49:633 633 SUR L'EPITRE AUX CORINTHIENS. 634 que peine perdue, mais il nous faut ranger droit a luy, en le priant qu'il luy plaise d'avoir pitie de nous: et il donnera la guairison aux playes qu'il aura faites, comme il en est advenu alors. Ce n'a pas este au peuple d'inventer des onguents, de faire ceci ou cela, de se guarir par saignees ou autre facon : mais Dieu a dit qu'il les guariroit. En quelle sorte? N'avoit-il pas toutes les herbes du monde pour enseigner remede au peuple. Usez de ceci ou de cela? ne leur pouvoit-il point donner vertu? Ouy, bien mais il a voulu que ce fust un serpent mort, ou la similitude et remembrance. Il faut diie, que cela soit la guairison du peuple. Quand donc il besongne ainsi, c'est pour mieux declarer qu'on ne se doit adresser qu'a luy seul, et que nous ne faisons qu'errer, cependant que nous cherchons remede en nous: que cependant sa main nous est contraire et que luy se declare nostre ennemi a cause de nos pechez. Et au reste nous avons un enseignement fort utile que nous toucherons en un mot : c'est a scavoir que nous devons attribuer cest honneur a Dieu, de recevoir la promesse qu'il nous donne: combien que nous l'ayons offense, et combien qu'il nous semble que tout soit perdu, toutesfois si Dieu declare qu'il vueille avoir pitie de nous, recevons cela, et venons hardiment a, luy, et ne regardons point aux moyens, s'ils sont aisez et convenables a ce que nous aurons a faire. Que donc nous ayons les yeux fermez a tout cela: mais confions nous, et puis que Dieu dit qu'il sera nostre Pere, et qu'il scaura bien disposer de toutes choses, que nous scachions que rien ne nous defaudra: voyla donc ce que nous avons a retenir.