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parolle.
Quand
donc
nous
montons
en
chaire,
ce
n'est
pas
pour
y
apporter
nos
songes
et
resveries.
Pourquoy?
Car
Dieu
se
reserve
tousiours
la
maistrise
et
superiorite
souveraine,
qu'il
veut
qu'on
recoy
ve
sa
parolle
pour
y
acquiescer
du
tout,
et
pour
n'en
point
fleschir:
puis
que
Dieu
Pa
ainsi
prononce,
il
faut
qu'on
s'y
arreste.
Et
si
ceci
eust
este
bien
observe
au
monde,
il
n'y
auroit
pas
auiourd'huy
de
si
grands
troubles
et
differents.
D'ou
viennent
les
debats
que
nous
avons
avec
les
Papistes,
sinon
qu'on
n'a
point
reserve
a
Dieu
ce
qui
luy
appartient,
qu'on
a
basti
des
articles
de
foy,
des
loix
et
des
statuts
au
plaisir
des
hommes,
et
qu'en
la
fin
on
est
venu
a
ceste
confusion
horrible
de
mesler
ce
qui
est
du
cerveau
humain
parmi
la
purete
de
l'Escriture
saincte,
qu'on
a
tout
prophane?
Et
comment
est-ce
qu'auiourd'huy
encores'les
Papistes
bataillent
pour
maintenir
ceste
tyrannie-la,
qu'on
n'y
cognoist
point
Dieu
entre
les
Apostres,
comme
eux-mesmes
se
condamnent,
et
se
couppent
la
gorge
par
ce
proverbe
qu'ils
ont
commun
?
Ainsi
donc
notons
bien
ceste
doctrine,
quand
il
est
dit:
Que
le
iugement
est
de
Dieu,
c'est
a
dire
que,
la
superiorite
qu'ont
les
hommes
en
quelque
estat
que
ce
soit,
n'est
pas
pour
diminuer
la
preeminence
que
Dieu
a,
mais
plustost
pour
la
maintenir.
Que
sontce
donc
que
les
estats
honnestes,
et
toutes
les
dignitez
de
ce
monde?
Autant
de
moyens
pour
faire
que
Dieu
regne
entre
nous,
et
qu'un
chacun
s'humilie
sous
luy,
et
qu'on
le
cognoisse
pour
luy
obeir
en
tout
et
par
tout.
Ainsi
que
doyvent
faire
ies
Rois,
et
Empereurs
et
Magistrats?
que
Dieu
soit
exalte
et
magnifie,
comme
il
en
est
digne,
et
que
tous
leurs
suiets
luy
facent
hommage,
et
qu'ils
leur
monstrent
le
chemin.
Au
reste,
que
doyvent
faire
les
maistres,
et
les
peres,
et
tous
ceux
qui
ont
quelque
maniement
de
famille?
ils
doyvent
chacun
en
son
endroit
penser
combien
Dieu
l'a
honore.
Un
homme
qui
aura
des
enfans,
doit
considerer,
Tu
tiens
la
place
de
Dieu
en
ce
lieu
de
pere:
mais
si
est-ce
que
Dieu
ne
s'est
point
despouille
pour
te
revestir
de
son
honneur.
Quoy
donc?
Il
est
tousiours
le
pere,
et
de
moy
et
de
mes
enfans:
il
faut
donc
que
ie
tasche
a
faire
qu'il
soit
obey.
Un
maistre
quoy?
la
maistrise
est-elle
mienne?
Non:
Mais
c'est
Dieu
qui
m'a
fait
ceste
grace,
combien
que
ie
ne
l'aye
pas
merite:
il
luy
a
pleu
que
i'aye
quelque
famille
en
maniement,
et
quoy
qu'il
en
soit,
si
faut-il
qu'il
me
gouverne,
et
moy
et
tous
ceux
qui
sont
en
ma
suiettion.
Voila,
di-ie,
comme
nous
avons
a
pratiquer
ceste
doctrine.
Mais
quand
nous
aurons
passe
par
dessus
tous
les
estats
du
monde,
il
nous
faut
venir
a
ce
regime
spirituel
de
l'Eglise.
Ceux
donc
qui
sont
ordonnez
pour
annoncer
la
parolle
de
Dieu,
qu'ils
cognoissent
que
Dieu
ne
les
a
point
constituez
pour
mettre
leurs
resveries
en
avant,
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