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627
SERMON
III.
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il
est
question
de
s'avancer:
voila
des
habilles
gens,
quand
ils
pensent
marcher
un
pas,
ils
se
rompent
le
col.
Et
a
bon
droit;
car
il
faut
que
Dieu
se
moque
de
leur
outrecuidance,
mesmes
qu'il
s'en
venge,
pource
qu'elle
est
plaine
de
sacrilege.
Mais
quand
il
est
dit
:
Que
c'est
Dieu
qui
a
mis
la
terre
a
leur
commandement:
cognoissons
qu'il
n'y
a
nulle
force
en
nous,
et
qu'il
nous
faut
aussi
despouiller
de
toute
fiance.
Et
quand
nous
serons
ainsi
abbatus,
que
nous
prenions
courage,
sachans
que
Dieu
parfera
son
oeuvre,
qu'il
n'a
point
oublie
son
mestier,
et
ne
cessera
iamais
iusques
a
ce
qu'il
ait
accompli
ce
qu'il
nous
a
promis.
Au
reste,
s'il
a
fallu
que
la
terre
fust
mise
devant
le
peuple
d'Israel,
et
que
cela
se
fist
par
la
main
de
Dieu:
ie
vous
prie,
ne
faut-il
pas
bien
que
le
ciel
soit
mis
devant
nous?
Car
il
falloit
que
ce
peuple
ici
vainquist
des
hommes
mortels,
qu'il
entrast
en
possession
d'un
pays
estrange:
mais
il
nous
faut
vaincre
le
prince
du
monde
Satan,
il
nous
faut
vaincre
cent
millions
d'ennemis
qui
bataillent
contre
nous,
il
faut
mesmes
que
ce
qui
est
du
nostre
soit
aneanti.
Il
faut
que
nous
montions
la
haut.
Et
quelle
distance
y
a-il
d'ici
bas
iusques
au
ciel?
Puis
qu'ainsi
est
donc,
recourons
a
nostre
Dieu,
remettons-nous
du
tout
a
luy,
soyons
appuyez
sur
sa
pure
grace,
invoquonsle
en
humilite
et
sollicitude.
Et
cependant
que
nous
marchions
en
telle
sorte,
que
nous
souffrions
qu'il
nous
conduise
et
gouverne,
sachans
qu'il
ne
nous
defaudra
point.
Quand
donc
nous
y
procederons
ainsi,
nous
sentirons
que
la
fiance
que
nous
aurons
de
parvenir
a
sulut,
ne
sera
point
pour
nous
enfler
d'une
vaine
arrogance:
mais
ce
sera
pour
attribuer
a
Dieu
l'honneur
qui
luy
appartient
au
nom
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
LE
TROISIEME
SERMON
SUR
LE
CHAP.
L
V.
9.15.
DU
MERCREDI
27E
IOUR
DE
MARS
1555.
Entre
les
biens
que
Dieu
a
fait
au
peuple
d'Israel,
apres
l'avoir
delivre
de
la
servitude
d'Egypte,
c'est
qu'il
a
tousiours
tenu
la
main
pour
le
gouverner.
Car
sans
cela
aussi
que
seroit-ce
des
hommes?
Il
y
a
moins
de
conduite
en
eux
qu'aux
bestes
brutes,
quand
tout
sera
bien
regarde.
Ainsi
donc
il
est
mestier
que
Dieu
y
mette
ordre,
afin
de
le
conduire.
Or
maintenant
Moyse
reduit
en
memoire
au
peuple
comme
Dieu
a
este
son
conducteur
de
tout
temps:
et
ne
s'est
point
contente
de
l'avoir
retire
de
ceste
captivite
horrible
en
laquelle
il
estoit
detenu,
mais
il
a
establi
un
regime
et
une
police
telle,
qu'il
ne
tenoit
qu'au
peuple
qu'il
ne
vesquist
en
repos,
et
qu'il
ne
cheminast
|