
tout
ce
que
nous
luy
avions
attribue
de
louange,
cependant
qu'il
nous
traitoit
selon
nostre
souhait.
Et
ainsi
il
y
aura
beaucoup
d'hypocrites
,
qui
ne
seront
point
cognus
ne
descouverts,
sinon
que
Dieu
les
afflige.
Car
cependant
qu'ils
sont
a
leur
aise,
et
en
repos,
ils
ne
monstreront
point
la
rebellion
qui
est
en
eux,
elle
sera
cachee.
Et
voila
pourquoy
tant
souvent
l'Escriture
nous
monstre
que
Dieu
esprouve
les
siens,
il
les
examine
par
afflictions,
il
les
met
comme
un
or
en
la
fournaise,
non
seulement
pour
estre
purgez,
mais
aussi
pour
estre
cognus:
car
les
afflictions
servent
a
ces
deux
usages:
c'est
que
Dieu
mortifie
les
vices
qui
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