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tes
tentations.
Et
ainsi
poisons
bien
ce
mot,
quand
il
dit:
Tirez
et
possedes
la
terre.
Dieu
ne
dit
pas
simplement
a
ses
fideles
:
Venez,
regardez
que
vous
pourrez
faire,
examinez
vos
forces,
et
cependant
qu'il
les
laisse
la
au
hazard,
non:
mais
il
leur
dit:
Venez
pour
posseder.
Comme
s'il
disoit
:
Seulement
appliquez-vous
a
me
servir,
et
laissez
moy
faire:
car
ie
besongneray
en
telle
sorte,
que
celuy
qui
s'employe
a
me
suyvre
ne
perdra
point
sa
peine,
il
ne
travaillera
point
d'un
labeur
inutile,
ie
feray
fructifier
le
tout.
Voila
donc
ce
que
nous
avons
a
noter
en
ce
passage.
Et
ainsi
quelle
excuse
y
aurail
pour
nous,
si
nous
ne
suyvons
ou
nostre
Seigneur
nous
appelle,
attendu
que
ceste
voix
doit
resonner
en
nos
aureilles
?
Venez
et
possedez.
Si
cela
a
este
dit
pour
la
terre
de
Chanaan,
auiord'huy
il
sera
encores
mieux
approuve
en
nous
et
verifie.
Et
ainsi
toutes
fois
et
quantes
que
nous
sommes
tardifs
a
obeir
a
Dieu
que
nous
sommes
retenus
en
ce
monde,
ou
bien
que
les
difficultez
nous
estonnent,
que
nous
entrons
en
ces
pensees,
Helas!
sera-il
possible
que
ie
parvienne
a
Dieu?
Et
comment
pourray-ie
surmonter
une
telle
difficulte
et
si
grande?
Cela
est
par
dessus
toutes
mes
vertus.
Quand
donc
nous
serons
empeschez,
que
nous
serons
en
perplexite
et
en
doute,
que
ceci
nous
vienne
en
memoire
:
Or
puis
qu'il
plaist
a
Dieu
de
s'estre
declare
a
moy,
c'est
bien
raison
que
ie
me
contente
de
la
certitude
qu'il
m'a
donnee,
et
de
l'experience
qu'il
m'a
fait
sentir
de
sa
bonte.
Et
ainsi
il
faut
passer
outre,
nonobstant
toutes
les
tentations
de
deffiance
qui
pourroyent
venir
au
devant.
Et
cependant
aussi
adioustons
pour
confirmation
ce
qu'il
dit:
Fay
mis
la
terre
devant
vous:
car
il
a
mieux
exprime
comment
ils
la
doyvent
posseder.
Si
les
nommes
regardent
a
ce
qu'ils
peuvent,
et
qu'ils
poisent
leurs
facultez,
ils
se
peuvent
bien
desfier,
ils
se
peuvent
desesperer
du
tout.
Mais
quand
nous
savons
que
c'est
office
de
Dieu
de
nous
donner
la
vertu
qui
nous
defaut,
et
de
parfaire
nostre
salut,
comme
il
en
est
l'autheur:
voila
en
quoy
gist
nostre
fiance.
En
ne
presumant
donc
rien
de
nous,
que
nous
courions
d'un
courage
allaigre:
mais
cependant
cognoissons
toutesfois
que
c'est
Dieu
qui
declaire
sa
vertu
pour
parfaire
nostre
salut,
et
qu'il
en
est
l'autheur:
et
qu'il
se
reserve
de
nous
conduire
en
telle
sorte,
que
la
possession
en
soit
desia
comme
en
sa
main.
Or
si
nous
voulons
bien
faire
nostre
profit
de
ceste
doctrine,
en
premier
lieu
oublions
toutes
vaines
phantasies
de
nos
forces,
de
nostre
franc-arbitre,
et
de
ce
que
les
hommes
ont
imagine
:
car
voila
comme
le
Diable
a
enyvre
les
hommes,
et
les
trompe,
quand
il
leur
fait
accroire
qu'ils
peuvent
beaucoup.
Et
auiourd'huy
nous
voypns^
les
Papistes
qui
sont
encores
enflez
de
cest
orgueil
diabolique.
Or
il
est
question
de
leur
francarbitre,
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