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SERMON
XVI.
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Car
il
n'y
ha
rien
qui
luy
soit
plus
propre,
que
de
pardonner
les
pechez:
il
se
reserve
aussi
cela,
de
convertir
les
coeurs.
Or
cependant
si
est-ce
qu'il
communique
tous
ces
tiltres
a
ceux
qu'il
constitue
pour
porter
sa
parolle,
leur
declarant
qu'il
ne
se
separe
point
d'avec
eux;
mais
plustost
monstre
qu'il
en
use
comme
de
ses
mains,
et
de
ses
instrumens.
Et
ne
faut
pas
qu'ici
on
s'amuse
a
ce
qu'on
voit:
mais
qu'on
esleve
les
yeux
de
la
foy
en
haut.
Nous
voyons
donc
quelle
reigle
nous
devons
tirer
de
ce
passage,
quand
Moyse
dit,
qu'il
a
donne
la
terre
en
possession.
C'est
qu'il
ne
traitte
point
de
sa
personne
pour
se
faire
valoir:
mais
seulement
il
declare
qu'en
l'authorite
de
Dieu,
selon
la
charge
qui
luy
estoit
commise,
il
a
mis
en
possession
de
ces
deux
royaumes,
tant
la
lignee
de
Gad,
et
de
Ruben,
que
la
moitie
de
celle
de
Manasse.
Or
afin
que
l'utilite
de
ceste
doctrine
soit
mieux
cogneue:
notons
en
un
mot,
qu'elle
nous
exprime
la
vertu
qui
est
en
la
parolle
de
Dieu,
que
ce
n'est
point
un
son
vollant,
mais
qu'il
y
ha
execution
preste.
Comme
nous
voyons
que
les
Prophetes,
quand
ils
menacent,
ils
disent,
qu'ils
ont
assiege
la
ville
de
Ierusalem,
qu'ils
l'ont
combattue.
Et
comment
cela?
par
songes,
et
par
visions.
Il
semble
que
ce
soit
une
mocquerie
cela:
voire-mais
on
appercoit
en
la
fin
que
ils
n'ont
pas
seulement
remue
la
langue:
mais
que
s'ils
eussent
eu
grosse
armee,
ils
n'eussent
pas
eu
plus
grand
moyen
ni
pouvoir
de
raser
la
ville
de
Ierusalem.
Car
comment
est-ce
que
les
ennemis
en
sont
venus
a
bout?
en
vertu
des
Propheties.
Ainsi
a
l'opposite,
quand
ils
parlent
de
faire
prosperer
un
peuple:
il
n'est
question
que
de
surmonter
tous
empeschemens,
d'avoir
victoire
eontre
leurs
ennemis.
Et
comment
cela?
Pource
que
la
parolle
de
Dieu
n'est
point
frivole.
Et
ainsi
donc
cognoissons
que
c'est
a
nostre
grand
profit
qu'il
nous
est
monstre,
quand
les
ministres
de
Dieu
parlent,
qu'ils
ne
iettent
point
un
son
vollage,
mais
que
l'execution
y
est
adioustee
:
voire,
et
que
nostre
salut
soit
edifie
d'autant:
quand
nous
savons
que
la
remission
de
nos
pechez
ne
nous
est
pas
iournellement
preschee
en
vain,
cela
nous
doit
asseurer.
Venons-nous
au
sermon?
la
grace
de
Dieu
nous
est-elle
presentee?
nous
est-il
monstre
comme
Iesus
Christ
a
satisfait
pour
nous,
afin
de
nous
retirer
de
la
malediction
en
laquelle
nous
estions?
quand
tout
cela
nous
est
certifie,
c'est
autant
comme
si
la
chose
nous
estoit
presente.
La
raison?
Quand
Dieu
envoye
des
messagers
pour
nous
annoncer
sa
volonte,
il
donne
quant
et
quant
une
vertu
telle,
que
l'effect
est
conioint
avec
la
parolle.
Et
aussi,
quand
nous
sommes
menacez,
sachons
que
la
vengeance
est
toute
appareillee,
comme
dit
8.
Paul.
Ne
pensons
point
que
ce
soit
ieu
ne
mocquerie,
quand
on
nous
parle
de
la
malediction
et
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