11:66
leur
ligue
et
diminuer
la
nostre:
mais
on
espere
que
Dieu
tournera
ceste
chance.
Quoy
quil
ea
soit,
les
nostres
cherchent
de
multiplier
le
Regne
de
Christ
tant
quil
leur
est
possible,
et
nont
point
delibere
de
fleschir
aucunement.
Nous
ne
scavons
maintenant
ce
quil
plaira
au
Seigneur
de
nous
envoyer.
Une
partie
de
noz
adversaires
ne
demande
que
la
guerre.
Lempereur
est
tant
enveloppe
quil
ne
Iose
plus
entreprendre.
Le
Pape
de
sa
part
ne
se
feindroit
pas
a
se
y
employer.
Car
il
a
faict
offrir
par
son
ambassadeur
trois
centz
mil
ducatz
pour
commencer.
Si
tous
ceux
qui
nont
encores
receu
nostre
religion
se
vouloient
accorder
a
nous
assaillir,
lempereur
ne
feroit
pas
difficulte
de
prester
son
nom,
et
ne
fust
ce
que
pour
briser
les
forces
de
lAllemaigne,
a
fin
de
la
dompter
plus
aisement.
Mais
il
y
a
un
grand
empeschement,
cest
que
tous
les
Electeurs
dun
commun
accord
sont
a
cela,
dappaiser
toutes
dissentions
amiablement,
sans
venir
aux
armes.
Le
Duc
de
Saxe
et
le
Marquis
de
Brandenbourg
sont
nostres:
ainsi
ilz
ne
peuvent
faire
aultre
chose
que
poursuyvre
leur
cause.
Larchevesque
de
Cologne
nest
pas
des
pires,
car
il
entend
iusques
la
que
leglise
a
mestier
destre
reformee,
et
voit
bien
que
nous
sommes
superieurs
en
verite.
Le
Conte
Palatin
desire
aussi
quelque
reformation,
laquelle
il
ne
peut
esperer
que
par
moyens
pacifiques.
Mayence
et
Treves
ayment
la
paix
et
liberte
du
pays
desquelles
ilz
pensent
que
cest
faict,
si
lempereur
nous
avoit
subiuguez.
Ces
causes
les
meuvent
a
resister,
quon
ne
procede
contre
nous
que
en
conference
paisible,
telle
que
nous
la
demandons.
Le
Roy
de
France
ne
presente
ayde
sinon
pour
y
proceder
en
facon
chrestienne.
Son
ambassadeur
est
Bayfius
6)
lequel
n'entend
rien
en
nostre
cause:
neantmoins
il
nous
recoit
assez
humainement,
quand
nous
lallons
voir.
Et
a
delibere
de
cy
venir,
devant
que
retourner
a
la
maison.
Tous
les
gens
scavans
qui
sont
venuz
de
nostre
part
sont
bien
unis
ensemble.7)
Pour
ce
quon
a
veu
que
les
adversaires
ne
se
faisoient
que
iouer,
on
a
trouve
bon
de
faire
quelque
consultation
a
part
comment
on
pourroit
dresser
quelque
discipline
en
leglise.
Mais
pour
ce
que
cela
ne
se
pouvoit
conclurre,
sans
en
communiquer
avec
les
absens,
comme
avec
Luther,
Philippe
et
aultres,
et
tant
moins
executer
sans
le
consentement
des
princes,
on
est
seulement
venu
iusques
la
que
un
chascun
a
promis
a
son
endroit
de
s'employer
vers
les
princes
et
villes,
quon
tienne
un
Concil8)
de
nostre
part
pour
6)
Baysius
B.
dans
les
deux
editions.
Cf.
N.
221
not.
6.
7)
Menius,
Pistorius,
Bhegius,
Bucer,
Brenz,
Blaurer,
Osiander,
Schnepf
etc.
8)
conseil
B
5
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