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63
SERMON
XVI.
64
que
le
peuple
cognoisse
la
bonte
de
Dieu,
en
ce
qu'il
Pa
retire
de
la
servitude
d'Egypte:
et
que
non
seulement
il
luy
a
donne
la
terre
qu'il
luy
avoit
promise
en
heritage,
mais
il
a
encores
adiouste
plus
qu'il
n'avoit
attendu:
c'est
assavoir,
ces
deux
royaumes
qui
estoyent
outre
le
Iourdain.
Or
cependant
Moyse
dit
qu'il
a
donne
ceste
region-la
aux
fils
de
Ruben,
et
aux
fils
de
Gad,
c'est
a
dire,
a
leur
lignee,
et
a
la
demie
lignee
de
Manasse.
Non
pas
que
Moyse
leur
ait
offert
ceste
region
en
partage:
mais
ils
se
sont
advancez,
comme
il
est
escrit
plus
a
plein
au
32.
chap.
des
Nombres.
Mesmes
la
il
est
dit,
que
Moyse
fut
fasche,
voyant
qu'ils
avoyent
anticipe,
qu'ils
avoyent
este
trop
hastifs:
car
c'estoit
bien
raison
que
toute
la
terre
fust
occupee,
et
puis
que
les
partages
se
fissent.
Or
cependant
il
est
dit,
que
ces
deux
lignees,
assavoir
de
Gad,
et
de
Ruben
se
sont
excuse,
pource
qu'ils
avoyent
grand
bestail,
et
que
c'estoit
un
pays
propre
pour
pasturage:
et
qu'ils
n'en
demandoyent
point
la
possession
pour
estre
separez
d'avec
leurs
freres,
ou
pour
avoir
une
condition
meilleure.
Car
ils
protestent
qu'ils
iront
avec
le
reste
du
peuple
pour
combattre
contre
tous
les
ennemis:
et
que
iamais
ne
possederont
le
pays
qui
leur
estoit
assigne
iusques
a
ce
que
tous
soyent
logez.
Quand
ceste
promesse-la
est
faite,
alors
Moyse
leur
accorde.
Car
auparavant
il
leur
disoit:
Voici,
vous
adioustez
le
comble
a
vostre
iniquite.
Car
quand
par
ci
devant
vous
avez
espie
la
terre,
vous
n'avez
pas
voulu
entrer
lors
que
l'ouverture
vous
estoit
faite:
vous
amenez
maintenant
encores
empeschement
nouveau
:
il
semble
que
vous
ne
demandiez
qu'a
resister
a
Dieu,
et
a
fermer
la
porte
a
sa
grace
pour
l'exclure.
Moyse
donc
se
faschoit
ainsi
asprement
contre
les
enfans
de
Ruben,
et
de
Gad,
iusques
a
ce
qu'ils
monstrent
que
leur
intention
n'est
pas
de
quitter
leurs
freres,
mais
de
se
tenir
tousiours
en
l'union
du
corps:
cependant
de
laisser
leur
bestail,
afin
qu'ils
n'en
soyent
point
par
trop
empeschez,
avec
leurs
femmes,
et
leurs
petis
enfans.
Or
en
ceci
encores
avons-nous
a
observer
la
bonte
de
Dieu.
Car
s'il
n'eust
este
protecteur
de
ce
qui
demeura
en
ceste
region:
qu'eust-ce
este?
Voila
des
femmes,
et
des
petis
enfans
qui
sont
laissez
avec
leur
bestail.
Or
nous
savons
que
tout
le
voisinage
ne
demandoit
qu'a
ruiner
ce
peuple
d'Israel,
qu'il
y
avoit
une
haine
esmeue
par
tout,
voire
comme
un
feu
allume.
Si
donc
les
enfans
et
les
femmes
n'eussent
este
conservees
sous
la
main
de
Dieu,
et
sous
sa
protection,
ne
fussent-ils
point
peris
cent
fois?
Or
maintenant
estans
ainsi
abandonnez,
ils
n'ont
este
molestez
de
nul.
En
cela
donc
le
peuple
devoit
cognoistre
en
tout
et
par
tout
la
grace
de
Dieu,
afin
de
se
fortifier
a
l'avenir:
et
cependant
de
sentir
qu'il
n'y
avoit
rien
de
son
propre
pour
s'en
glo-
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