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661
SUR
LE
DEUTER.
CHAP.
I.
662
qu'il
a
eu
pour
venir
au
royaume
des
cieux?
le
voila
attache
en
la
croix,
il
a
et
bras
et
iambes
rompues:
il
semble
donc
que
ce
soit
une
povre
charongne,
il
n'y
a
que
tout
opprobre
en
luy.
Voila
donc
un
miroir
espouvantable,
et
neantmoins
Iesus
Christ
luy
promet
de
le
faire
participant
et
compagnon
de
sa
gloire
celeste.
Et
tout
le
temps
de
sa
vie
quel
a-il
este?
si
execrable
et
devant
Dieu
et
devant
les
hommes,
qu'il
estoit
plus
que
condamne
et
maudit.
Et
ainsi
voulons-nous
estre
heritiers
de
Dieu?
il
faut
que
nous
suyvions
ce
brigand,
lequel
a
este
honore
de
parvenir
devant
nous
en
l'heritage
celeste.
Et
comment?
que
nous
cognoissions
que
de
nature
il
n'y
a
que
toute
iniquite
en
nous,
et
que
Dieu
a
bon
droit
nous
pourroit
tenir
comme
execrables:
et
aussi
que
nous
soyons
la
comme
ayans
et
les
bras
et
les
iambes
rompues,
voire
estans
du
tout
mattez,
que
nous
n'ayons
nulle
puissance
iusques
a
une
seule
goutte,
voire
quant
a
nous:
et
cependant
toutesfois
que
nous
ne
doutions
pas
que
Dieu
ne
nous
recoyve
a
soy,
quand
par
foy
et
d'une
affection
droite
et
pure
nous
nous
conioindrons
a
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
que
nous
le
cognoistrons
pour
nostre
Roy,
et
que
nous
contemplerons
ce
royaume
invisible,
comme
i'ay
desia
dit.
Car
si
ce
povre
brigand
qui
avoit
la
mort
devant
les
yeux,
qui
estoit
en
des
tourmens
si
grands
que
il
est
impossible
de
plus,
qui
se
void
la
comme
execrable
a
tout
le
monde,
s'il
a
eu
sa
confiance
en
Iesus
Christ,
que
devonsnous
faire?
Et
puis
en
quel
estat
estoit
alors
nostre
Seigneur
Iesus
Christ?
Il
le
voit
pendu
en
un
gibet
tout
plain
de
vergongne,
que
tout
le
monde
crache
a
l'encontre,
tout
le
monde
le
despite:
et
toutesfois
combien
qu'il
soit
en
tel
opprobre,
si
est-ce
que
ce
povre
malheureux
ne
laisse
pas
de
contempler
la
vie
en
la
mort,
et
de
dire:
Seigneur,
quil
te
souvienne
de
moy,
quand
tu
viendras
en
ton
royaume.
Or
maintenant
nous
savons
que
Iesus
Christ
qui
est
exalte
a
la
dextre
de
Dieu
son
Pere,
a
l'empire
souverain
sur
toutes
creatures:
que
si
nous
ne
luy
faisons
l'hommage
qui
luy
est
deu,
quand
maintenant
il
est
entre
en
sa
gloire,
nous
n'aurons
point
d'excuse.
Vray
est
qu'il
a
este
pendu
en
un
gibet
plain
d'opprobre:
mais
cependant
nous
voyons
comme
cela
a
este
converti
en
gloire
et
triomphe,
que
la
victoire
qu'il
a
acquise
a
este
plus
magnifique
que
tous
les
triomphes
des
princes
de
la
terre.
Quand
donc
nous
voyons
que
Iesus
Christ
a
aboli
toute
l'ignominie
de
la
croix
par
la
vertu
de
sa
resurrection,
n'est-ce
pas
pour
le
moins
que
nous
contemplions
ce
royaume
auquel
il
habite,
et
ou
il
nous
appelle,
et
lequel
il
nous
a
acquis
tant
cherement?
Voila
donc
comme
il
nous
faut
pratiquer
ce
passage
de
posseder
la
terre
qu'il
nous
a
promise
ei
acquise.
Mais
cependant
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