51:68
Or
notamment
il
dit,
vous
qui
estes
spirituels:
voulant
signifier
que
nous
sommes
tant
plus
obligez
a
supporter
les
debiles,
quand
Dieu
nous
a
confermez
par
sa
vertu.
Comme
aussi
il
en
est
traitte
au
14.
chap.
des
Romains.
Et
de
faict
si
Dieu
distribue
de
ses
graces
a
un
homme
plus
qu'a
un
autre,
ce
n'est
pas
a
fin
d'opprimer
cestuyci
ou
cestuy-la:
mais
il
se
doit
plustost
employer
a
supporter
ceux
qui
ne
peuvent
marcher:
comme
si
deux
hommes
vont
par
pays,
et
que
l'un
se
trouve
las,
qu'il
ne
puisse
plus
trainer
les
iambes,
il
est
certain
que
celuy
qui
est
robuste
et
fort
ne
courra
point
devant
comme
par
despit,
mais
il
se
retiendra
pour
se
conformer
a
son
compagnon,
mesmes
encores
il
le
supportera
pour
dire,
Or
sus,
evertuez
vous,
et
que
ie
vous
aide
de
mon
coste.
Bref,
il
fera
tout
ce
qui
luy
sera
possible
pour
soulager
celuy
qui
se
trouve
ainsi
debile.
Et
voila
comme
il
faut
aussi
que
nous
supportans
les
uns
les
autres,
quand
nous
voulons
que
Dieu
nous
appelle
tous
en
commun,
et
qu'il
nous
a
choisis
a
ceste
condition
que
nous
marchions
tous
ensemble
d'un
accord,
et
que
chacun
tende
la
main
a
son
prochain
:
comme
le
Prophete
Isaie
en
parle
pour
dire:
Allons
montons
a
la
montagne
du
Seigneur.
Ce
n'est
pas
donc
raison
que
ceux
qui
ont
receu
plus
ample
mesure
des
graces
de
Dieu
taschent
d'opprimer
les
autres:
mais
plustost
c'est
a
fin
qu'ils
supportent
les
infirmes,
et
qu'ils
soyent
touchez
de
ceste
mansuetudo
dont
nous
avons
parle.
Voila
donc
pourquoy
notamment
sainct
Paul
dit,
Puis
qu'ainsi
est
que
nostre
Seigneur
nous
a
plus
avancez,
nous
devons
attirer
les
autres
apres
nous.
Or
la
dessus
il
adiouste
pour
confirmation,
Portee
(dit-il)
les
charges
Vun
de
L'autre,
et
accomplisse^
ainsi
la
Loy
de
Christ.
Quand
il
dit
que
nous
portions
les
charges,
il
exprime
encores
tant
mieux
ce
que
nous
avons
declare
par
cidevant,
c'est
a
scavoir
qu'il
parle
ici
non
des
contempteurs
de
Dieu
qui
se
donnent
toute
licence,
et
qui
sont
confit8
en
malice
et
rebellion
:
mais
de
ceux
qui
tendent
et
aspirent
au
bien,
et
qui
ont
quelque
affection,
et
qui
souspirent
mesmes
sous
leurs
pechez,
comme
sous
un
fardeau
qui
leur
est
pesant.
Pour
mieux
comprendre
ceci,
mettons
une
similitude
a
l'opposite
de
celle
qui
est
ici
couchee
par
sainct
Paul.
Ceux
qui
sont
surprins
en
leurs
vices,
il
dit
qu'ils
sont
comme
courbez
sous
le
fardeau.
Et
pourquoy?
d'autant
qu'ils
se
desplaisent,
non
pas
qu'ils
se
despitent
a
l'encontre
de
Dieu
par
orgueil
et
par
mespris
:
mais
d'autant
qu'ils
ne
peuvent
pas
resister
si
constamment
a
Satan,
et
en
telle
magnanimite
comme
ils
voudroyent.
Or
ces
rustres
qui
sont
addonnez
du
tout
a
mal,
tant
s'en
faut
qu'ils
soyent
courbez
sou
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