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SERMONS
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de
l'argument
qu'il
traitte
et
deduit,
c'est
ascavoir
qu'il
n'est
point
licite
aux
Chrestiens
de
se
polluer
parmi
la
superstition
des
incredules.
Quand
sainct
Paul
parle
ici
du
calice,
et
du
pain
de
la
Cene,
il
ne
garde
pas
Tordre.
Car
nous
scavons
que
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
a
donne
le
pain
en
premier
lieu
a
ses
disciples:
et
puis
il
leur
a
donne
le
vin.
Mais
il
n'y
a
nul
inconveniant,
que
sainct
Paul
ait
mis
les
deux
parties
de
la
Cene,
le
calice
et
le
pain,
ou
les
deux
signes
qui
nous
sont
la
presentez
,
sans
garder
trop
curieusement
l'ordre,
selon
qu'il
est
contenu
aux
Evangelistes,
et
selon
aussi
qu'il
en
traittera
en
l'onzieme
chapitre
:
car
la
son
intention
sera
d'exposer
l'institution
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
et
declarer
que
ce
est
de
la
Cene,
et
comme
on
en
doit
user
:
mais
ici
pour
ce
qu'il
en
touche
seulement
par
occasion:
il
met
sans
en
faire
scrupule
le
signe
du
calice
devant
le
signe
du
pain.
Au
reste
nous
avons
a
noter
de
ce
passage
{comme
il
sera
encores
traitte
plus
au
long
en
l'onzieme
chapitre)
que
pour
bien
celebrer
la
Cene
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
ce
n'est
point
assez
d'avoir
du
pain,
mais
qu'il
faut
que
le
vin
soit
adiouste.
Les
Papistes
quand
une
fois
l'an
ils
feront
quelque
semblant
d'administrer
la
Cene,
ne
donneront
que
le
pain
au
peuple
:
car
le
calice
est
seulement
pour
celuy
qui
a
chante
Messe.
La
dessus
ils
s'excusent
que
quand
nostre
Seigneur
a
donne
le
calice,
c'a
este
a
ses
disciples,
lesquels
estoyent
desia
prestres.
Or
ils
les
font
prestres
a
leur
appetit,
comme
ils
convertissent
l'eau
en
feu
quand
bon
leur
semble.
Mais
encores
quand
sainct
Paul
a
ici
parle,
a
ce
este
seulement
a
des
prestres?
Il
est
certain
qu'il
parle
aux
femmes,
comme
nous
le
verrons
au
commencement
de
l'onzieme
chapitre.
Puis
qu'ainsi
est
donc
qu'il
parle
aux
femmes
et
aux
plus
idiots
de
tout
le
monde:
et
que
notamment
quand
il
dit,
Le
calice
de
benediction,
rfest-il
pas
la
communication
du
sang
de
Christ?
cela
s'estend
a
tout
le
corps
de
l'Eglise:
concluons
que
du
temps
des
Apostres
tousiours
le
calice
a
este
donne
en
la
Cene.
Et
on
voit
par
ceux
qui
ont
vescu
trois
et
quatre
cens
ans
apres,
que
cela
a
tousiours
demoure
en
usage,
qu'on
communiquoit
a
toutes
les
deux
parties,
et
non
sans
cause,
comme
il
sera
declare
plus
au
long
en
l'onzieme
chapitre.
C'a
donc
este
un
sacrilege,
quand
les
hommes
ont
ainsi
ose
rompre
en
pieces
ce
qui
avoit
este
uni
par
l'authorite
du
Fils
de
Dieu.
Car
ce
qui
est
prononce
du
mariage,
doit
aussi
estre
observe
en
tout
et
par
tout
:
a
scavoir
que
ce
que
Dieu
a
conioint,
il
n'est
pas
a
l'homme
de
le
separer.
Or
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
en
donnant
sa
Cene,
a
conioint
le
calice
avec
le
pain.
Quand
donc
une
creature
mortelle
entre-
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