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rigueur
?
Viola
ce
que
nous
avons
encores
a
retenir
sur
ce
passage.
Or
cependant
l'histoire
nous
monstre
comme
les
hommes
vienent
iusques
a
toute
enormite,
quand
ils
se
dispensent
ainsi,
et
leur
semble
que
Dieu
s'assubietir
a
eux,
et
qu'ils
se
pourront
transfigurer
a
leur
fantasie.
Au
reste
quant
a
l'histoire,
notons
ce
qui
est
la
recite,
que
quand
le
peuple
s'est
ainsi
corrompu,
Dieu
declare
qu'il
ne
peut
plus
porter
un
tel
crime
et
si
detestable:
et
lors
comme
par
despit
Zambri
(ce
monsire-la)
vient
amener
une
paillarde
aupres
du
sanctuaire.
Quand
encores
il
eust
este
embrase
en
sa
cupidite
brutale,
si
est-ce
que
le
regard
du
sanctuaire
le
devoit
la
rendre
confus:
car
c'estoit
le
tesmoignage
que
Dieu
habitoit
au
milieu
de
son
peuple:
la
on
le
venoit
adorer,
et
il
y
declaroit
aussi
sa
vertu:
le
pilier
de
feu
se
monstroit
de
nuit,
la
nuee
de
iour.
Voyla
donc
Dieu
qui
se
declare
si
priveement
aux
Iuifs,
qu'il
faut
bien,
s'ils
ne
sont
plus
qu'hebetez,
que
en
voyant
le
sanctuaire,
ils
soyent
esmeus
a
reverence
et
humiliez.
Or
ce
vilein
vient
a
despiter
Dieu,
et
la
amene
sa
putain,
pour
dire,
Non,
non
on
a
beau
dire,
ie
feray
ici
le
bordeau
au
Temple
da
Dieu.
ll
n'y
a
plus
de
discretion.
Il
ne
faut
plus
tenir
les
gens
en
bride:
voyla
ou
ils
en
estoyent
venus.
Or
i'ay
dit
que
telle
histoire
nous
doit
servir
d'instruction.
Car
quand
les
hommes
commencent
a
se
desborder,
ils
ne
monstrent
pas
un
tel
mespris
de
Dieu,
que
ce
soit
iusques
a
luy
faire
la
guerre
ouverte:
mais
quand
le
mal
aura
eu
la
vogue,
et
que
beaucoup
auront
offense
sans
qu'pn
les
punisse,
alors
on
ne
fait
que
torcher
sa
bouche:
car
on
n'a
plus
de
honte.
Quand
un
peche
sera
commun,
il
n'y
a
plus
de
vergongne,
il
semble
que
tout
soit
licite:
Chacun
se
regarde,
et
aussi
l'un
ne
vaut
pas
mieux
que
l'autre.
Voyla
comme
les
hommes
s'abbrutissent.
Et
c'est
une
iuste
vengence
de
Dieu,
quand
on
ne
tient
point
la-
bride
courte
pour
chastier
les
offenses,
mais
qu'on
les
laisse
couler.
Il
faut
qu'en
la
fin
le
mal
qui
aura
couve
viene
en
avant,
et
qu'on
n'y
puisse
plus
remedier.
De
ce
temps
la
il
y
avoit
encores
entre
ce
peuple
des
gens
craignans
Dieu,
il
y
avoit
tel
zele,
que
beaucoup
eussent
mieux
aime
mourir
que
de
voir
un
tel
scandale
et
opprobre:
comme
Moyse
notamment
recite
que
tout
estoit
plein
de
lamentations
et
de
queremonies.
Helas
(disoyent
les
gens
de
bien)
que
sera-ce?
Faut-il
que
le
nom
de
Dieu
soit
ainsi
mesprise?
Voyla
donc
beaucoup
de
ceux
qui
mesmes
avoyent
authorite
auparavant
entre
le
Peuple,
qui
gemissent
et
souspirent.
Mais
quoy?
ils
ont
les
mains
liees:
il
y
a
eu
une
permission
trop
lasche
auparavant,
et
Dieu
ne
leur
fait
point
cest
honneur
qu'ils
ayent
l'authorite
de
remedier
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