26:64
rifier:
mais
que
c'estoit
bien
raison
que
Dieu
fust
loue,
et
qu'on
recogneust
que
tout
ce
bien-la
venoit
de
luy.
Voila
quelle
est
l'intention
de
Moyse
en
ce
passage.
Mais
auiourd'huy
nous
pouvons
aussi
bien
appliquer
a
nostre
instruction
ceste
doctrine.
Car
puis
que
Dieu
a
ainsi
preserve
les
femmes,
et
les
petis
enfans
qui
n'avoyent
nulle
defense
et
secours,
et
qui
estoyent
environnez
de
leurs
ennemis
qui
leur
estoyent
prochains,
comme
nous
avons
declare,
et
qui
les
pouvoyent
engloutir
du
premier
coup:
cognoissons
que
nostre
seurte
ne
consiste
point
en
beaucoup
de
munitions
humaines.
Quand
nous
n'aurons
ne
muraille
ne
rempart,
que
nous
n'aurons
rien
pour
nous
maintenir:
si
nous
sommes
en
la
conduite
de
nostre
Dieu,
et
qu'il
ait
le
soin
de
nostre
salut,
nous
avons
assez,
nous
pouvons
despiter
nos
ennemis.
Au
contraire,
quand
nous
serons
despouillez
de
la
sauvegarde
de
Dieu:
nous
aurons
beau
amasser
toutes
les
munitions
du
monde:
cela
ne
sera
rien,
il
faudra
que
le
tout
retombe
sur
nos
testes.
Apprenons
donc
d'invoquer
nostre
Dieu,
et
de
nous
remettre
entre
ses
mains.
Et
d'autant
qu'il
dit,
qu'il
recevra
les
povres
affligez,
que
ceux
qui
sont
destituez
de
toute
aide,
qui
ne
sont
point
supportez
du
monde,
il
promet
de
les
recevoir:
allons
a
luy,
estans
asseurez
que
la
porte
ne
nous
sera
point
close.
Sommes-nous
la
venus?
confions-nous
hardiment
qu'il
nous
maintiendra:
et
combien
que
nous
soyons
environnez
d'ennemis
ca
et
la,
et
qu'il
semble
bien
que
nous
ne
puissions
eschapper
de
leurs
mains:
Dieu
sera
pour
nous
conserver,
encores
qu'il
n'y
ait
en
nous
que
toute
debilite.
Voila
ce
que
nous
avons
a
retenir
de
cest
exemple.
Mais
cependant,
il
n'y
ha
nulle
doute
que
Moyse
encores
ne
reproche
obliquement
aux
enfans
de
Ruben,
et
de
Gad,
ceste
hastivete
trop
grande:
combien
qu'il
ait
accepte
leur
protestation,
et
que
la
dessus
il
leur
ait
ottroye
leur
requeste
:
si
est-ce
neantmoins
qu'ils
n'ont
point
este
louables
en
ce
qu'ils
ont
cerche
d'avoir
possession
si
tost
en
ce
pays-la.
Il
est
vray,
que
leur
couverture
estoit
honneste:
mais
tant
y
a
qu'ils
se
devoyent
retenir
sous
la
providence
de
Dieu,
et
ne
rien
attenter.
Ainsi
donc,
comme
nous
avons
veu
par
ci
devant,
si
nous
voulons
que
Dieu
nous
benisse,
il
nous
faut
retenir
en
la
simplicite
de
sa
parolle,
que
nous
n'attentions
rien
qui
soit,
que
nous
ne
marchions
point
un
pas
pour
nous
advancer
sinon
que
nous
soyons
advouez
de
luy,
que
nous
ne
declinions
ni
a
dextre
ni
a
gauche.
Or
les
Rubenites
ont
voulu
estre
provoyabies,
et
ont
cerche
logis
pour
eux
devant
qu'il
leur
fust
permis:
ils
n'ont
point
demande
si
cela
leur
seroit
licite:
il
ne
sont
point
venus
a
Moyse
pour
se
submettre,
en
disant
:
Qu'on
regarde
en
commun
ce
qui
sera
bon:
mais
ils
ont
voulu
imposer
loy
du
premier
coup:
Nous
avons
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