26:66
faire
reposer
son
peuple.
Puis
qu'ainsi
est
donc
que
ceste
terre-la
estoit
comme
en
la
main
de
Dieu
:
faut-il
que
Moyse
se
vante
de
l'avoir
donnee?
Or
il
ne
nous
faut
point
trouver
ceci
estrange:
car
les
serviteurs
de
Dieu,
quand
ils
parlent
ainsi,
ne
s'attribuent
rien:
mais
ils
monstrent
a
quoy
ils
sont
commis,
quelle
charge
leur
est
donnee:
et
par
ce
moyen
ils
ne
se
separent
point
d'avec
Dieu.
Quand
un
homme
sera
envoye
d'un
prince,
et
qu'il
aura
toute
authorite
de
faire
ce
qui
luy
est
commis
en
charge,
il
prendra
le
nom
du
prince
comme
par
emprunt:
il
dira:
Nous
faisons
ceci,
nous
ordonnons,
nous
avons
commande,
nous
voulons
que
cela
s'execute.
Or
celuy
qui
parle
ainsi,
n'entend
point
de
rien
deroguer
a
son
maistre.
Ainsi
en
font
les
serviteurs
de
Dieu:
car
ils
cognoissent
que
Dieu
les
a
ordonnez
comme
instrumens,
et
qu'il
les
employe
a
son
service,
tellement
qu'ils
ne
font
rien
de
leur
vertu
propre,
c'est
le
maistre
qui
les
conduit.
Voila
pourquoy
Moyse
dit:
Qu'il
a
donne
ce
partage,
voire,
ne
se
prenant
point
comme
un
homme
mortel:
mais
comme
celuy
que
Dieu
avoit
constitue
en
sa
place,
et
qui
faisoit
le
tout
au
nom
de
Dieu.
Voila
ce
que
nous
avons
a
retenir.
Et
c'est
une
doctrine
qui
nous
est
bien
utile:
car
elle
s'estend
plus
loin
que
ceci.
Et
qu'ainsi
soit,
si
nous
n'avions
ceste
reigle-la,
que
seroit-ce
de
tout
le
regime
de
l'Eglise?
Pourquoy
est-ce
que
nous
sommes
baptizez,
sinon
pour
obtenir
lavement
de
toutes
nos
macules,
et
que
nous
soyons
purs
et
nets
devant
Dieu:
que
nous
soyons
membres
de
Iesus
Christ,
revestus
de
sa
iustice:
bref,
que
nous
soyons
renouvellez
par
le
sainct
Esprit?
Maintenant
sera-il
en
l'homme
mortel,
qui
nous
baptise,
de
nous
donner
toutes
ces
choses?
Nenni,
si
nous
le
considerons
comme
homme
en
sa
personne
privee.
Mais
puis
que
Dieu
a
voulu
que
les
ministres
de
sa
parolle
baptisent
en
son
nom,
il
faut
que
le
Baptesme
ait
ceste
vertu
ici,
combien
qu'il
nous
soit
distribue
par
la
main
d'un
homme.
Et
puis
quant
a
la
Cene,
nous
voyons
que
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
se
declare
la
estre
la
pasture
de
nos
ames.
Or
y
ha-il
creature
qui
nous
puisse
faire
participans
d'un
tel
bien?
Il
est
certain
que
non.
Or
est-il
ainsi
que
la
Cene
n'est
point
une
chose
frustratoire:
il
faut
donc
quand
nous
la
venons
recevoir,
que
nous
cognoissions
que
l'homme
n'est
point
separe
d'avec
Iesus
Christ.
Et
en
la
predication
de
la
parolle
de
Dieu
nous
voyons
le
semblable.
Il
est
dit,
que
les
ministres
sont
envoyez
pour
illuminer
les
aveugles,
pour
delivrer
les
captifs,
pour
pardonner
les
pechez,
pour
convertir
les
coeurs.
Comment?
voila
les
choses
qui
n'appartiennent
qu'a
Dieu
seul.
Et
de
faict,
quand
on
luy
voudroit
oster
la
moindre
portion
du
monde
de
ces
choses,
ce
seroit
aneantir
sa
Maieste
d'autant.
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