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condammer
le
peuple,
quand
ce
qui
luy
devoit
estre
pour
aide
a
l'advancer,
l'a
reculle.
Et
cela
n'est
pas
seulement
recite
de
ceux
dont
parle
Moyse,
afin
que
nous
les
condamnions:
mais
nous
sont
produits
pour
exemple
et
miroir,
afin
que
nous
regardions
a
nous,
pour
faire
nostre
profit.
Si
Dieu
nous
supporte,
et
qu'il
nous
donne
des
moyens
convenables
a
nostre
infirmite,
que
nous
les
puissions
appliquer
a
tel
usage,
que
nous
soyons
incitez
a
luy
obeir,
et
que
nous
ne
soyons
point
retardez
en
facon
que
ce
soit.
Voila
(di-ie)
ce
que
nous
avons
a
observer.
Mais
le
principal
est
de
ce
que
Moyse
adiouste,
c'est
assavoir,
que
les
espies
ont
rapporte
que
la
terre
estoit
bonne,
et
que
ie
peuple
ne
Va
pas
voulu
croire,
mais
il
a
este
rebelle
a
la
bouche
de
Dieu.
Il
semble
bien
que
Moyse
ne
recite
pas
l'histoire
comme
elle
est
contenue
au
lieu
que
nous
avons
desia
allegue.
Car
la
il
est
dit,
que
des
douze
qui
furent
envoyez,
il
n'y
en
eut
que
deux
qui
donnassent
courage
au
peuple
d'entrer
en
ceste
terre
qui
luy
estoit
promise,
et
les
dix
taschoyent
tant
qu'il
leur
estoit
possible,
de
desbaucher
ceux
qui
autrement
n'estoyent
gueres
bien
disposez.
Puis
qu'ainsi
est,
pourquoy
est-ce
que
Moyse
dit
maintenant,
que
les
espies
avoyent
rapporte,
que
la
terre
estoit
bonne,
comme
s'ils
eussent
exhorte
le
peuple
pour
faire
ce
que
Dieu
leur
commandoit?
Mais
ici
nous
avons
a
noter,
que
Moyse
ne
regarde
point
au
plus
grand
nombre,
ni
a
la
multitude:
il
regarde
a
la
plus
saine
partie.
Combien
donc
qu'il
n'y
eust
que
Caleb
fils
de
Iephone,
et
Iosue
fils
de
Nun,
qui
fissent
bon
rapport,
et
qui
taschassent
de
pousser
le
peuple
a
obeir
a
Dieu:
neantmoins
ceux-la
sont
preferez
de
Dieu.
Voila
donc
la
sixieme
partie
que
Dieu
estime
beaucoup
plus
que
tout
le
reste.
Et
c'est
un
article
bien
notable:
car
d'ici
nous
pouvons
recueillir
une
bonne
doctrine
et
utile.
Car
tantost
Moyse
adioustera.
qu'il
y
en
avoit
la
plus
part
de
ceux
qui
estoyent
envoyez
pour
espier
la
terre,
qui
disoyent:
Les
villes
sont
grandes,
elles
sont
murees
iusques
au
ciel;
mais
maintenant
il
ne
parle
sinon
des
deux
qui
s'estoyent
acquittez
de
leur
devoir.
Nous
voyons
donc
quand
la
plus
grande
multitude
des
hommes
tendra
a,
mal,
qu'il
les
faut
laisser
la
comme
s'ils
estoyent
de
nulle
valeur:
ils
ne
sont
pas
dignes
de
venir
en
conte,
et
nous
faut
plustost
tenir
a
une
poignee
des
gens
que
nous
verrons
qui
nous
enseignent
fidelement,
qui
nous
donnent
bon
conseil:
il
faut
(di-ie)
suyvre
plustost
un
homme
ou
deux,
et
en
laisser
cent,
voire
mille,
que
de
nous
ruiner
avec
une
grande
quantite.
Et
si
cela
a
iamais
este
utile,
il
l'est
de
nostre
temps:
car
nous
voyons
d'un
coste
comme
tout
est
perverti
au
monde,
les
superstitions
sont
si
grandes
et
enormes
que
c'est
pitie.
Si
nous
voulons
reigler
nostre
vie
a
la
facon
commune,
que
sera-ce?
car
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