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et
authorite
pour
se
vanger
de
nous,
ou
s'il
est
povre,
ou
s'il
n'est
point
allie,
ou
s'il
y
a
ie
ne
say
quoy.
Tous
ces
accessoires
qui
sont
pour
nous
induire
a
haine
ou
faveur,
et
pour
nous
faire
fleschir
du
bon
chemin,
se
comprennent
en
l'Escriture
sous
ce
mot
de
Personnes:
comme
si
nous
usions
du
mot
de
masque.
Et
de
faict,
ce
sont
comme
masques,
que
tous
ces
accessoires
qui
nous
esblouissent
les
yeux,
et
qui
nous
trompent,
pour
nous
faire
decliner
du
droit
chemin.
Si
l'homme
venoit
sans
aucune
qualite
a
nous:
et
bien
nous
l'escouterions
simplement,
nous
ne
serions
pas
corrompus
pour
iuger
mal:
mais
quand
il
y
a
quelque
entre
deux,
nous
sommes
preoccupez,
voila
nostre
raison
qui
est
troublee
tellement,
que
nous
ne
iugeons
plus
comme
il
appartient.
Voila
donc
une
masque
qui
ha
une
telle
qualite
qui
se
voit
en
l'homme,
qu'il
faut
que
nous
luy
favorisions
par
trop,
ou
que
nous
le
mesprisions
outre
mesure,
tellement
qu'il
n'y
a
point
ceste
equalite
gardee,
ni
un
bon
moyen
entre
le
grand
et
le
petit.
Et
de
faict,
Moyse
le
declare
tresbien
en
ce
passage,
quand
il
dit:
Tu
orras
le
petit
comme
le
grand,
Oela
sert
pour
exposer
ce
mot
de
Personne,
et
ne
faut
point
avoir
d'autre
glose
d'ailleurs.
Et
c'est
une
sentence
que
nous
verrons
encores
en
d'autres
passages:
et
voila
pourquoy
il
nous
faut
accoustumer
au
langage
et
style
du
sainct
Esprit,
afin
que
les
choses
qui
sont
ici
contenues,
ne
nous
soyent
point
estranges.
Or
cependant
pour
mieux
faire
nostre
profit
de
ce
qui
est
ici
declare,
notons
que
la
raison
principale,
et
le
fondement
de
ceste
doctrine
est,
d'autant
qu'il
n'y
a
point
d'acception
de
personne
envers
Dieu.
Voila
pourquoy
les
iuges
se
doyvent
retenir,
et
garder
purs
de
toutes
ces
considerations
qui
les
pourroyent
desbaucher,
et
les
faire
fleschir
d'un
coste,
ou
d'autre:
c'est,
di-ie,
qu'ils
representent
la
maieste
de
Dieu,
d'autant
qu'il
les
a
constituez
ses
officiers.
Or
il
n'y
a
point
d'acception
de
personne
envers
Dieu,
c'est
a
dire,
que
quand
il
iuge,
ii
n'a
point
regard
a
ce
que
les
hommes
regardent,
et
dont
ils
sont
attirez
ca
et
la,
tellement
qu'ils
ne
iugent
plus
en
droiture,
a
cause
que
leurs
affections
excessives
dominent
en
eux
par
trop.
Et
ceci
s'estend
bien
loin:
II
n'y
a
point
d'aeception
de
personne
envers
Dieu.
Car
sainct
Pierre
quand
il
en
parle
au
dixieme
chap.
des
Act.
et
puis
en
sa
Canonique,
monstre
que
Dieu
choisit
de
tout
le
monde
ceux
que
bon
luy
semble:
mesmes
qu'il
n'a
point
d'esgard
aux
Iuifs
ni
aux
Gentils.
Celuy,
dit-il,
qui
fait
bien,
sera
aggreable
a
Dieu
:
et
cependant
il
n'y
a
ne
Circoncision
ne
prepuce,
qui
vienne
en
conte.
Il
est
vray
qu'il
faut
bien
que
Dieu
nous
regarde
en
pitie,
devant
que
nous
facions
bien.
Car
de
nature
nous
sommes
du
tout
pervers,
et
ne
peut
sortir
de
nous
que
toute
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