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cruaute
contre
les
povres
fideles.
Et
aussi
on
voit
"comme
ces
malheureux
tyrans
sont
possedez
de
Satan,
et
qu'il
y
a
une
telle
frenesie
en
eux
qu'il
n'y
a
plus
d'esperance
de
les
flechir
en
facon
que
ce
soit.
Or
nos
povres
freres
sont
la
exposez
en
proye,
ils
sont
veillez
et
espiez:
et
voit
on
qu'il
y
ait
un
preparatif
le
plus
grand
de
rage
et
de
cruaute
qu'on
scauroit
penser,
et
que
l'obstination
des
meschans
a
l'encontre
de
Dieu
est
plus
incorrigible
qu'elle
ne
fut
iamais.
C'est
donc
bien
a
nous,
cependant
que
Dieu
nous
donne
le
loisir,
d'y
penser
a
bon
escient,
et
de
prattiquer
ceste
histoire
que
nous
voyons:
ascavoir
puis
que
le
S.
Esprit
est
descendu
sur
ceux
qui
estoyent
d'un
accord,
que
nous
apprenions
de
nous
assembler,
et
combien
que
nous
soyons
loin
des
coups,
que
toutesfois
nous
soyons
conioints
avec
ceux
qui
bataillent,
et
que
nous
leur
aidions
au
combat
par
nos
prieres
et
oraisons
:
tellement
que
l'Esprit
de
Dieu
conduise
le
tout,
et
qu'il
nous
enflamme
d'un
tel
zele
que
nous
soyons
ardens
a
invoquer
nostre
Dieu,
au
lieu
que
nous
sommes
par
trop
froids.
Et
quant
a
nos
freres
qui
ont
besoin
d'estre
confermez
en
tels
assaux
qu'ils
ont
a
soustenir,
que
ce
bon
Dieu
monstre
que
c'est
luy
qui
a
besongne
en
eux,
et
qu'il
les
conduit
et
gouverne.
Au
reste,
il
nous
faut
bien
noter
encores
ce
mot
de
Consentement
et
d'accord,
pour
nous
ramener
au
Chef,
qui
est
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Car
on
verra
comme
l'Evangile
se
presche
auiourd'huy:
mais
si
on
fait
un
recueil
des
fideles,
le
nombre
s'en
trouvera
bien
petit
et
bien
clair
seme:
car
il
n'y
a
gueres
de
lieux
ou
la
pure
doctrine
se
presche,
et
mesmes
la
ou
il
y
aura
Eglise,
il
y
a
beaucoup
de
contempteurs
de
Dieu,
gens
dissolus
et
profanes,
qui
seront
pour
insecter
le
reste,
si
Dieu
ne
le
conservoit
par
sa
vertu.
Les
autres
demeureront
tousiours
en
leur
brutalite.
Il
y
en
a
tant
auiourd'huy
qu'on
n'appercoit
pas
que
depuis
vingt
ou
vingt
deux
ans
ils
se
soyent
avancez
d'un
seul
pas
en
la
cognoissance
de
Dieu
:
ils
ne
scavent
que
c'est
ni
de
foy
ni
de
reverence,
non
plus
que
des
bestes.
Les
autres,
combien
qu'ils
ayent
assez
d'intelligence,
si
est-ce
qu'ils
perdent
courage
et
sont
la
du
tout
assopis,
et
ne
tienent
plus
conte
ni
de
Dieu
ni
de
sa
Parolle,
tellement
que
le
nombre
des
brebis
ec
vrays
agneaux
est
bien
petit.
Or
cependant
nous
voyons
comme
par
toute
l'Europe
le
diable
ha
la
vogue,
que
les
mensonges,
tromperies
et
illusions
sont
la
receues,
et
que
le
monde
en
est
tellement
ensorcele
qu'il
n'y
a
moyen
de
le
reduire.
On
voit
que
les
hommes
non
seulement
despitent
Dieu
et
le
blasphement
a
leur
escient,
mais
sont
tellement
enflammez
de
forcenerie
qu'il
semble
qu'ils
doyvent
arracher
le
soleil
du
ciel
et
luy
oster
sa
clarte.
Quand
donc
nous
voyons
cela
nous
avons
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