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tifiant
aux
hommes,
vous
avez
prins
conge
d'offenser
Dieu,
et
faire
contre
vostre
devoir.
Nous
voyons
donc
que
sainct
Paul
donnant
aux
Corinthiens
l'authorite
de
iuger,
leur
fait
plus
de
vergongne:
d'autant
qu'en
cela
nous
coignoissons
que
ils
n'ont
pas
este
du
tout
ignorans:
mais
se
sont
endormis
comme
en
leur
escient,
et
que
le
monde
les
a
par
trop
occupez
et
retenus:
et
que
cependant
ils
ont
offense
Dieu,
combien
que
ce
qu'ils
faisoyent
leur
eust
este
assez
cognu,
ils
n'ont
point
fait
semblant
de
rien.
Et
ainsi
apprenons,
selon
que
nostre
Seigneur
maintenant
nous
donne
plus
de
cognoissance,
qu'il
y
aura
tant
moins
d'excuse
pour
nous,
et
que
nostre
condamnation
sera
double
et
beaucoup
plus
grieve
:
car
nous
devons
iuger
les
autres,
et
il
faudra
que
nous
soyons
condamnez,
non
point
comme
gens
qui
ayons
failli
par
erreur,
mais
qui
auront
despite
Dieu,
et
estouffe
la
clarte
quand
elle
luisoit,
et
qui
aurons
tasche
de
l'esteindre
du
tout.
Faisons
donc
valoir
la
cognoissance
que
Dieu
nous
donne,
et
appliquons-la
a
son
usage:
car
nous
n'aurons
pas
tousiours
ce
bien
que
nostre
Seigneur
nous
advertisse
de
sa
bonne
volonte.
Or
cependant
notons,
que
la
ou
l'Evangile
aura
este
presche
quelque
temps,
le
peuple
ne
doit
pas
estre
rude
ne
ignorant
des
choses
qui
sont
communes
a
tous
enfans
de
Dieu:
comme
quand
il
est
question
de
prier
Dieu,
de
scavoir
ou
gist
la
certitude
de
nostre
salut,
de
scavoir
que
c'est
de
foy
et
de
repentance,
et
puis
quelle
est
la
vertu
et
l'usage
des
Sacremens.
Ces
choses
la
donc
nous
doyvent
estre
toutes
familieres:
et
sainct
Paul
le
monstre,
quand
il
dit,
Ie
parle
a
gens
entendus.
Pourquoy
dit-il
que
les
Corinthiens
sont
bien
avisez,
et
qu'ils
ont
eu
une
instruction
suffisante?
C'est
quant
a
la
Cene
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Il
est
vray
que
la
Cene
est
un
secret
haut
et
admirable
:
mais
si
fautil
que
nous
ayons
les
aureilles
batues
de
ce
que
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
nous
a
la
institue,
que
nous
scachions
(di-ie)
pourquoy
la
Cene
nous
est
donnee,
quel
profit
nous
en
recevons,
a
quelle
fin
nous
applicquons
le
pain
et
le
vin
qui
nous
sont
la
offerts.
Si
cela
ne
nous
est
cognu,
nous
monstrons
que
nous
avons
par
trop
mal
profite
en
l'Evangile.
En
somme
apprenons
que
c'est
la
vraye
marque
de
l'Eglise
de
Dieu,
que
les
choses
qui
sont
communes
a
tous
fideles,
ou
doyvent
estre,
nous
soyent
priveement
enseignees,
et
que
chacun
en
puisse
rendre
raison.
Et
de
la
on
peut
iuger
qu'en
la
Papaute
l'Eglise
a
este
du
tout
abolie:
comme
nous
voyons
aussi
qu'il
y
a
la
une
bestise
si
grande,
que
nul
ne
scaura
que
c'est
de
prier
Dieu
au
nom
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
nul
ne
le
scaura
nommer
son
Sauveur,
pour
dire
comment
c'est
que
Iesus
Christ
nous
a
reconciliez
a
Dieu
son
Pere,
tellement
que
nous
soyons
asseurez
par
sa
grace
d'estre
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