4:64
seignent,
que
la
charite
precede
la
foy
et
l'esperance,
n'est
que
pure
resverie:
veu
qu'il
n'y
a
que
la
seule
foy
laquelle
premierement
engendre
charite
en
nous.
Sainct
Bernard
*)
parle
bien
mieux
:
2)
Ie
croy,
dit-il,
que
le
tesmoignage
de
la
conscience,
lequel
sainct
Paul
nomme
La
gloire
des
fideles
(2
Cor.
1,
12),
consiste
en
trois
poincts.
Oar
en
premier
lieu
et
devant
toutes
choses,
il
est
requis
de
croire
que
tu
ne
peux
avoir
remission
des*pechez,
sinon
de
la
pure
gratuite
de
Dieu:
secondement,
que
tu
ne
peux
avoir
nulle
bonne
oeuvre,
si
luy-mesme
ne
la
te
donne:
tiercement,
que
tu
ne
peux
meriter
par
oeuvres
la
vie
eternelle,
si
elle
ne
t'est
aussi
bien
donnee
gratuitement.
Tantost
apres
il
adiouste,
Ces
choses
ne
suffiroyent'
pas,
sinon
pour
faire
le
commencement:
pource
qu'en
croyant
que
les
pechez
ne
nous
peuvent
estre
remis
que
de
Dieu,
il
nous
faut
quant
et
quant
estre
resolus
qu'il
nous
les
a
remis,
iusques
a
tant
que
nous
soyons
persuadez
par
le
tesmoignage
du
sainct
Esprit,
que
nostre
salut
est
bien
asseure.
D'autant
que
Dieu
nous
pardonne
noz
pechez,
luy-'mesme
nous
donne
les
merites,
et
nous
redonne
le
loyer,
nous
ne
pourrions
pas
nous
arrester
fermement
a
ceste
introduction
qu'il
avoit
mise.
Toutesfois
ce
poinct
et
les
autres
semblables
se
traiteront
ailleurs:
maintenant
qu'il
nous
suffise
d'entendre
que
c'est
de
foy.
42.
3)
Or
par
tout
ou
sera
ceste
vive
foy,
il
ne
se
peut
faire
qu'elle
n'emporte
tousiours
avec
soy
l'esperance
de
salut
eternel:
ou
plustost
qu'elle
ne
l'engendre
et
produise.
Car
si
ceste
esperance
n'est
en
nous,
quelque
beau
babil
de
parolles
fardees
que
nous
ayons
de
la
foy,
il
est
certain
que
nous
n'en
tenons
rien.
Car
si
la
foy,
comme
dit
a
este,
est
une
certaine
persuasion
de
la
verite
de
Dieu,
qu'icelle
verite
ne
peut
mentir,
tromper
ne
frustrer:
quiconques
a
conceu4)
ferme
certitude,
il
attend
pareillement
que
le
ⓒeigneur
accomplira
ses
promesses,
lesquelles
il
tient
pour
veritables:
tellement
qu'en
somme,
Esperance
n'est
autre
chose
qu'une
attente
des
biens
que
la
foy
a
creu
estre
veritablement
promis
de
Dieu.
Ainsi
la
foy
croit
que
Dieu
est
veritable:
esperance
attend
qu'il
revelera
en
temps
sa
verite.
La
foy
croit
qu'il
est
nostre
Pere:
es-
1)
Cette
derniere
partie
du
§.
est
une
addition
cie
1559,
a
V
exception
de
la
derniere
phrase:
Toutesfois
ce
poinct
etc.
qui
appartient
encore
a
Vancien
texte.
2)
Sent.,
lib.
III.,
dist.
XXV.,
et
saepius;
Sermo
I,
In
Annunciatione.
3)
Ce
§.
42
ainsi
que
le
§.
suivant
ont
recu
cette
place
lors
de
la
redaction
de
1545,
ou,
de
meme
que
dans
sedition
de
1551
et
suiv.
iU
former
ent
la
fin
du
Ch.
F.,
{p.
239.
§.
37
et
38).
Dans
V
e
dit.
de
1541
ils
for
niaient
la
conclusion
du
Ch.
1
V.
(-p.
298
s.)
et
venaient
a
la
suite
de
V
explication
du,
Symbole
des
Apotres.
4)
Le
latin
ajoute:
hanc
(certitudinem).
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