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SERMONS
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qu'il
n'y
avoit
que
pour
lu
j
:
et
que
s'il
faloit
mourir
cent
fois,
iamais
il
ne
seroit
veincu:
mais
cependant
il
n'avoit
point
sonde
a
bon
escient
que
c'estoit
de
resister
quand
le
diable
luy
auroit
dresse
quelque
combat.
Voyla
donc
pourquoy
il
est
si
liberal
en
promesse.
Suyvant
cela
S.
Paul
dit,
Celuy
qui
cuide
estre
debout.
Car
les
plus
habiles
quelque
fois
sont
les
plus
couars
quand
ce
vient
au
besoin.
Non
seulement
ils
avoyent
eu
reputation
de
vertu
entre
les
hommes,
mais
ils
s'estoyent
trompez,
se
faisans
a
croire
merveilles,
la
ou
il
n'y
avoit
rien
en
eux.
En
somme
sainct
Paul
monstre
que
nostre
opinion
n'est
que
mensonge,
quand
chacun
se
prise
:
et
que
pourtant
il
nous
faut
aviser
a
ce
qui
pourroit
advenir,
sinon
que
nous
fussions
soustenus
de
la
main
de
Dieu.
Que
celuy
donc
qui
est
debout,
et
cuide
estre
assez
robuste
pour
tenir
bon
iusques
a
la
fin,
que
celuy
la
(dit
S.
Paul)
garde
qu'il
ne
trebusche.
Comme
s'il
disoit
que
le
danger
est
prochain,
sinon
que
nous
soyons
sur
nos
gardes:
et
qu'il
n'y
a
celuy
de
nous
qui
ne
soit
subiet
a
trebuscher:
et
que
nul
ne
se
doit
penser
estre
hors
des
hazars,
comme
si
desia
nous
estions
en
la
compagnie
des
Anges,
et
que
nous
ne
fussions
point
parmi
les
hommes,
et
n'eussions
a
batailler
contre
Satan.
Nous
voyons
donc
en
second
lieu
ce
que
sainct
Paul
a
voulu
ici
toucher,
c'est
que
nous
sommes
tous
subiets
a
cheute,
sinon
que
Dieu
nous
preserve,
et
qu'il
nous
tiene
la
main
forte,
et
que
nous
vainquions
par
luy,
et
non
pas
en
nostre
habilite.
Or
cependant
il
sembleroit
que
sainct
Paul
nous
voulust
ici
mettre
en
telle
incertitude,
que
iamais
nous
ne
pourrions
invoquer
Dieu
d'une
conscience
paisible.
Car
si
ie
crains
de
tomber
a
chacune
heure,
que
sera-ce?
Celuy
qui
est
ainsi
surprins
de
frayeur,
desia
est
a
demi
abatu.
Tant
y
a
que
Sainct
Paul,
comme
il
semble,
nous
declare
que
nous
n'avons
nulle
certitude
pour
estre
asseurez,
mais
nous
sommes
comme
pendans
d'un
filet:
et
que
nous
ne
scavons
pas
ce
qui
pourroit
advenir,
et
que
si
Dieu
nous
a
secourus
auiourd'huy,
il
se
pourra
faire
que
demain
il
retirera
son
aide,
et
qu'estans
despouillez
nous
defaudrons.
Si
nous
ommes
en
tel
estat,
malheur
sur
nous.
Mais
notions
que
comme
il
y
a
une
folle
presomption
aux
hommes,
qui
les
abuse,
et
est
cause
de
les
faire
endormir:
il
y
a
aussi
une
bonne
seurte,
laquelle
les
sollicite
a
prier
Dieu.
Quand
nous
presumons
follement,
nous
sommes
nonchalans:
nous
ne
pensons
plus
a
invoquer
Dieu,
nous
allons
la
comme
bestes
brutes
:
le
diable
nous
aura
attrappez
cent
fois
devant
que
nous
y
ayons
pense.
Or
une
telle
presomption
sera
tousiours
maudite
de
Dieu.
Et
c'est
bien
raison
que
ceux
qui
s'eslevent
ainsi,
se
trouvent
trompez,
d'autant
qu'ils
usurpent
l'honneur
qui
appartient
a
Dieu
seul.
Car
voyla
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