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part,
que
nous
soyons
enseignez
d'y
remedier
de
bonne
heure,
selon
que
nous
voyons
que
le
sainct
Esprit
nous
advertit
en
ce
passage.
Or
apres
que
sainct
Paul
a
traitte
de
la
paillardise,
il
adiouste
que
nous
ne
sentions
point
Christ,
comme
aucuns
d'eux
Vont
tente.
Il
touche
l'histoire
qui
est
recitee
au
vingt
et
unieme
chapitre
des
Nombres,
la
ou
le
peuple
se
plaint
et
fait
ses
queremonies
contre
Dieu,
pour
ce
qu'il
avoit
desia
par
trop
langui
au
desert:
voire
a
son
avis.
Mais
regardons
quelle
occasion
il
y
avoit.
Dieu
les
promene
a
cause
de
leur
incredulite.
Si
le
peuple
estant
sorti
d'Egypte,
ayant
passe
la
mer
rouge
se
fust
offert
a
Dieu
d'un
franc
courage,
pour
dire,
Seigneur,
que
tu
nous
gouvernes,
que
tu
nous
guides,
et
que
nous
entrerions
en
l'heritage
que
tu
as
promis
a
nos
Peres
:
il
est
certain
que
la
main.
leur
estoit
tendue,
et
n'y
eust
eu
nulle
difficulte
que
Dieu
ne
les
eust
fait
iouir
de
la
grace
qu'il
leur
avoit
promise,
et
de
laquelle
ont
este
desnuez
tous
ceux
qui
sont
sortis
d'Egypte,
excepte
Caleb
et
Iosue.
Or
cependant
encores
sont-ils
faschez
que
Dieu
ne
se
haste
plustost,
combien
qu'il
ait
retarde
l'accomplissement
de
sa
promesse
par
leur
faute
et
combien
qu'ils
soyent
coulpables
de
ce
que
Dieu
les
fait
tenir
ainsi
en
suspens.
Iis
ne
laissent
pas
pourtant
pour
cela
de
se
despiter,
et
en
la
fin
de
le
tenter.
Or
desia
nous
voyons
la
malice
de
ce
peuple:
mais
S.
Paul
nous
declare
mieux
quelle
offense
ca
estoit
de
murmurer
ainsi
et
d'estre
impatiens,
quand
il
dit
qu'ils
ont
tente
Christ.
Or
de
ce
passage
nous
avons
a
recueillir,
que
quand
nous
sommes
trop
hastifs,
et
que
nous
ne
pouvons
demeurer
quoys,
attendans
que
nostre
Seigneur
accomplisse
ce
qu'il
nous
a
promis,
en
temps
opportun,
ceste
impatience
la
ou
hastivite
trop
grande
est
tenter
Dieu,
comme
si
nous
le
voulions
desfier,
et
entrer
en
combat
avec
luy.
Et
qui
est
ce
qui
n'ha
cela
en
horreur?
Une
telle
audace
et
si
diabolique,
que
nous
venions
nous
attacher
a
Dieu,
et
que
nous
essayons
sa
force
pour
voir
s'il
gagnera
pardessus
nous,
ou
bien
si
nous
aurons
la
victoire?
Et
comment?
cela
seroit
detestable:
nature
mesme
nous
enseigne
de
l'avoir
en
horreur:
Mais
tant
y
a
que
toutesfois
et
quantes
que
nous
ne
pouvons
souffrir
que
Dieu
nous
gouverne
selon
sa
volonte,
mais
sommes
bouillans
en
nos
passions,
que
nous
voulons
prevenir,
que
nous
voulons
qu'il
s'assubietisse
a
nos
souhaits,
nous
le
tenions,
c'est
a
dire
qu'avec
une
desfiance
nous
entrons
contre
luy
comme
luy
voulans
faire
la
guerre.
Puis
qu'ainsi
est
donc,
apprenons
de
cheminer
en
plus
grande
humilite
et
modestie
dores
en
avant,
et
que
ce
passage
de
nous
serve
de
bride,
toutesfois
et
quantes
que
nos
appetis
seront
trop
soudains,
et
que
mesmes
il
y
aura
de
l'impatience.
Car
voici
Dieu
qui
pro-
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