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mais
c'est
de
sa
vocation:
il
sait
que
Dieu
l'a
constitue
a
cela.
Et
ainsi,
ne
craignons
point,
quand
nous
exerceron8
la
charge
qui
nous
est
commise,
de
retenir
ce
que
Dieu
nous
donne.
Et
pourquoy?
Car
tout
ainsi
que
l'homme
ne
se
doit
point
priser,
aussi
il
ne
faut
point
qu'il
regarde:
O
ceci
est
odieux,
on
le
pourroit
mal
prendre,
il
sera
suiet
a
calomnie:
il
faut
que
nous
suyvions
ce
que
Dieu
nous
commande.
Et
ainsi,
n'entreprenons
rien
de
nostre
part,
c'est
a
dire,
ne
soyons
point
temeraires,
pour
dire:
Ceci
m'appartient:
car
l'ambition
nous
sollicite
tousiours,
qu'un
chacun
voudroit
avoir
ie
ne
say
quoy
de
privilege:
gardons-nous
de
ceste
follie-la.
Mais
comme
une
telle
hardiesse
ne
doit
point
regner
en
nous,
que
l'homme
de
soy
entreprenne,
ou
qu'il
usurpe
rien:
aussi
a
l'opposite,
quand
Dieu
veut
qu'une
charge
vienne
sur
nous,
il
nous
la
faut
prendre.
Il
est
vray
qu'on
en
pourra
mesdire,
mais
il
faut
passer
par
la,
suyvans
tousiours
nostre
train.
Yoila
donc
l'exemple
que
Moyse
nous
a
ici
monstre.
Et
en
sa
personne
il
nous
met
comme
un
miroir
devant
les
yeux,
pour
nous
declarer
qu'il
nous
faut
suyvre
Tordre
que
Dieu
aura
establi,
et
ne
nous
esbransler
de
rien.
Si
nous
ne
le
faisons,
ceste
ingratitude-la
n'est
point
a
supporter.
Nous
savons
l'infirmite
qui
est
en
nous,
et
non
seulement
en
une
espece,
mais
en
toutes
choses,
nous
sommes
tant
fragiles
que
c'est
pitie.
Or
nostre
Seigneur
a
bien
prouveu
a
toutes
nos
necessitez,
et
nous
a
donne
les
remedes.
Comme
il
nous
donne
a
boire,
et
a
manger
pour
nous
soustenir
quant
a
la
vie
caduque,
aussi
il
a
ordonne
la
police
pour
nous
gouverner:
il
a
ordonne
le
ministere
de
sa
parolle
pour
regir
nos
ames,
et
puis
il
a
donne
des
graces
singulieres
a
d'aucuns,
tellement
qu'ils
nous
peuvent
donner
conseil,
ils
peuvent
consoler
et
exhorter
leurs
prochains,
et
subvenir
a
leurs
necessitez.
Que
faut-il
donc?
Regardons,
toutes
fois
et
quantes
que
nous
sommes
empeschez,
et
que
nous
sommes
en
perplexite,
d'user
des
moyens
que
Dieu
nous
donne,
voire
d'en
user
tousiours
selon
sa
crainte.
Car
on
nous
pourroit
abuser,
comme
nous
avons
veu.
Que
faut
il
donc?
que
nous
ne
soyons
point
destournez
ni
empeschez
par
ceux
qui
n'ont
ne
raison
ne
droiture
en
eux,
mais
que
chacun
se
serve
du
moyen
que
Dieu
luy
donne:
voire
comme
s'il
alloit
a
Dieu
mesmes.
Et
cela
sera
pour
nous
faire
licitement
user
de
l'ordre
de
iustice,
ce
qu'on
ne
fait
point.
Et
c'est
encores
un
poinct
qu'il
nous
faut
bien
observer,
assavoir,
comme
on
doit
repousser
les
iniures
:
et
comme
on
se
doit
gouverner,
quand
on
se
trouve
perplex,
que
nous
prions
Dieu
qu'il
nous
conduise,
si
on
avoit
cela,
il
est
certain
que
quand
un
homme
iroit
en
iustice,
que
ce
seroit
en
tremblant,
pour
dire:
Ie
me
vien
ici
presenter
comme
a
mon
Dieu.
Auiourd'huy
comment
y
va-
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