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requis,
se
conduisit
toutesfois
tellement
au
gouvernement
de
l'Eglise,
qu'il
mit
peine
que
rien
ne
demeurast
en
arriere.
Il
y
avoit
lors
en
la
ville
d'autres
Ministres,
qui
y
ayans
este
mis
quand
Calvin
fut
chasse,
y
estoyent
demeurez
;
desquels
aucuns
nuisoyent
quasi
plus
par
leurs
[c
3]
moeurs
je
ne
say
quelles,
qu'ils
ne
pouvoyent
proffiter
par
leur
doctrine.
Toutesfois
Calvin,
sachant
qu'il
faut
tousiours
en
l'Eglise
eviter
divisions
et
entretenir
la
paix
entant
que
faire
se
peut,
mit
peine
de
se
comporter
avec
eux,
les
admonnestant
comme
il
faloit,
redarguant
leurs
vices
en
prive,
*)
et
leur
proposant
de
regarder
a
faire
le
devoir
de
leur
charge
autrement
que
par
acquit.
Mais
a
la
parfin
Dieu
y
remedia,
purgeant
par
divers
moyens
ceste
Eglise
de
ceux
qui
ne
valoyent
rien,
tellement
qu'on
a
peu
appercevoir
le
iugement
de
Dieu
sur
eux.
Calvin
de
sa
part
ne
s'espargnoit
nullement,
travaillant
beaucoup
plus
que
son
pouvoir
et
l'esgard
de
sa
sante
ne
portoit.
Car
il
preschoit
d'ordinaire
de
deux
sepmaines
l'une
tous
les
iours:
il
lisoit
chacune
sepmaine
trois
fois
en
Theologie:
il
estoit
au
Consistoire
le
iour
ordonne,
et
faisoit
toutes
les
remonstrances:
tous
les
vendredis
en
la
conference
de
l'Escriture,
que
nous
appellons
la
Congregation,
ce
qu'il
adioustoit
apres
le
proposant
pour
la
declaration,
estoit
comme
une
lecon:
il
ne
defailloit
point
en
la
visitation
des
malades,
aux
remonstrances
particulieres,
et
autres
infinis
affaires,
concernans
l'exercice
ordinaire
de
son
ministere.
Mais
outre
ces
travaux
ordinaires,
il
avoit
un
grand
soin
des
fideles
de
France,
tant
en
les
enseignant,
exhortant,
conseillant
et
consolant
par
lettres
en
leurs
persecutions,
qu'en
intercedant
pour
eux,
ou
procurant
qu'on
intercedast,
quand
il
pensoit
voir
quelque
moyen.
Cependant
tout
cela
ne
l'empeschoit
point
qu'encores
il
ne
travaillast
en
son
estude
particulier,
et
composast
plusieurs
beaux
livres
et
fort
utiles;
comme
i'en
toucheray
maintenant
aucuns,
qu'il
fit
en
ces
premieres
annees:
et
puis
par
ci
par
la
en
la
deduction
de
l'histoire
noteray
le
temps
qu'il
fit
les
autres,
selon
le
loisir
qu'il
avoit,
ou
qu'il
voyoit
la
necessite
le
requerir.
Ainsi
donc
l'an
1543,
pource
que
la
Sorbonne
de
Paris
s'estoit
desbordee2)
iusques
la,
de
faire
des
articles
de
foy
a
sa
fantasie
sans
rien
prouver,
il
composa
un
livre,
ou
il
met
de
bien
plaisantes
probations
de
leur
dire
(et
ils
n'en
eussent
pas
sceu
trouver
de
meilleures,
comme
ils
l'ont
bien
monstre
en
se
taisant)
et
adiouste
quant
et
quant
a
bon
escient
le
vray
contrepoison
qu'il
faut
[c
4]
opposer
par
1)
particulier
F.
2)
portee
F.
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