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en
quoy
nous
luy
rendons
le
principal
sacrifice
qu'il
demande,
c'est
a
scavoir
en
nous
aneantissant
du
tout,
afin
de
cercher
en
luy
tout
secours
selon
le
besoin
et
la
necessite.
Voyla
quant
a
ceste
presomption
charnelle.
Mais
il
y
a
bonne
seurte
que
Dieu
approuve
:
c'est
quand
nous
sommes
appuyez
sur
ses
promesses,
pour
non
seulement
nous
reposer
la,
mais
aussi
l'invoquer.
Car
celuy
qui
est
fonde
en
soy,
c'est
a
dire
qui
cuide
avoir
assez
de
vertu,
celuy
la
se
iettera
a
l'abandon
a
tous
corps,
comme
nous
avons
dit;
et
il
se
trouvera
frustre
de
son
attente.
Mais
celuy
qui
ne
se
reposera
qu'en
Dieu
seul,
et
en
ses
promesses,
pensera
a
son
infirmite.
Pourquoy
est-ce
que
nous
attendons
secours
de
Dieu,
et
que
nous
mettons
en
luy
nostre
vertu?
D'autant
que
nous
coignoissons
que
nous
ne
pouvons,
et
ne
sommes
rien:
que
le
diable
ne
fera
que
souffler,
et
il
nous
aura
incontinent
fait
esvanouir,
que
nous
n'aurons
nul
courage.
Quand
donc
les
hommes
seront
ainsi
humiliez,
ils
seront
disposez
a
se
fier
en
Dieu,
et
a
se
mettre
en
sa
garde:
mais
cependant
qu'il
y
aura
une
seule
goutte
de
presomption
en
nous,
il
est
certain
que
nous
n'irons
point
cercher
Dieu,
mais
plustost
mespriserons
toute
sa
grace.
Or
quand
nous
sommes
ainsi
advertis
de
nostre
infirmite,
quant
et
quant
nous
invoquons
Dieu
qu'il
ait
pitie
de
nous.
Et
de
faict
les
promesses
qu'il
nous
donne,
nous
doyvent
servir
d'autant
de
coups
d'esperon.
Celuy
qui
est
le
mieux
fonde
aux
promesses
de
Dieu,
se
fera
le
plus
abaisse:
et
cependant
ce
sera
aussi
le
plus
asseure,
et
le
plus
hardi
de
tous.
Voire,
non
pas
en
soy,
mais
en
se
confiant
que
Dieu
ne
luy
defaudra
point.
Et
sur
cela
il
sera
tant
plus
enflamme
a
prier
Dieu.
Car
toutesfois
et
quantes
il
pensera
a
ceste
aide
que
Dieu
promet,
il
sera
aussi
adverti
de
sa
necessite,
pour
recourir
au
remede.
Ainsi
donc
notons
bien
que
toute
la
seurte
que
nous
avons
par
la
foy,
et
ce
que
nous
tenons
des
promesses
de
Dieu,
n'est
point
pour
nous
mettre
en
nonchalance,
et
pour
nous
faire
endormir,
mais
plustost
pour
nous
faire
recourir
a
Dieu
et
avoir
nostre
refuge
a
la
grace
de
son
sainct
Esprit,
par
laquelle
nous
soyons
fortifiez.
Et
quand
nous
prions
ainsi
Dieu,
ce
ne
est
point
par
feintise:
mais
c'est
pour
ce
que
nous
voyons
bien
que
sans
luy
nous
defaillons.
Ce
sont
donc
de
choses
qui
s'accordent
tres
bien,
que
la
foy
est
la
sollicitude.
Ie
di
la
sollicitude
qui
n'empesche
point
que
nous
ne
bataillons.
Car
il
y
a
ceste
angoisse
qu'ont
les
incredules,
quand
ils
tremblent,
doutans
si
Dieu
leur
sera
propice,
ou
non
:
et
ne
scavent
s'il
se
veut
monstrer
de
leur
coste.
Quand
donc
les
incredules
doutent
ainsi,
et
sont
ea
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