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pour
en
avoir
memoire.
Or
ca
Dieu
m'a
secouru
en
telle
necessite,
i'ay
senti
son
aide
en
tel
endroit,
i'ay
este
assiste
de
sa
main,
et
m'a
fait
sentir
sa
vertu
en
telle
facon
et
en
telle:
voila
comme
tout
le
temps
de
nostre
vie
il
nous
faut
faire
un
recueil
des
benefices
de
Dieu,
et
de
son
assistance:
et
selon
qu'il
s'est
declare
a
nous,
que
nous
soyons
tant
plus
confermez
pour
nous
fier
en
ses
promesses,
et
pour
y
estre
appuyez
du
tout.
Sur
cela,
que
nous
soyons
confermez
en
une
constance
invincible,
pour
aller
quelque
part
qu'il
nous
guide,
et
que
nous
ne
craignions
nulle
difficulte.
Pourquoy?
mon
Dieu
qui
iusques
ici
ne
m'a
point
abandonne,
ne
cessera
pas,
et
comme
i'ay
senti
qu'il
donne
vertu
aux
siens,
ie
seray
secouru
par
luy,
il
me
tendra
la
main.
Ainsi
donc
il
n'est
plus
question
que
de
me
recommander
a
luy:
ie
voy
ceci
et
cela
qui
me
pourroit
empescher,
i'ay
beaucoup
de
tentations
qui
me
pourroyent
faire
tourner
bride:
mais
d'autant
que
mon
Dieu
m'a
iusques
ici
donne
secours
au
besoin,
ie
ne
doute
pas
qu'il
ne
face
le
semblable
iusques
a
la
fin.
Voila
donc
comme
nous
ne
serons
point
redarguez
d'ingratitude,
assavoir,
quand
nous
reduirons
souvent
en
memoire
les
graces
de
Dieu,
pour
nous
confermer
tousiours
en
ceste
fiance
que
iusques
a
la
fin
il
ne
nous
deffaudra
point.
Et
cela
aussi
est
pour
nous
faire
surmonter
toutes
tentations,
combien
que
le
Diable
ait
beaucoup
de
moyens
et
d'obiets
pour
nous
divertir
du
bon
chemin,
nous
ne
laisserons
point
de
poursuyvre
outre.
Et
pourquoy?
d'autant
que
l'esperance
que
nous
aurons
ceuillie
de
ce
que
Dieu
nous
a
fait
sentir
de
sa
bonte,
sera
pour
nous
porter
par
dessus
toutes
tempestes
au
milieu
de
la
mer,
ce
nous
sera
un
batteau
ou
une
navire,
ou
comme
un
pont
pour
nous
faire
passer
outre:
bref
nous
aurions
tousiours
de
quoy
nous
fortifier,
moyennant
que
nous
ne
fermissions
point
les
yeux
a
ce
que
Dieu
nous
monstre
iournellement
de
son
assistance.
Voila
en
general
ce
que
nous
avons
a>
retenir
de
ceste
sentence
de
Moyse:
tantost
les
choses
seront
plus
specifiees
par
similitudes.
Venons
a.
ce
qu'il
adiouste:
Qu'estans
parvenus
a
la
montagne
des
Amorrheens
il
a
dit:
Possedons
la
terre
laquelle
le
Seigneur
nostre
Dieu
et
le
Dieu
de
nos
peres
nous
a
promise.
Gar
elle
est
ici
devant
nous,
c'est
a
dire,
a
nostre
commandement:
comme
desia
il
en
avoit
parle.
Or
ce
n'est
qu'une
repetition
de
ce
que
nous
avons
veu.
Or
ici
Moyse
propose
la
promesse
que
Dieu
avoit
fait
au
peuple,
afin
de
le
certifier
tellement
qu'il
tienne
pour
tout
resolu
que
ceste
terre
est
sienne.
Et
pourquoy?
d'autant
qu'elle
luy
est
promise
de
Dieu.
Voici
ton
Dieu
ne
t'a
point
voulu
mentir,
ne
frustrer,
dit-il,
et
ainsi
que
tu
sois
tout
persuade,
que
ce
qu'il
a
dit,
il
l'accomplira.
Voila
pour
un
item.
Mais
afin
que
le
peuple
cognoisse
mieux
qu'il
ne
possede
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