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pour
se
monstrer
prochain.
Autant
en
est-il
dit
du
serment
quand
nous
levons
la
main
:
c'est
comme
si
nous
disions:
I'appelle
Dieu
en
tesmoin,
et
que
ie
sois
ici
devant
luy
quand
ie
parle
:
si
ie
trompe,
c'est
autant
comme
si
savois
efface
et
viole
sa
maieste.
Ainsi
nous
entendons
que
veut
dire
ceste
facon
de
parler
[pag.
89].
Et
notons
bien
que
le
serment
des
fideles
doit
bien
estre
poise
deux
ou
trois
fois:
car
ceux
qui
en
usent
prenant
aussi
le
nom
de
Dieu
a
tout
propos,
monstrent
qu'ils
en
sont
contempteurs.
Que
si
nous
portons
reverence
au
nom
de
Dieu
telle
qu'il
merite,
il
est
certain
que
nous
ne
le
prendrons
pas
ainsi
a
la
volee
pour
nous
en
iouer
comme
d'une
pelotte:
ainsi
quand
les
sermens
trottent
en
la
bouche
de
beaucoup
de
gens,
de
la
on
appercoit
leur
impiete,
et
qu'ils
sont
gens
profanes,
et
qu'ils
ne
cognoissent
point
Dieu.
Or
il
est
vray
qu'on
n'aura
garde
de
le
confesser
:
car
quand
on
orra
par
les
marchez
et
par
les
rues
qu'on
iure
sans
fin
et
sans
cesse:
si
on
reprend
cela,
la
response
sera:
O,
de
moy,
ie
ne
laisse
pas
de
craindre
Dieu.
Voire,
mais
ils
le
veulent
donc
dementir:
car
il
est
certain
que
nous
monstrerons
la
crainte
que
nous
luy
portons,
quand
nous
ne
prendrons
son
nom
qu'en
sobriete,
et
qu'il
ne
sera
point
profane
par
nous.
Et
de
fait
quand
nous
aurons
bien
regarde
quelle
est
la
cause
du
serment,
il
est
certain
que
nous
provocquerons
tousiours
Dieu
a
l'encontre
de
nous,
s'il
y
a
aucun
abuz
et
corruption.
Car
les
hommes
mortels,
comme
dit
l'Apostre,
iurent
par
un
plus
grand
qu'eux,
et
Dieu
iure
par
soy
mesme,
d'autant
que
n'y
en
a
point
de
plus
grand.
Il
faut
donc
qu'en
tous
sermens
le
nom
de
Dieu
soit
interpose.
Ii
est
bien
vray
[pag.
90]
quand
on
dira:
Par
Dieu,
qu'on
n'exprime
point
de
mot
en
mot
que
Dieu
punisse
et
face
vengeance
:
on
ne
dira
point
cela,
mais
c'est
assez
que
son
nom
soit
la
mis
en
avant
comme
iuge.
De
quelque
facon
de
parler
donc
qu'on
use,
Dieu
n'est
point
sophiste
:
et
aussi
nous
ne
gaignerons
rien
quand
nous
voudrons
faire
des
subtilz
envers
luy,
et
il
est
certain
que
tousiours
la
confusion
retombera
sur
nos
testes.
Et
au
reste,
encores
quand
on
veut
bien
declairer
un
serment,
il
est
certain
que
Dieu
sera
la
nomme
et
appele
pour
tesmoin.
Or
il
ne
peut
estre
tesmoin
qu'il
ne
soit
iuge.
Et
puis
il
y
a
quant
et
quant
les
imprecations
qu'on
appelle,
c'est
a
dire
qu'un
homme
s'offre
a
estre
puni
selon
qu'il
l'a
merite,
quand
il
abuse
du
nom
de
Dieu.
Et
voila
pourquoy
aussi
il
est
dit
tant
souvent
en
l'Escriture,
que
Dieu
me
face
ceci
et
cela,
c'est
a
dire
qu'il
me
punisse
et
selon
le
corps
et
selon
l'ame.
En
d'autres
passages
cela
n'est
point
exprime,
mais
il
y
a
seulement
un
Si,
et
le
propos
est
rompu
comme
en
ce
passage
mesmes:
I'ay
leve
ma
main
au
Dieu
vivant
si
i'en
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