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qui
minduit
a
les
faire.
Par
plus
forte
raison
ie
croy
que
la
necessite
que
vous
en
sentez,
fera
quelles
soient
encor
mieux
receues.
Quoy
quil
en
soit,
ie
vous
supplye,
Monseigneur,
quil
vous
plaise
me
donner
audience
en
quelques
advertissemens
que
iay
propose
de
vous
deduyre
icy
en
bref,
esperant
que
quant
vous
les
aurez
escoute,
pour
le
moins
vous
y
trouverez
goust
pour
en
estre
console,
et
prendre
tant
meilleur
couraige
a
continuer
la
saincte
et
noble
entreprinse
ou
Dieu
vous
a
voulu
employer
iusques
icy.
Je
ne
doubte
pas
que
les
grandz
troubles*)
qui
vous
sont
advenuz
despuis
quelque
temps,
ne
vous
ayent
este
bien
durs
et
facheux,
et
sur
tout,
pource
que
plusieurs
en
ont
peu
prendre
occasion
de
scandalle
;
dautant
quilz
estoient
esmeuz
en
partie
soubz
umbre
du
changement
de
la
religion.
Parquoy
il
ne
se
peult
faire
que
ce
ne
vouz
ayt
este
ung
assault
bien
rude,
tant
pour
les
pensees
quil
vous
en
pouvoit
venir
a
lesprit,
que
pour
les
murmures
des
malings
et
ignorans,
et
aussi
pour
lestonnement
des
bons.
Certes
le
bruict
que
ien
ay
ouy
de
loing
me
cause
grande
angoisse
en
mon
coeur,
iusques
a
ce
que
iay
sceu
que
Dieu
avoit
commence
dy
mettre
quelque
remede.
Toutesfois
pource
quilz
ne
sont
point
possible
encore
du
tont
appaisez,
ou
que
le
diable
les
pourroit
renouveller,
quil
vous
souvienne
de
ce
que
Ihystoyre
saincte
recite
du
bon
Eoy
Ezechias,
assavoir
quand
il
eust
aboly
les
superstitions
en
Judee,
reforme
lestat
de
lEglise
selon
la
loy
de
Dieu,
que
allors
il
est
tellement
presse
de
ses
ennemys
quil
semble
bien
quil
soit
homme
perdu
et
desespere.
Ce
nest
pas
sans
cause
que
le
S.
Esprit
notamment
exprime
quune
telle
affliction
luy
est
advenue,
incontinent
apres
avoir
restably
la
vraye
religion
en
son
ordre.
Car
il
sembloit
bien
puis
quil
sestoit
efforce
de
faire
regner
Dieu,
quil
deust
avoir
de
son
coste
son
Royaume
paisible.
Ainsi
tous
princes
fidelles
et
gouverneurs
de
pais
sont
advertis
par
cest
exemple,
que
dautant
plus
quilz
mettront
peine
a
chasser
les
idolatries,
et
procurer
que
Dieu
soit
vrayement
adore,
comme
il
doibt,
leur
foy
pourra
estre
examinee
par
diverses
tentations.
Dieu
le
permet
et
veult
ainsi,
pour
declairer
la
constance
des
siens,
et
les
exercer
a
ce
quilz
ayent
a
regarder
plus
hault
que
le
monde.
Ce
pendant
le
diable
aussi
faict
son
office,
ta
chant
a
ruiner
la
bonne
doctrine
par
moyens
obliques,
comme
par
dessoubz
terre,
dautant
quil
nen
peult
ouvertement
venir
a
bout.
Mais
suyvant
ladmonition
de
sainct
Jaques,
qui
^085,
1)
La
guerre
d'Ecosse
et
lesluties
politiques
interieures,
a\ont
celle
avec
Lora
Seymour
le
propre
frere
du
Protecteur
etait
la
plus
violente
et
mena
a
une
catastrophe
sanglante.
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