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SUR
L'EPITRE
AUX
CORINTHIENS.
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pour
un
iour,
a
cause
de
la
paillardise.
Oar
ce
n'est
point
a
nous
d'apporter
nostre
fantasie,
quand
nous
voudrons
iuger
des
pechez,
s'ils
sont
grans
ou
petis
:
il
n'y
a
que
la
balance
de
Dieu
qui
soit
ici
iuste
et
equitable.
Et
ainsi,
que
les
hommes
ne
se
trompent
plus,
alleguans
que
la
paillardise
est
une
chose
a
supporter:
comme
nous
voyons
que
ces
chiens
mastins
l'appellent
un
peche
naturel,
quand
ils
se
mocquent
des
reprehensions
et
sainctes
remonstrances
qu'on
leur
fait.
Et
ce
n'est
pas
d'auiourd'huy
que
le
diable
a
ainsi
aveugle
les
hommes
et
leur
a
fait
desgorger
ces
propos
tant
profanes.
Car
voyla
pourquoy
Sainct
Paul
advertit
aussi
les
fideles,
Qu'on
ne
vous
trompe
point
par
paroles
vaines,
dit-il,
car
pour
ces
choses
l'ire
de
Dieu
vient
sur
les
incredules.
Sainct
Paul
declare
la
que
desia
de
son
temps
on
oyoit
que
plusieurs
disoyent
touchant
les
paillardises,
llo,
cela
est
a
pardonner,
car
c'est
un
peche
naturel:
comme
nous
scavons
que
ces
vileins
ont
des
propos
si
detestables,
qu'ils
sont
dignes
d'estre
abysmez
au
profond
des
abysmes,
et
ceux
qui
les
prononcent
a
leur
exemple.
Sainct
Paul
donc
(comme
ie
vien
de
dire)
prononce
que
desia
son
temps
estoit
ainsi
corrompu.
Mais
quoy?
Il
adiouste
que
quand
les
hommes
se
seront
ainsi
enyvrez,
ou
plustots
ensorcelez
de
leurs
vaines
flateries,
Dieu
ne
laissera
point
de
condamer
le
mal,
et
de
faire
son
office:
et
que
comme
il
a
execute
ses
iustes
vengences
le
temps
passe,
encores
verrons
nous
le
semblable
:
non
point
comme
i'ay
dit
en
mesme
facon,
mais
quoy
qu'il
en
soit,
si
faut-il
conclurre,
que
Dieu
n'a
point
change
de
nature,
et
que
sa
iustice
est
tousiours
egale,
combien
qu'elle
ne
se
declare
point
tousiours.
C'est
donc
ce
que
nous
avons
a
retenir,
que
quand
il
nous
semblera
que
la
paillardise
ne
doit
point
estre
si
rudement
punie
;
que
nous
scachions
que
Dieu
y
est
outrage
et
viole,
d'autant
que
son
sainct
Temple
(comme
i'ay
dit)
est
corrompu
:
apres
nostre
Seigneur
Iesus
y
est
comme
deschire
par
pieces:
apres
toute
honnestete
y
est
abolie.
Car
quand
les
hommes
et
femmes
se
meslent
ainsi
comme
des
bestes
brutes
sans
discretion,
c'est
autant
comme
si
nous
aneantissions
ce
que
Dieu
nous
a
ordonne
pour
approcher
de
luy.
Car
il
a
imprime
sa
marque
en
nous,
pour
dire
que
nous
portions
son
image:
et
ceste
image-ci
ne
gist-elle
point
en
partie
en
ce
que
les
hommes
ne
s'abandonnent
pas
ainsi
a
tous
propos,
selon
qu'un
homme
rencontre
une
femme,
comme
un
chien
une
chiene:
mais
qu'un
chacun
ait
son
parti,
et
qu'il
y
ait
une
compagnie
benite
de
Dieu,
et
laquelle
il
approuve
?
Au
contraire
quand
les
hommes
abusent
ainsi
de
Tordre
qu'il
a
mis
entr'eux,
n'est
ce
pas
raison
qu'il
desploye
ici
une
grunde
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