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DE
LA
PENTECOSTE.
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qu'on
scavoit
bien
estre
gens
du
pays,
et
mesme
de
basse
condition,
qui
parlent
la
langue
de
divers
peuples
et
regions
lointaines,
et
traittent
de
la
vraye
religion
d'une
facon
excellente,
annoncans
le
salut
qui
est
en
Iesus
Christ.
Cela
devoit
ravir
en
admiration
ceux-mesmes
qui
l'eussent
ouy
raconter
long
temps
apres:
beaucoup
plus
faloit-il
que
ceux
qui
contemployent
la
chose
presentement,
et
oyoyent
les
propos
de
leurs
propres
aureilles,
fussent
esmeus
pour
estre
amenez
a
droite
obeissance
de
la
Parolle.
Mais
tant
y
a
qu'ils
ne
recognoissent
point
les
oeuvres
de
Dieu,
pour
le
magnifier
et
glorifier
en
icelle,
mais
au
contraire
s'en
mocquent.
Or
le
vice
n'a
pas
este
au
monde
pour
lors
seulement:
DOUS
le
voyons
encore
de
nostre
temps.
Car
Dieu
besongne
tous
les
iours
en
telle
vertu,
qu'il
est
impossible
de
le
pouvoir
comprendre:
et
toutesfois
nous
n'en
sommes
en
rien
esmeus,
pour
luy
en
rendre
graces:
et
mesmement
du
benefice
tant
grand
qu'il
nous
a
fait
de
nous
avoir
appele
a
la
cognoissance
de
son
Evangile.
Mais
au
contraire
ne
voyons-nous
pas
un
tas
de
gaudisseurs
qui
se
mocquent
quand
Dieu
parle,
et
tienent
autant
de
conte
de
la
predication
comme
si
on
leur
parloit
de
fables?
Et
en
ce
faisant
portent-ils
a
la
parolle
de
Dieu
telle
reverence
qu'ils
doyvent?
Il
est
certain
que
non.
Mais
combien
qu'il
se
trouve
beaucoup
de
tels
mocqueurs,
qui
ne
profitent
ni
en
la
parolle
de
Dieu
ni
en
ses
miracles,
si
est-ce
que
nous
ne
devons
estre
en
rien
scandalizez,
mais
demeurer
fermes,
afin
que
nous
ne
tombions
en
une
mesme
condamnation
pour
avoir
mesprise
les
oeuvres
merveilleuses
de
Dieu,
et
pour
ne
l'avoir
honore
comme
il
appartient.
Voyla
ce
que
nous
devons
noter
en
premier
lieu.
Or
S.
Luc
adiouste
que
Pierre,
au
nom
de
tous
les
Apostres,
a
monstre
que
les
mocqueurs
et
contempteurs
de
Dieu
failloyent
grandement
de
prendre
un
tel
miracle,
qu'ils
avoyent
veu
devant
leurs
yeux,
en
derision
et
mocquerie,
et
qu'il
ne
devoit
estre
attribue
a
telle
yvrongnerie
de
laquelle
ils
accusoyent
les
Apostres.
Il
dit:
Hommes
Iuifs,
et
vous
tous
qui
habiter
en
Ierusalem,
ce
vous
soit
notoire,
et
prester
V
aureille
a
mes
parolles
:
car
ceuxci
ne
sont
point
yvres
comme
vous
cuideoe,
veu
qu'il
est
la
tierce
heure
du
iour.
Or
en
ceci
il
nous
faut
premierement
noter
que
les
anciens
avoyent
une
facon
de
compter
les
heures
diverse
de
la
nostre:
car
ils
prenoyent
la
premiere
heure
au
soleil
levant,
et
y
en
avoit
tousiours
douze
iusqu'au
soleil
couchant,
tellement
que,
selon
que
les
iours
estoyent
ou
plus
grans
ou
plus
courts,
les
heures
aussi
estoyent
plus
longues
ou
plus
courtes.
D'avantage
ils
divisoyent
encore
le
iour
autrement
en
quatre
parties,
ascavoir
depuis
la
premiere
heure
iusqu'a
trois
heures,
depuis
trois
heures
iusqu'a
six,
de
six
a
neuf,
de
neuf
a
douze.
Ainsi
la
sixieme
heure
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