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cidevant,
et
qu'encores
nous
deduirons
plus
a
plein:
mais
cela
ne
se
peut
pour
le
present
entamer.
Qu'il
nous
suffise
donc
pour
ceste
heure
de
retenir,
que
quand
nous
sommes
ainsi
redarguez
de
Dieu,
il
ne
faut
point
que
nous
concevions
une
fantasie
qu'il
nous
reiette,
et
qu'il
ne
veuille
plus
de
nous:
mai
scachons
qu'il
nous
cherche,
et
que
nous
sommes
bienaimez
de
ceux
qui
parlent
comme
par
sa
bouche,
et
qui
sont
organes
de
son
sainct
Esprit.
Cognoissons
qu'il
se
declare
a
nous,
qu'il
nous
ouvre
son
coeur,
comme
s'il
nous
ouvroit
ses
entrailles,
pour
dire,
Ie
ne
vous
suis
point
ennemi,
encores
que
ie
vous
sois
rude:
et
c'est
un
bien
inestimable,
que
nous
cognoissions
que
quand
nostre
Seigneur
nous
traitte
rudement,
ce
n'est
pas
pour
ce
qu'il
nous
reiette:
mais
c'est
pour
ce
que
hayssant
nos
pechez,
il
les
veut
corriger:
et
ne
veut
point
que
nous
perissions
par
faute
d'estre
advertis.
Car
les
corrections
et
chastimens
qu'il
nous
envoye,
ce
sont
des
saignees
et
medecines
qu'il
nous
donne,
pour
nous
rendre
tesmoignage
que
tousiours
il
nous
est
Pere,
et
nous
tient
pour
ses
enfans,
et
qu'rl
est
pres
de
nous
le
monstrer
quand
nous
viendrons
a
luy
avec
une
vraye
repentance.
Or
nous
nous
prosternerons
devant
la
maieste
de
nostre
bon
Dieu
etc.
SEPTIEME
SERMON.
1.
COR.
Chap.
X
v.
15.18.
*
On
verra
communeement
que
celuy
qui
s'accorde
promptement
a
une
doctrine,
neantmoins
quand
ce
vient
a
la
pratiquer,
ne
scait
plus
que
c'est
et
a
perdu
memoire
s'il
ha
quelque
affection
mauvaise
qui
l'empesche
de
bien
iuger:
et
cela
est
par
trop
commun.
Et
de
faict,
quand
on
nous
propose
une
chose
en
general
:
pour
ce
qu'elle
ne
nous
attouche
point,
chacun
de
nous
en
respondra,
en
sorte
que
nous
verrons
bien
que
il
y
a
aux
hommes
assez
pour
les
tenir
convaincus,
et
pour
leur
oster
toute
escuse,
d'ignorance,
ie
di
aux
plus
petis
et
idiots.
Mais
tant
y
a
que
quand
nous
apercevons
quelque
interest
pour
nous
en
quelque
chose,
nous
voyla
esblouis,
nos
sens
sont
pervertis,
et
ce
que
nous
avions
sceu
auparavant,
nous
l'ignorons
:
aucuns
en
font
le
semblant,
les
autres
seront
la
tout
esblouis.
Et
voyla
pourquoy
sainct
Paul
en
ce
passage
dit,
qu'il
parle
aux
Corinthiens
comme
a
gens
entendus.
Puis
qu'ainsi
est,
il
semble
que
l'admonition
qu'il
a
faite
n'est
point
a
propos,
ou
qu'elle
est
superflue.
Ouy
bien
s'ils
pouvoyent
appliquer
ce
qu'ils
ont
cognu
a
tel
usage
comme
Dieu
le
commande:
mais
pour
ce
que
ils
s'en
destournent
et
s'esgarent,
voyla
pourquoy
sainct
Paul
les
rameine
au
vray
principe.
Notons
donc
que
ce
n'est
point
assez
d'avoir
ouy
la
doctrine
qu'on
nous
propose,
et
qu'on
nous
presche,
sinon
que
quand
ce
vient
a
la
pratiquer,
nous
en
scachions
faire
nostre
profit,
et
monstrions
que
ce
n'est
point
en
vain
que
nous
avons
este
enseignez.
Mais
afin
que
cela
soit
mieux
esclairci,
regardons
ce
que
sainct
Paul
traitte
en
ce
passage.
Les
Corinthiens
(comme
nous
avons
veu)
se
donnoyent
licence
d'aller
aux
banquets
des
idoles,
et
la
se
mesler
parmi
les
Payens.
Or
combien
qu'ils
ne
cuidassent
point
offenser,
si
est-ce
que
c'estoit
une
maniere
de
pollution,
et
ils
donnoyent
en
cela
mauvais
exemple
aux
infirmes,
ausquels
leur
sembloit
qu'ils
teinssent
encore
ie
ne
scay
quoy
de
la
superstition
des
incredules.
Maintenant
sainct
Paul
les
ramene
la,
que
quand
nous
usons
des
vrais
Sacremens
qui
nous
sont
instituez
de
Dieu,
nous
participons
a
luy.
Puis
qu'ainsi
est
donc,
quand
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