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67
INSTITUTION
CHRESTIENNE.
6a
faisant
nous
trouverons
que
celuy
qui
a
dit,
H
vous
Bera
fait
selon
vostre
foy
(Matth.
9,
29),
ne
nous
abusera
point.
CHAPITRE
ni.
*)
Que
nous
sommes
regenerez
par
so
j
:
ou
il
est
traite
de
la
penitence.
1#
3)
Combien
que
i'ay
desia
enseigne
en
partie
comment
la
foy
possede
Christ,
et
comment
par
icelle
nous
iouissons
de
ses
biens,
toutesfois
cela
seroit
encore
obscur,
si
nous
n'adioustions
l'explication
des
fruits3)
et
effects
que
les
fideles
en
sentent
en
eux.
.
Ce
n'est
pas
sans
cause
que
la
somme
de
l'Evangile
est
reduite
en
penitence
et
remission
des
pechez.
Parquoy
en
laissant
ces
deux
articles,
tout
ce
qu'on
pourra
prescher
ou
disputer
de
la
foy,
gera*
bien
maigre
et
desbife,4)
voire
du
tout
inutile.
Or
puis
que
Iesus
Christ
nous
donne
l'un
et
l'autre,
et
que
nons
obtenons
l'un
et
l'autre
par
foy:
assavoir
nouveaute
de
vie,
et
reconciliation
gratuite,
la
raison
et
ordre
requierent
que
ie
commence
a
traiter
icy
des
deux.
Nous
viendrons
donques
en
premier
lieu
de
la
foy
a
penitence:
pource
qu'ayans
droitement
cognu
ce
point,
nous
pourrons
aisement
appercevoir
comment
l'homme
est
iustifie
par
seule
et
pure
acceptation6)
et
pardon
de
ses
pechez:
et
toutesfois
que
la
sainctete
reale
de
vie,
comme
on
dit,
n'est
point
separee
de
telle
imputation
gratuite
de
iustice
:
c'est
&
dire,
que
6)
cela
s'accorde
bien,
que
nous
ne
soyons
pas
sans
bonnes
oeuvres,
et
toutesfois
que
nous
soyons
reputez
iustes
sans
bonnes
oeuvres.
Or
que
la
penitence
non
seulement
suyve
pas
a
pas
la
fov,
mais
qu'elle
en
soit
produite,
nous
n'en
devons
faire
nulle
doute.
Car7)
puis
que
la
1)
Tour
former
ce
Chapitre
{Jalvin
a
reuni
un
nombre
de
fragments
plus
ou
moins
etendus,
empruntes
aux
Ch.
IL,
VIL
et
IX.
de
ia
reaaction
precedente*
2)
Le
commencement
de
ce
§.
est
nouveau
et
appartient
a
la
redaction
de
1559.
3)
des
fruits,
ne
se
trouve
pas
dans
ie
texte
latin.
4)
desbife,
le
latin
porte:
mutila.
5)
par
seule
et
pure
acceptation,
le
latin
dit:
sola
fide
et
mera
venia.
6)
c'est
a
dire,
que
.
.
.
.
sans
bonnes
oeuvres,
toute
cette
explication
n'est
point
dans
le
texte
latin.
7)
Ce
qui
suit
form
ait
anterieurementt
d'abord
le
commencement
du
Ch.
V.
de
V
ed.
de
1541
(p.
300)
et
ensuite
celui
du
Ch.
IX.
des
editions
de
1545
(p.
500)
et
de
1551
suiv.
(§.
1),
ou
Vauteur
avait
traite
de
la
Penitence,
La
traduction
est
en
partie
refaite.
Il
nous
fault
apres
la
Foy,
consequemment
dire
de
Penitence,
veu
que
non
seulement
elle
est
conioincte
a
la
Foy,
mais
aussy
en
est
engendree.
Car
comme
ainsi
soit
que
grace
et
remission
soit
presentee
au
pecheur
par
la
predication
de
l'Evangile,
a
fin
qu'estant
delivre
de
la
miserable
servitude
de
peche
et
de
mort,
il
soit
transfere
au
Koyaume
de
Dieu,
il
s'ensuit
que
nul
ne
peut
recevoir
la
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