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Dieu.
Les
Turcz,
les
Iuifs,
les
Papistes
abuseront
de
ce
sainct
nom:
mais
ils
ne
le
font
que
polluer,
d'autant
que
les
Turcz
adorent
ce
qu'ils
ont
forge
en
leur
cerveau,
et
blasphement
a
l'encontre
du
Dieu
vivant.
Car
qui
n'a
point
le
[pag.
93]
Filz,
il
n'a
point
le
Pere,
selon
qu'il
est
dit
en
S.
Iean:
et
quand
le
Filz
n'est
point
honore,
le
Pere
recoit
cela
a
son
opprobre.
Car
son
image
vive
ne
peut
estre
en
mespris,
qu'on
ne
face
outrage
a
sa
maieste.
Ainsi
donc
les
Turcz
n'adorent
qu'un
diable
souz
le
nom
de
Dieu.
Des
Papistes,
quand
on
leur
parlera
que
Iesus
Christ
est
nostre
advocat,
cela
leur
est
insupportable,
et
si
n'osent
pas
nier
du
tout
l'Escriture
saincte:
tant
y
a
que
cela
leur
est
une
proposition
heretique
et
scandaleuse,
d'autant
que
de
la
on
prendra
occasion
de
dire
que
les
Sainctz
et
les
Sainctes
n'intercedent
point
pour
nous.
Quand
on
parlera
de
la
remission
gratuite
de
nos
pechez:
et
puis,
qu'il
ne
se
faut
plus
amuser
a
ceste
idolatrie
de
leur
Messe,
qui
est
une
abomination
plus
qu'infernale,
les
voila
si
enragez,
que
si
on
avoit
cent
fois
blaspheme
contre
le
Dieu
vivant,
ce
ne
seroit
point
tant
que
d'avoir
dit
un
seul
mot
contre
ceste
idole.
Or
donc
nous
voyons
qu'il
n'y
a
que
diablerio
en
la
religion
des
Papistes.
Quant
aux
Iuifz,
ils
ont
renonce
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Or
nous
avons
desia
monstre
que
le
Filz
ne
peut
estre
separe
d'avec
le
Pere:
et
quand
ils
Font
reiete,
ils
se
sont
fermez
la
porte,
et
ont
delaisse
le
principal
de
l'alliance
que
Dieu
avoit
traitee
avec
eux:
c'est
assavoir
d'autant
qu'ils
n'ont
point
voulu
estre
participans
du
salut
qui
leur
a
este
apporte
[pag.
94]
par
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Voila
donc
comme
on
abuse
du
nom
de
Dieu
par
tout.
Ainsi
en
a-il
este
du
temps
d'Abram.
Voila
donc
pourquoy
il
l'appelle
l'Eternel,
et
puis
apres
le
Souverain:
et
c'est
pour
le
discerner
d'avec
les
idoles.
Car
les
Payens
ont
bien
cognu
qu'il
y
avoit
quelque
divinite
souveraine:
mais
ils
ont
tousiours
voulu
avoir
une
garenne
de
petits
dieux
a
leur
poste.
Abram
se
retire
de
la,
et
dit
qu'il
n'y
a
que
l'Eternel
qui
soit
souverain.
Et
puis
il
adiouste,
Possesseur
du
ciel
et
de
la
terre:
pour
monstrer
que
Dieu
n'est
point
au
ciel,
comme
l'imaginent
des
fantastiques,
pour
dire
qu'il
soit
la
assis,
et
qu'il
specule
ce
qui
se
fait
au
monde:
qu'il
se
contente
d'avoir
une
fois
cree
toutes
choses,
et
que
maintenant
il
nous
laisse
sauter
ici
bas
comme
grenouilles.
Abram
donc
monstre
qu'il
n'a
point
une
opinion
si
lourde
de
Dieu,
mais
qu'il
luy
attribue
une
vertu
infinie
laquelle
s'espand
par
tout.
Ceci
est
pour
nous
faire
cheminer
en
la
crainte
de
Dieu,
et
pour
nous
advertir
que
nous
sommes
devant
ses
yeux,
qu'il
n'y
a
ny
paroles
ny
pensees
qui
ne
viennent
a
conte
devant
luy:
car
Dieu
n'est
point
possesseur
du
ciel
et
de
la
terre
pour
manger,
il
n'a
que
faire
de
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