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SERMONS.
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pour
se
retirer
de
ceste
commission.
En
quoy
il
monstre
qu'il
n'avoit
point
fait
cest
acte,
d'une
fole
audace:
et
Dieu
en
cela
declaire
qu'il
avoit
reserve
son
serviteur,
en
luy
faisant
faire
cest
acte
seul,
pour
l'employer
puis
apres
en
choses
plus
grandes
quand
le
temps
seroit
venu.
Ainsi
donc
Dieu
a
peu
donner
pour
un
coup
conge
et
liberte
a
son
serviteur
Abram
d'exercer
puissance
de
glaive,
combien
qu'encores
il
ne
fust
pas
mis
en
possession
de
la
terre
qu'il
luy
avoit
promise.
Et
puis
il
y
a
a
noter
aussi,
que
Dieu
donne
souventesfois
a
ses
serviteurs
des
mouvemens
singuliers,
lesquels
ne
se
doyvent
pas
tirer
en
consequence.
Le
livre
des
Iuges
nous
est
un
beau
miroer
de
cela:
car
autant
que
ce
livre-la
raconte
de
gens
que
Dieu
a
suscitez
pour
secourir
son
peuple,
ce
sont
autant
de
tesmoignages
pour
nous
monstrer
qu'il
n'y
aura
pas
tousiours
election
notoire,
quand
quelqu'un
sera
arme
du
glaive
et
d'authorite.
Gedeon
a-il
este
eleu?
Il
est
[pag.
21]
bien
certain
que
non.
Samson
non
plus,
ne
tous
les
autres.
Il
n'en
faut
point
reciter
ne
trois
ne
quatre:
car
comme
i'ay
dit,
tous
ceux
dont
il
est
la
fait
mention,
ont
este
choisis
de
Dieu,
voire
sans
qu'ils
y
pensassent.
Voila
Gedeon
qui
doute
et
est
en
grande
perplexite
:
il
faut
que
de
Dieu
luy
soit
donne
signe
evident
de
vocation:
il
faut
qu'il
redouble
quand
il
a
obtenu
ce
qu'il
demandoit:
encore
ne
luy
suffist
il
point.
Nous
voyons
donc
qu'il
est
plein
de
timidite:
mais
Dieu
l'a
choisi
et
ordonne
a
ce
qu'il
delivre
son
peuple,
tellement
qu'avec
trois
cens
hommes
il
deconfit
une
grande
bande,
voire
une
grosse
armee
et
puissante.
Tout
ce
qui
nous
est
la
recite
n'est
pas
pour
en
faire
reigle
generale.
Ce
seroit
follement
argue
a
nous,
et
ce
seroit
une
badinerie
quand
nous
dirions,
Voila
Dieu
qui
a
rachete
son
Eglise
de
la
tyrannie
des
meschans
et
incredules,
par
le
moyen
de
Iephthe,
par
le
moyen
de
Samson,
par
le
moyen
de
Gedeon,
et
de
leurs
semblables:
ainsi
en
sera-il
donques
si
nous
voyons
les
enfans
de
Dieu
estre
iniustement
opprimez,
il
nous
sera
licite
de
prendre
les
armes
pour
les
secourir.
Or
cest
argument-la
est
trop
cornu.
Car
il
faudroit
que
nous
eussions
l'esprit
de
ceux
que
nous
pretendons,
c'est
a
dire,
que
nous
eussions
certitude
que
Dieu
nous
appelle
ainsi.
Pourquoy?
car,
comme
i'ay
dit,
ils
ont
eu
des
mouvements
[pag.
22]
particuliers,
comme
il
y
aura
des
privileges
d'une
loy
commune.
Ainsi
en
toutes
choses
il
nous
faut
noter
que
quand
Dieu
besogne
outre
la
reigle
commune,
qui
est
fondee
en
sa
parole,
c'est
un
privilege
qu'il
ne
faut
pas
usurper.
Car
il
est
a
un
Roy
ou
a
un
conseil
de
donner
certain
privilege
a
quelqu'un,
et
la
raison
qu'il
aura
eue
me
sera
incognue:
si
ie
veux
faire
le
semblable
que
celuy
qui
sera
privilege,
c'est
comme
m'attacher
a
celuy
qui
l'avoit
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