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de
ce
passage,
afin
que
de
iour
en
iour
chacun
de
nous
s'efforce
d'y
mieux
profiter.
Et
s'il
y
a
de
l'ignorance
en
nous,
que
nous
cognoissions
que
c'est
de
nostre
vice:
que
nous
sommes
comme
povres
aneugles
iusques
a
ce
que
Dieu
nous
illumine
par
sa
grace.
Il
nous
le
faut
donc
prier
la
dessus,
qu'il
nous
ouvre
les
yeux
par
son
S.
Esprit.
Et
au
reste,
que
nous
n'ayons
point
les
aureilles
bouschees
pour
ne
point
ouir
ce
que
Dieu
nous
dit,
et
pour
pretendre
excuse
d'ignorance
de
nostre
malice:
mais
puis
que
Dieu
declare
qu'il
nous
a
monstre
par
sa
parolle
tout
ce
que
nous
avons
a
faire,
que
nous
soyons
la
retenus,
sans
appetter
quelque
nouveaute,
et
avoir
quelque
curiosite
folle,
que
nous
ne
luy
eschappions
iamais,
que
nous
ne
soyons
point
volages
pour
recevoir
toutes
choses
qui
se
presenteront
de
coste
et
d'autre.
Voila
donc
ce
que
nous
avons
a
noter
en
ce
passage,
afin
que
l'Evangile
soit
nostre
conduite,
puis
qu'ainsi
est
que
Dieu
nous
a
donne
maintenant
confirmation
et
de
sa
Loy,
et
de
ses
propheties,
et
que
nous
sommes
amenez
au
droit
but,
attendant
qu'il
nous
ait
recueillis
en
son
royaume.
LE
CINQUIEME
SERMON
SUR
LE
CHAP.
I.
V.
19.21.
DU
VENDEEDI
12E
D'AVRIL
1555.
Moyse
recite
en
ce
passage,
comme
il
a
exhorte
le
peuple
d'entrer
en
possession
de
l'heritage
qui
luy
estoit
promis
de
Dieu,
et
comme
il
luy
a
voulu
donner
courage.
Et
c'est
afin
que
le
peuple
cognoisse
son
ingratitude
et
sa
malice,
de
ce
qu'il
a
reiette
la
grace
qui
luy
estoit
offerte,
et
de
ce
qu'il
n'a
point
obei
a
Dieu,
mais
a
este
par
trop
addonne
a
ses
phantasies.
C'est
donc
comme
une
reproche
que
Moyse
fait
ici
aux
Iuifs,
afin
qu'ils
cognoissent
qu'il
n'a
tenu
qu'a
eux
qu'ils
n'ayent
plustost
iouy
de
la
grace
de
Dieu:
et
cependant
qu'a
l'advenir
ils
se
rendent
plus
dociles,
et
qu'ils
ne
soyent
plus
obstinez
ainsi
en
leur
perversite:
mais
si
tost
que
Dieu
parlera,
apres
avoir
ouy
sa
voix,
que
simplement
il
s'y
rengent.
Voila
en
somme
l'intention
de
Moyse.
Mais
cependant
il
entrelace
aussi
un
autre
propos,
c'est
qu'il
remonstre
au
peuple,
que
d'autant
a-il
moins
d'excuse,
quand
desia
il
avoit
experimente
la
bonte
de
son
Dieu,
estant
conduit
par
sa
main
forte.
Car
ce
qu'il
avoit
passe
un
desert
horrible
et
hideux,
cela
n'estoit
pas
sans
que
Dieu
luy
eust
assiste
d'une
vertu
singuliere
et
non
accoustumee:
le
peuple
ayant
oublie
ceste
bonte
qu'il
avoit
sen
tie,
et
de
laquelle
il
devoit
aussi
avoir
a
iamais
memoire,
il
se
fasche,
il
s'opiniastre,
et
ne
veut
passer
outre
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