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ces
mutins
avec
toutes
leurs
familles.
Les
hommes
mettent-ils
la
main
a
un
tel
acte?
Non.
Mais
Dieu
monstre
que
sa
maieste
avoit
este
offensee.
La
dessus
encore
le
peuple
murmure.
Quoy
(disentils)
et
faut-il
que
pour
deux
hommes
nous
soyons
ainsi
tormentez,
et
qu'il
y
ait
tant
de
gens
qui
soyent
peris,
et
que
mesme
la
terre
les
ait
engloutis,
qui
est
une
chose
si
terrible?
Mais
pourquoy
ceci
est-il
advenu?
Voyla
Dieu
qui
a
besongne,
et
declare
qu'on
ne
s'en
peut
prendre
qu'a
luy
seul:
et
maintenant
le
peuple
est
si
malin
de
murmurer
encores.
Et
pourtant
il
advient
une
desconfiture
horrible,
que
quatorze
mille
ou
environ
perissent,
a
cause
de
ceste
mutinerie
la.
Maintenant
faisons
nostre
profit
de
ceste
Histoire.
Et
en
premier
lieu
notons,
que
tous
ceux
qui
taschent
de
troubler
l'ordre
que
Dieu
avoit
establi,
ne
font
point
la
guerre
aux
creatures:
mais
vienent
heurter
des
cornes
comme
des
boeufs
sauvages
a
l'encontre
de
Dieu.
Or
ceci
est
bien
mal
cognu,
comme
on
voit
par
experience.
Car
tous
les
iours
combien
en
trouvera-on
qui
voudroyent
avoir
tout
perverti,
quand
les
choses
ne
leur
vienent
point
a
leur
fantasie?
Si
on
veut
tenir
les
gens
en
bonne
police
et
sous
quelque
ioug,
les
desbauchez
se
despiteront:
car
ils
voudroyent
avoir
licence
de
faire
tout
ce
qu'ils
desirent,
et
qu'on
leur
mist
la
bride
sur
le
col,
comme
on
dit.
Ils
se
plaindront
de
trop
grande
rigueur.
Et
il
n'y
a
point
de
propos
(diront-ils)
et
on
nous
tient
ici
comme
des
esclaves.
Tous
les
iours
cela
sera
ouy
et
ne
pensons
nous
pas
qu'il
soit
enregistre
au
ciel?
et
non
seulement
ils
murmurent:
mais
ils
voudroyent
que
tout
fust
aboli,
et
qu'il
y
veint
une
confusion
brutale,
afin
que
tout
leur
fust
licite.
Et
on
le
voit.
Que
pleust
a
Dieu
que
les
exemples
n'en
fussent
pas
si
notoires.
Combien
y
en
a
il
auiourd'huy
qui
se
tiendront
quoys,
d'autant
qu'ils
ne
peuvent
executer
leur
malice?
mais
s'ils
en
avoyent
l'occasion
que
seroit-ce?
Et
on
Ta
veu,
que
s'il
y
a
eu
entre
les
Iuifs
de
Core,
Dathan
et
Abirom,
il
y
en
a
eu
a
Geneve:
et
non
seulemeut
ils
ont
murmure,
mais
il
n'a
pas
tenu
a
eux
que
tout
soit
alle
en
ruine,
et
que
tout
n'ait
este
tellement
desborde,
qu'il
y
ait
eu
ici
une
Babylone
si
confuse
que
rien
plus.
Voyla
donc
qui
nous
doit
tant
mieux
toucher,
afin
que
nous
appliquions
ceste
doctrine
a
nostre
instruction
:
c'est
que
nous
avisions
bien,
quand
Dieu
aura
establi
quelque
ordre,
de
ne
nous
point
eslever
a
l'encontre
:
car
en
cuidant
batailler
contre
les
hommes
mortels,
nous
sentirons
que
Dieu
prendra
la
cause,
comme
elle
est
siene,
et
nous
sera
ennemi.
Ainsi
donc
que
nous
apprenions
de
nous
ranger
en
toute
humilite
et
modestie:
et
que
ce
qui
est
de
Dieu
nous
le
recevions
paisiblement,
et
sana
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