25:659
659
SERMON
V.
660
Christ
qui
est
mediateur
entre
Dieu
et
les
hommes,
lequel
n'a
point
fait
seulement
les
stipulations
solennelles
comme
un
notaire
publique:
mais
quant
et
quant
il
a
accompli
ce
qu'il
a
promis
au
nom
de
Dieu
son
Pere.
Il
a
fait
une
telle
signature
de
son
sang,
que
nous
voyons
qu'il
a
paye
ce
qu'il
n'avoit
point
deu,
et
ce
qu'il
n'avoit
point
desservi.
Ainsi
donc,
que
nous
ayons
ceste
ferme
cognoissance,
que
Dieu
nous
advoue
pour
ses
enfans,
et
que
par
consequent
nous
sommes
heritiers
de
la
vie
eternelle.
Mais
que
nous
prenions
tousiours
ceste
cognoissance
en
l'Evangile,
comme
nous
voyons
que
Moyse
ramene
la
les
Iuifs.
Il
est
vray
qu'il
ne
nous
faut
point
oublier
la
vertu
celeste
qui
a
este
espandue
par
tout
en
la
resurrection
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Mais
comment
un
tel
bien
nous
seroit-il
applique,
et
comment
en
iouirionsnous
n'estoit
par
la
foy?
Tout
ainsi
donc
que
nostre
Seigneur
Iesus
nous
a
acquis
le
royaume
celeste
par
sa
mort
et
passion,
aussi
il
veut
que
la
consolation
auiourd'huy
nous
en
soit
donnee
par
le
moyen
de
l'Evangile,
que
la
il
nous
testifie
que
ce
qu'il
a
fait,
est
pour
nous,
et
pour
nostre
salut:
que
quand
nous
aurons
cela,
et
que
nous
en
serons
asseurez,
voila
comme
nous
pourrons
iouir
de
la
grace
qui
nous
a
este
acquise.
Or
cependant
il
nous
faut
faire
cest
honneur
a
l'Evangile,
que
nous
contemplions
par
foy
ce
qui
nous
est
cache.
Il
est
dit:
Que
la
terre
est
a
ton
commandement.
Or
si
nous
croiyons
a
nos
sens,
nous
ne
pourrions
pas
apprehender
que
le
royaume
des
cieux
soit
nostre,
qu'il
soit
en
nostre
main,
il
nous
semblera
qu'il
y
a
trop
longue
distance,
et
qu'il
nous
a
donne
les
ailes
pour
voler
par
dessus
les
cieux.
Mais
quoy
?
Il
nous
faut
(comme
i'ay
dit)
honorer
tellement
la
parolle
de
Dieu,
que
nous
ne
doutions
point
que
ce
qui
j
est
dit,
ne
se
puisse
faire,
encores
que
nous
ne
le
comprenions
point
par
apprehension
charnelle,
mais
il
faut
que
la
foy
surmonte
toute
capacite
humaine.
Et
si
nous
trouvons
ici
de
la
difficulte,
bataillons
contre
nous-mesmes,
et
iournellement
efforcons-
nous
de
recourir
a
Dieu.
Car
voila
comme
il
veut
estre
glorifie
de
nous,
c'est
que,
comme
i'ay
dit
du
commencement,
quand
il
n'y
auroit
que
la
parolle
de
Dieu,
cela
nous
devroit
bien
contenter
et
suffire:
mais
quand
Dieu
a
voulu
mettre
ce
gage
qu'il
nous
a
donne
en
la
mort
et
passion
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
tant
moins
serons-nous
a
excuser,
si
nous
n'avons
un
plain
contentement
et
entier.
Quand
nous
avons
une
telle
certitude
du
royaume
des
cieux,
que
nous
allions,
et
que
nous
possedions
la
terre:
car
(comme
i'ay
desia
dit)
Dieu
ne
veut
pas
que
nous
soyons
oisifs.
Il
est
vray
qu'il
nous
monstre
par
l'Escriture
saincte
qu'il
n'y
a
en
nous
une
seule
goutte
de
vertu
qui
tende
a
bien,
mais
que
du
tout
nous
sommes
ad-
|