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vienne,
mais
si
est
ce
que
son
garent
est
au
ciel.
Voila,
di-ie,
qui
doit
abbatre
tout
orgueil
en
nous,
afin
que
nul
ne
s'esleve,
et
qu'il
n'entreprenne
plus
qu'il
ne
luy
est
licite,
afin
que
nous
ne
pensions
pas
avoir
conge
de
mal
faire
sous
ombre
que
nos
parties
n'ont
nul
credit
et
authorite,
n'attendons
pas
que
la
iustice
remedie
a
nos
extorsions,
et
que
ceux
que
Dieu
aura
constituez
en
son
lieu,
iugent
sans
acception
de
personne,
pour
nous
chastier
quand
nous
aurons
fait
quelque
excez.
Mais
qu'un
chacun
recorde
ceste
lecon
ici,
c'est
assavoir,
d'autant
que
Dieu
n'a
point
d'esgard
a
toutes
les
apparences,
qu'il
faut
aussi
que
chacun
se
conforme
a
une
telle
droiture
et
equite.
Or
d'autant
que
les
hommes
nous
font
tousiours
peur,
tellement
que
ce
sont
la
des
plus
grandes
tentations
et
pires
qui
soyent
pour
nous
empescher
de
faire
nostre
office,
notamment
Moyse
exhorte
les
iuges
de
ne
point
craindre
les
hommes.
Pourquoy?
Car
le
iugement
est
de
Dieu,
dit-il.
Voici
un
passage
bien
digne
d'estre
observe.
Nous
avons
desia
dit
ce
que
l'experience
monstre
par
trop,
c'est
assavoir,
que
ceux
qui
autrement
seroyent
de
bonne
sorte,
neantmoins
par
timidite
deffaillent.
On
verra
un
homme
en
estat
de
iustice,
qui
ne
sera
point
meschant,
et
voudroit
que
tout
allast
bien,
il
luy
fasche
quand
ii
voit
quelque
delict,
et
seroit
content
qu'un
chacun
se
reprimast
de
soy,
ou
bien
qu'il
y
eust
bonne
correction,
qu
ari
d
quelqu'un
a
failli:
mais
cependant
il
voit
les
murmures,
et
les
mecontentemens.
Et
quoy?
I'esmouveray
la
rage
de
chacun
contre
moy,
celuy-la
a
des
parens
et
des
amis,
un
tel
me
pourra
rendre
la
pareille
quand
ie
l'auray
fasche.
Et
puis,
pource
que
l'iniquite
domine
par
tout,
que
les
meschans
ont
la
vogue,
et
qu'ils
sont
en
plus
grand
nombre,
il
faudra
que
i'entreprenne
la
guerre
contre
tout
le
monde,
si
ie
me
veux
acquitter
de
mon
devoir,
que
ce
ne
sera
point
seulement
a
deux
ou
trois
que
ie
m'attacheray,
mais
ie
voy
que
tous
sont
corrompus,
et
qu'il
n'y
a
celuy
qui
ne
resiste
au
bien.
Ceux
dont
qui
autrement
craignent
Dieu,
et
voudroyent
exercer
droiture
et
iustice,
quand
ils
sont
au
siege
pour
iuger,
ils
seront
empeschez
par
leur
timidite:
s'ils
regardent
les
hommes,
ils
seront
esbranslez.
Et
pourpuoy?
d'autant
qu'ils
n'ont
point
ce
fondement
que
Moyse
met
ici,
que
le
iugement
est
de
Dieu.
Ils
ne
cognoissent
point,
di-ie,
qu'ils
font
un
grand
deshonneur
et
opprobre
a
Dieu,
quand
ils
luy
preferent
les
hommes.
Car
celuy
qui
par
crainte
se
destourne
de
son
devoir,
celuy-la
prise
plus
les
hommes
que
Dieu.
Pourquoy?
un
iuge
doit
penser
que
Dieu
l'a
constitue
au
lieu
ou
il
est,
non
point
seulement
en
qualite
de
simple
creature:
car
celuy
qui
tient
la
iustice,
est
au
siege
de
Dieu,
et
est
comme
son
lieutenant.
Un
iuge
donc
doit
considerer
cela,
et
s'il
n'y
pense,
il
oublie
desia
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