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SERMONS
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au
mal.
Ii
faut
qu'ils
ie
voyent,
et
hument
ceste
angoisse
la.
Or
il
est
vray
que
cela
est
a
reputer
pour
vertu,
de
ce
qu'ils
gemissent
et
se
tormentent
en
eux-mesmes:
Mais
cependant
si
est-ce
que
Dieu
les
punist,
entant
qu'ils
ne
peuvent
faire
que
une
telle
ordure
et
pollution
soit
ostee.
Quand
nous
voyons
cela,
cognoissons
que
nous
sommes
admonestez
comme
si
Dieu
nous
monstroit
la
chose
au
doigt,
de
ne
point
souffrir
que
les
vices
demeurent
long
temps:
mais
quand
ils
seront
encores
en
herbe,
qu'on
les
arrache,
ainsi
que
l'Apostre
le
monstre
en
l'Epistre
aux
Hebrieux.
Et
de
faict,
ceste
histoire
ci
nous
est
confermee
par
trop
d'exemples:
et
si
nous
ouvrions
les
yeux,
encores
pourrions-nous
voir
de
nostre
temps
comme
il
est
advenu
qu'on
ne
pouvoit
pas
remedier
a
beaucoup
de
crimes,
la
ou
nostre
Seigneur
estoit
vilippende
manifestement.
On
voyoit
que
les
meschans
et
desbordez,
s'ils
eussent
crache
au
visage
de
Dieu,
n'eussent
peu
monstrer
leur
impiete
plus
evidemment,
car
on
l'appercevoit
j
a
l'oeil
:
on
voyoit
les
vilenies
qui
se
commettoyent.
Et
cependant
quoy?
Ii
est
vray
qu'aucuns
disoyent
bien,
Helas,
iusques
a
quand
ceci
durera-il?
mais
qui
estoit
celuy
qui
y
mist
la
main?
Encores
voit-on
Phinees
qui
ne
peut
souffrir
cest
opprobre:
il
desgaine
l'espee
et
tue
tant
le
paillard
que
la
putain:
et
Dieu
luy
donna
la
Sacrificature
pour
ceste
cause
la,
et
veut
que
cest
acte
la
soit
renomme,
comme
digne
de
memoire
iusques
a
ia
fin
du
monde.
Et
dit
que
c'est
une
iustice
laquelie
il
approuve,
et
laquelle
il
veut
estre
preschee
par
tout.
Mais
tant
y
a
encores
qu'alors
et
de
nostre
temps,
et
tousiours
quand
tout
sera
bien
regarde,
nostre
Seigneur
a
permis
que
Satan
eust
son
regne,
quand
les
vices
ont
este
supportez,
et
qu'on
ne
s'est
point
soucie
de
prevenir
ceste
enormite
et
confusion
de
laquelle
nous
avons
touche.
Apprenons
donc
cependant
que
nous
verrons
le
mal
estre
en
herbe
et
de
l'arracher
:
et
qu'on
ne
attende
pas
qu'on
s'abrutisse:
et
mesmes
voyans
que
la
paillardise
a
este
cause
d'une
telle
ire
de
Dieu
sur
le
peuple
d'Israel,
qui
estoit
eleu
de
ce
temps
la,
et
adopte
comme
nous
sommes
auiourd'huy,
que
nous
scachions
quand
telle
vilenie
sera
nourrie
et
qu'elle
cropira
entre
nous,
que
c'est
un
feu
de
la
vengence
de
Dieu
qui
couve,
et
faudra
qu'il
consume
ceux
qui
auront
aide
a
le
nourrir.
Comme
nous
en
verrons
beaucoup
de
vileins
qui
voudroyent
qu'il
y
eust
un
bordeau
de
toute
corruption:
et
s'ils
ne
le
disent
de
bouche,
ils
le
monstrent,
empeschans
qu'on
y
mette
les
remedes
convenables:
et
ce
leur
est
tout
un.
Mais
il
faudra
que
Dieu
renvoye
sur
leurs
testes
propres
le
payement
dont
ils
sont
dignes:
et
ils
le
sentiront,
comme
i'ay
dit,
et
puis
qu'ils
couvent
le
feu,
il
faudra
qu'ils
en
soyent
consumez,
et
eux
et
leur
meslinge.
Mais
de
nostre
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