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neur
Iesus
a
dedie
une
voye
fresche
par
son
sang.
Ceux
qui
ont
vescu
sous
fa
Loy,
et
les
Prophetes
ne
devoyent
pas
mespriser
la
verite
qui
avoit
este
manifestee
a
leurs
peres,
combien
que
c'eust
este
desia
de
long
temps,
ils
ne
devoyent
pas
penser
que
la
vertu
en
fust
amoindrie,
et
neantmoins
ils
n'avoyent
pas
une
telle
revelation
que
Dieu
nous
a
donnee.
Ce
n'est
point
donc
sans
cause
que
l'Apostre
dit,
que
la
voye
qui
a
este
dediee
par
Iesus
Christ
est
fresche.
Et
pourquoy
dit-il
cela?
comme
s'il
entendoit,
que
le
sang
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
ne
peut
secher
ni
moisir,
qu'il
est
tousiours
de
fresche
memoire
devant
Dieu,
afin
que
nous
soyons
certifiez
de
sa
verite,
laquelle
il
a
seellee
par
sa
mort
et
passion.
Quand
donc
nous
avons
un
tel
gage,
d'autant
plus
devons-nous
estre
incitez
a
recevoir
la
verite
de
Dieu,
sentans
la
vertu
d'icelle
qui
demeure
a
tousiours.
Or
au
reste,
il
nous
faut
bien
noter
ce
que
Moyse
dit
ici
:
Ton
Dieu
fa
promis
la
terre,
elle
est
devant
toy,
possede-ia.
Par
ces
mots
il
signifie
qu'il
nous
faut
du
tout
arrester
a
ce
que
Dieu
nous
a
dit,
et
ne
point
disputer
selon
nos
phantasies
:
car
si
les
hommes
ne
se
contentent
de
ce
que
Dieu
leur
a
declare,
ou
est-ce
qu'ils
cercheront
plus
grande
certitude?
Et
quand
ils
l'auront
bien
cerchee,
ou
la
trouverontils?
Or
c'est
faire
une
iniure
trop
grande
a
nostre
Dieu,
de
n'estre
point
satisfaits
quand
il
luy
a
pleu
nous
declarer
sa
volonte,
et
nous
en
rendre
tesmoignage.
Si
sur
cela
nous
sommes
encores
en
bransle
et
en
doute,
ceste
infidelite
a
quoy
tendelle,
sinon
a
repliquer
a
la
verite
de
Dieu,
comme
s'il
n'estoit
point
fidele,
comme
s'il
estoit
pour
nous
abuser,
et
pour
nous
allaicter
de
vaine
esperance?
Ainsi
donc
notons
bien
qu'en
toute
nostre
vie
il
nous
faut
contenter
de
la
parolle
de
Dieu,
et
quand
nous
aurons
le
mot
de
luy,
suyvons
sans
nous
enquerir
d'avantage.
Car
toutes
les
doutes
et
scrupules
que
nous
aurons,
sont
autant
de
piques
a
l'encontre
de
Dieu,
ce
sont
autant
de
reproches
obliques
que
nous
luy
faisons,
qu'il
n'y
a
point
de
certitude
en
son
dire.
Or
nous
savons
qu'il
n'y
a
rien
qui
luy
soit
plus
propre
que
sa
verite.
Et
ainsi
nous
Paneantissons
entant
qu'en
nous
est.
Et
pourtant
c'est
encores
une
admonition
bien
utile
quand
il
est
dit
:
Le
Seigneur
ton
Dieu
fa
promis
la
terre
:
car
il
parle
encores
en
general,
qu'il
nous
faut
tenir
ceste
reigle
en
toute
nostre
vie,
d'acquiescer
a
la
simple
parolle
de
Dieu:
tantost
les
choses
seront
specifiees,
comme
i'ay
dit.
Mais
notons
bien
que
Moyse
ayant
allegue
la
promesse
que
Dieu
avoit
faite,
ayant
dit
aussi
que
la
terre
est
devant
le
peuple,
d'autant
que
Dieu
ne
veut
point
faillir
a
executer
ce
qu'il
a
une
fois
promis,
il
adiouste:
Entre,
et
possede-la.
En
quoy
il
nous
monstre,
combien
que
Dieu
parface
en
nous
tout
ce
qu'il
a
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