26:68
de
l'ire
de
Dieu
sur
les
contempteurs
de
l'Evangile,
et
sur
ceux
qui
s'y
monstrent
rebelles.
Par
cela
nous
voyons
en
quelle
reverence
il
nous
faut
venir
au
sermon.
Et
nous
voyons
aussi
comme
il
en
prend
a
toutes
ces
gens
prophanes
qui
viendront
au
sermon,
comme
se
mocquans
de
Dieu,
avec
une
telle
brutalite
que
les
petis
enfans
en
ont
honte,
qu'il
n'y
ha
ne
crainte
de
Dieu,
ni
honnestete
humaine
qui
soit:
que
nous
ad
visions
de
nous
separer
d'avec
telles
gens,
et
les
avoir
en
abomination:
sachans
que
si
nous
n'apprenons
de
les
condamner,
que
nous
serons
enveloppez
avec
eux
en
les
ressemblant.
Voila,
di-ie,
ce
que
nous
avons
a
retenir
quand
Moyse
ne
s'est
point
voulu
ici
exalter
pour
obscurcir
la
gloire
de
Dieu:
mais
qu'il
a
monstre
que
Dieu
besongnoit
par
luy,
et
par
son
moyen.
Au
reste,
quand
il
est
dit
que
les
enfans
de
Manasse,
c'est
a,
dire,
ceste
demie
lignee
avee
ceux
de
Ruben
et
de
Gad
s'obligent
a
la
promesse
qui
est
recitee
aux
Nombres,
qu*ils
passerons
devant
le
Seigneur,
c'est
a
dire,
en
sa
presence.
Et
cela
est
bien
a
noter:
car
c'est
pour
mieux
exprimer
en
quelle
loyaute
ils
y
alloyent.
Car
si
nous
ne
dressons
la
veue
a
Dieu,
il
y
aura
tousiours
quelque
feintise
en
nos
promesses,
et
en
toutes
noz
traffiques:
que
iamais
nous
ne
cheminerons
en
rondeur.
Nous
savons
que
les
hommes
de
nature
soDt
doubles,
et
qu'ils
fardent
et
desguisent
leur
propos:
que
s'il
leur
est
possible,
de
tout
ce
qu'ils
promettent
ils
n'en
tiendront
sinon
ce
qui
est
a
leur
profit
:
ou
bien
il
faudra
qu'ils
soyent
contraints
par
grande
honte.
Bref,
il
n'y
aura
point
de
loyaute
en
nous:
sinon
que
Dieu
preside
en
toutes
nos
affaires,
et
que
nous
regardions
droit
a
luy.
Voila
pourquoy
il
est
dit,
que
ceux
ausquels
la
possession
est
donnee,
iurent
devant
leurs
freres,
voire
comme
en
la
presence
de
Dieu,
que
Dieu
sera
tesmoin
pour
se
venger
de
leur
malice,
s'il
y
ha
fraude
ne
feintise
en
leur
cas,
ni
trahison
aucune.
Par
ceci
nous
sommes
advertis,
toutes
fois
et
quantes
que
nous
avons
a
contracter,
qu'il
ne
faut
point
seulement
regarder
la
partie
a
laquelle
nous
avons
affaire:
mais
il
nous
faut
establir
Dieu
comme
au
milieu
des
deux,
et
que
nous
devons
tenir
foy
et
promesse
a
celuy
auquel
nous
sommes
obligez,
comme
si
Dieu
nous
guettoit
la
au
passage:
et
que
nous
ne
puissions
faire
fraude
aucune,
qu'incontinent
il
ne
vinst
au
devant
pour
s'y
opposer.
Voila
ce
que
nous
aurions
a
faire:
mais
il
y
en
ha
bien
peu
qui
y
pensent.
Car
combien
que
le
nom
de
Dieu
soit
invoque,
qu'on
use
de
sacremens
solennels,
que
les
promesses
soyent
assez
authentiques,
que
Tordre
de
iustice
mesmes
soit
pour
nous
faire
sentir
sa
maieste
:
tant
y
a
que
la
plus
part
ferment
les
yeux,
et
en
toutes
les
promesses,
et
en
tous
les
sermens
qu'ils
y
font,
il
n'est
question
que
de
frauder
l'un
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