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SERMON
V.
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quand
Dieu
est
prest
de
le
conduire
iusques
a
la
fin.
Et
voila
pourquoy
Moyse
notamment
dit:
Qu'ils
Vont
veUi
comme
s'il
disoit
:
Vous
avez
resiste
a
vos
sens
naturels,
quand
vous
n'avez
point
chemine
selon
que
Dieu
vous
le
commandoit.
La
raison?
Cependant
que
vous
avez
souffert
d'estre
gouvernez
par
sa
main,
cependant
que
vous
avez
chemine
par
le
chemin
qu'il
vous
avoit
ordonne,
n'avez
vous
point
cognu
a
l'oeil
qu'il
vous
a
fait
surmonter
toutes
difficultez?
le
desert
par
lequel
vous
avez
passe,
n'estoit-ce
pas
comme
un
gouffre?
et
toutesfois
vous
en
estes
eschappez.
Qui
a
fait
cela,
sinon
que
vostre
Dieu
a
besongne
comme
par
miracles
envers
vous?
Quand
vous
avez
ouy
sa
voix,
vous
savez
qu'il
vous
est
advenu:
ie
vous
ay
dit:
II
ne
reste
sinon
que
nous
iouissions
de
la
terre
que
nostre
Dieu
nous
a
assignee
en
heritage.
Allons
combattons,
elle
nous
est
promise
de
nostre
Dieu,
il
ne
nous
frustrera
point.
Nous
avons
cognu
comme
il
a
besonge
puissamment,
il
parfera
son
oeuvre.
Voila
donc
ce
que
ie
vous
ay
mis
en
avant.
Et
alors
vous
n'avez
point
suyvi
comme
il
appartenoit.
Cognoissez
donc
vostre
ingratitude,
quand
vous
avez
refuse
d'entrer
en
l'heritage
que
Dieu
avoit
promis
a
vos
peres,
et
lequel
il
vous
avoit
appreste.
Or
cependant
nous
avons
a
recueillir
ici
en
premier
lieu
une
bonne
doctrine,
c'est,
d'autant
que
Dieu
nous
a
desia
declare
sa
bonte
en
faisant
sentir
sa
benediction,
que
nous
sommes
tant
plus
a
condamner,
si
nous
ne
reposons
du
tout
en
luy,
et
que
nous
n'y
mettions
nostre
fiance
pour
cheminer
hardiment,
et
sans
doute.
Car
si
Dieu
ne
s'estoit
iamais
declare
a
nous
par
experience,
encores
faut-il
que
nous
adioustions
foy
a.
sa
saincte
parolle:
et
c'est
bien
raison,
d'autant
qu'il
est
fidele,
et
que
sa
parolle
est
esprouvee
plus
qu'or
ni
argent,
comme
il
est
dit
au
Pseaume,
que
nous
luy
facions
cest
honneur,
de
croire
a
ce
qu'il
nous
dit
et
prononce.
Et
ainsi,
quand
il
n'y
auroit
que
le
mot
que
Dieu
auroit
prononce
de
sa
bousche,
c'est
pour
condamner
tout
le
monde,
sinon
qu'on
s'y
renge:
mais
quand
Dieu
a
ratifie
par
effect
ce
qu'il
nous
a
dit,
quand
il
nous
a
monstre
comme
a
veue
d'oeil,
que
ce
n'est
point
en
vain
qu'il
nous
a
donne
la
promesse,
qu'il
nous
a
fait
toucher
a
la
main
les
choses,
et
que
nous
avons
cognu
en
somme
quelle
a
este
sa
vertu,
et
comme
il
ne
defaut
point
aux
siens.
Apres
avoir
este
ainsi
enseignez,
si
encores
il
nous
avient
de
nous
rebecquer,
et
que
nous
ayons
le
col
dur,
que
nous
ne
puissions
plier
pour
nous
assuiettir
a,
ce
qu'il
nous
dira,
que
nous
n'ayons
nul
courage
de
luy
obeir:
ie
vous
prie,
ne
voila
point
une
condamnation
beaucoup
plus
grande
sur
nous?
Et
ainsi
que
faut-il
faire?
qu'un
chacun
de
nous
regarde
songneusement
tout
les
biens
que
Dieu
luy
fait,
et
qu'il
les
note,
et
qu'il
les
marque
|